• Pourquoi avons-nous si souvent cette peur de l’autre ? Peur d’être envahis par l’autre, peur d’être conditionnés ou déformés ou opprimés par l’autre ?

    C’est sans doute d’abord que nous avons une bien pauvre confiance en nous-mêmes. Nous pensons que notre personnalité est bien faible. Nous savons que bien des fois nous nous sommes laissés entrainer par les autres dans des aventures que nous avons ensuite regrettées. Nous avons trop souvent fait confiance à ce que des gens nous ont dit et nous avons eu ensuite l’impression ou la conviction solide d’avoir été trompés.

    Alors que faire ? Rester enfermés chez nous bien tranquilles, sûrs que personne ne nous empêchera d’être nous-mêmes et de faire et de penser ce que nous voulons ? Nous savons bien que c’est impossible, puisque toute notre vie est faite de relations plus ou moins agréables ou pénibles.

    Je crois que nous devons nous convaincre d’une vérité qui ne semble pas tellement évidente au premier abord mais qui est pourtant si consolante et encourageante, si nous y réfléchissons seulement un instant.

    Cette vérité c’est que je suis moi-même et que je ne serai jamais quelqu’un d’autre quoi qu’il arrive.

    Imaginons que je sois une graine de poirier et qu’on me plante dans un jardin de pommiers. Je vais boire de la même eau que les graines de pommiers qui m’entourent, je vais recevoir les mêmes rayons de soleil, les mêmes soins du jardinier qui va nous mettre dans de la bonne terre, nous aider à grandir, nous émonder s’il le faut, mais qui va bien devoir respecter notre lente croissance s’il veut cueillir un jour les fruits de sa patience.

    Non, si je suis une graine de poirier je ne deviendrai jamais un pommier, il n’y a aucun risque à cela. Bien sûr la comparaison est toujours limitée. Un homme n’est pas un simple arbre fruitier. La réalité est tellement plus complexe. C’est vrai que nous nous laissons souvent influencer par bien des idées ou des manières de vivre qui nous font du mal. Mais c’est aussi vrai que bien des gens nous ont aidés à trouver la lumière dans l’obscurité.

     

    Qu’ont fait à la fin toutes ces influences venues apparemment du dehors ? Elles nous ont enrichis. Nous sommes ainsi devenus nous-mêmes plus qu’avant, un nous-mêmes en fait un peu différent de ce qu’il était au départ, mais tellement plus riche, plus complet, plus varié, plus attirant maintenant, plus en harmonie avec la personnalité des autres…


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  • Je viens de passer ces jours-ci un moment de profond partage avec un de mes amis lecteurs. Cet ami m’a dit tout de suite : « Tu sais, j’entre souvent dans ton blog, mais je ne suis pas toujours d’accord ! »

    Vous me croirez si je vous dis qu’à partir de là notre échange a été vraiment très beau, très riche, bien au-delà de nos différences ?

    C’est là un des plus beaux aspects de la vie : se comprendre et s’aimer sans être forcément d’accord sur bien des choses, mais toucher dans cette relation le fond du cœur de l’autre (dans la mesure du possible), parvenir à un moment de cette relation où l’on sent une vraie réciprocité. Personne alors n’essaye plus de convaincre ou de dominer l’autre, on est simplement heureux d’être ensemble, de découvrir que l’autre comme moi essaye d’aller au bout ou au fond de soi-même. Et c’est là qu’on peut se retrouver.

    L’amitié est d’abord une question de confiance dans l’authenticité de l’autre. Mon ami, mon frère, ma sœur, mon compagnon de voyage, sont tous comme moi en recherche sur ce chemin de la vie si difficile et si passionnant en même temps.

    Imaginez que nous soyons tous semblables, avec les mêmes désirs, les mêmes pensées au même moment : comme la vie serait monotone !

    Mais heureusement chacun est différent de l’autre, ou bien s’il passe par des joies ou des épreuves qui ressemblent aux miennes ce n’est jamais exactement au même moment ou de la même façon. C’est pour cela que la vie d’une famille ou de n’importe quel cercle d’amis ou de connaissances, est comme une symphonie musicale à l’infini où chacun joue de son instrument en répondant sans cesse à l’écho de l’autre.

    Mais nous devons nous aider à cette relation transparente et authentique, avec nous-mêmes d’abord et en même temps avec les autres. Ce qui gâche tout c’est en premier lieu la superficialité que nous trainons comme une chaîne lorsque nous courons d’une chose à faire à l’autre chose à faire, comme une feuille emportée par le vent qui ne sait même plus ce qu’elle veut…

    Il faut apprendre à vivre pleinement cette unique vie qui nous est donnée et qui est au fond assez courte : essayer d’en faire un chef d’œuvre qui vaille la peine et qui puisse s’harmoniser avec les chefs d’œuvre des autres. Et se retrouver unis dans cette recherche au milieu des accords et des différences…

     

    Vous êtes d’accord ? Moi pas vraiment, parce que je crois que la réalité est encore bien plus belle que cela, mais comment l’exprimer seulement en quelques lignes ? Affaire à suivre… 


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  • Un nouveau mot extraordinaire qui peut donner un sens à notre vie. « Relation » vient des verbes « lier » ou relier. Il y a évidemment bien des manières d’être relié, car relié peut vouloir dire simplement « attaché » et cela donne tout de suite l’idée d’un manque de liberté, mais relié veut dire aussi que l’on cesse d’être isolé et c’est certainement bien positif.

    Mais que peut-on mettre en relation ? Des choses pour commencer, ainsi que des évènements ou des idées : on dira « Ah, je n’avais pas fait la relation entre ces deux idées ou ces deux faits qui se sont déroulés devant moi. » Puis tout à coup on fait la relation avec surprise, crainte ou bonheur selon les cas. La relation conduit toujours à de nouvelles découvertes. La recherche scientifique ou philosophique est une chaîne passionnante de relations qui n’en finissent plus.

    Tout cela n’est évidemment rien devant les relations entre les hommes qui nous font toucher le mystère même de la vie. Combien d’expressions utilisons-nous chaque jour à propos de nos relations ! On dit que cet homme a de bonnes ou de mauvaises relations. On parle de relation d’amitié, d’amour ou de travail. On se plaindra de relations difficiles avec certaines personnes ou catégories de personnes. Ou bien l’on dira au contraire que celui-ci ou celle-ci ont des relations faciles avec tout le monde. Nos relations peuvent être superficielles ou profondes. Il existe des relations malsaines lorsqu’un des partenaires domine ou exploite l’autre, lorsqu’il y a un déséquilibre, lorsque l’amour est possessif ou lieu d’être libérateur. On n’en finirait pas de décrire toutes les nuances possibles de nos relations.

    Ce qui est sûr c’est que nous sommes faits pour la relation ou les relations. L’homme est un animal social qui ne peut vivre isolé, sans contact avec les autres. Nous naissons et grandissons dans une famille, nous découvrons la vie et nous mûrissons dans une foule de communautés ou d’associations, à commencer par l’école ou l’université, avant de nous plonger dans le travail qui est toujours un réseau complexe de relations.

    On ne peut donc pas échapper à la relation, mais le problème est de savoir, comme nous le disions récemment à propos de l’interdépendance, si cette nécessité de la relation est pour nous un fardeau lourd à porter ou au contraire une joie toujours plus grande qui nous libère. La vie sera certainement toujours un équilibre qui se recherche entre ces deux extrêmes, mais c’est évidemment dans le choix de nos relations et surtout de la manière dont nous les assumons, que nous décidons du sens que nous voudrions donner à toute notre existence.

     

    Citations (du site mon-poeme.fr)

    « La plupart des relations sont trop superficielles pour avoir le droit de durer. » (Henri-Frédéric Amiel)

    « Se rendre service, cela maintient une relation de nature humaine et cordiale. »(Henri-Frédéric Amiel)

    « Souvent la fin d'une relation amoureuse est le commencement d'une plus grande. » (Proverbe espagnol)

    « Dans le monde, on confond la fréquence des relations avec l'intimité des rapports. Vienne un jour de malheur, et la distinction se fait d'elle-même. » (Marie d'Agoult)

    « Avant de vous lier avec une personne, sachez comment il s'est conduit avec les autres aussi bien dans ses relations amicales, que ses relations amoureuses : il vous traitera comme il a traité les autres. » (Isocrate)

    « La relation d'amour est comme une grâce palpable qui monte chaque jour un peu plus, et la difficulté, quand on a goûté à cette enveloppe régénérante, c'est de retrouver ensuite le quotidien tel qu'il est. » (Paule Salomon)

    « La relation amicale ne souffre point de négligence. » (Ménandre)

    « Dans une relation qui se contient dans de justes bornes est médiocrement amoureux. » (Ninon de Lenclos)

    « L'art de vivre, c'est la relation ; sans relation il n'est pas de vie. » (Jiddu Krishnamurti)

    « Toute relation se double d'une responsabilité immense. » (Jiddu Krishnamurti)

    « La relation est un miroir dans lequel on peut se voir, non tel que je souhaiterais être, mais tel que je suis. » (Jiddu Krishnamurti)

    « Toute relation est un miroir où le moi et nos activités peuvent nous apparaître. » (Jiddu Krishnamurti)

    « Il n'y a pas de société s'il n'y a pas de relation. » (Jiddu Krishnamurti)

    « Quand une relation s'inscrit dans le vivant de la vie, elle donne à l'existence un goût d'éternité. » (Jacques Salomé)

    “Une relation est un miroir dans lequel vous pouvez vous découvrir. » (Jiddu Krishnamurti)

    « À Paris, où la vie est si remplie, on n'a plus guère de place ni de temps pour les relations affectueuses. » (Emmeline Raymond)

    « Soyons sincères dans nos relations à autrui. » (Mère Teresa)

    « Une relation peut être un port d'attache pour nous donner plus de confiance pour affronter l'inconnu. » (Jacques Salomé)

    « La communication est la base de toute relation. » (Sagesse populaire)

    « Pas trop d'isolement ; pas trop de relations ; le juste milieu, voilà la sagesse. » (Confucius)

    « Homme politique, c'est une profession où il est plus utile d'avoir des relations que des remords. » (Coluche)

    « Une relation est une fleur que l'on aime à cueillir soi-même. » (Anne Barratin)

    « La grandeur d'un métier est peut-être, avant tout, d'unir des hommes : Il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines. » (Antoine de Saint-Exupéry)

    « La tendresse est la sève de la vie, sans tendresse une relation reste en attente d'être fécondée. » (Jacques Salomé)

    « Chaque nouvelle relation est un nouveau roman. » (Madame de Girardin)

    « La flatterie est le miel et le condiment de toutes les relations entre les hommes. » (Platon)

    « Il est toujours fâcheux d'avoir des obligations de gratitude quand le charme des relations est détruit. » (Henri-Frédéric Amiel)

    « Il n'est pas d'existence possible sans relation : la vie même est relation. » (Jiddu Krishnamurti)

     




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  • (Suite de « Bon anniversaire ! »)

    Oui, la vie est pleine de belles surprises. Mais sans doute faut-il se laisser entraîner dans son courant, si l’on veut vraiment en profiter.

    Il y a juste un an, je me lançais donc dans l’aventure de ce blog, un peu timide, encouragé par quelques amis, certain d’avoir de belles choses à partager, mais un peu préoccupé pour la suite. J’avais bien quelques idées pour les premiers articles. J’étais tout de même hésitant sur le rythme à suivre. Si l’on écrit trop souvent, les lecteurs se lassent et si l’on écrit trop peu ils vous oublient.

    J’avais tout de même décidé au bout de quelques temps d’écrire, lorsque c’était possible, un article tous les deux jours, en essayant de varier mes sujets selon les différentes rubriques, en gardant un certain équilibre entre les sujets d’actualité et les vérités éternelles, celles qui sont valables aujourd’hui, mais qui le resteront encore dans vingt ans ou cinquante ans.

    Mais ma plus grande crainte c’était de commencer, d’intéresser mes lecteurs et de bien vite les lasser, parce qu’au bout d’un ou deux mois j’aurais peut-être dit déjà tout l’essentiel de ce que j’avais à dire.

    Mais voilà la grande surprise : plus je mettais en commun mes idées, mes réflexions, que je devrais appeler « nos » idées, « nos » réflexions, parce que je ne les ai pas inventées tout seul (elles sont le fruit d’une vie vécue ensemble avec tellement d’amis), plus je voyais ces idées se multiplier toutes seules comme par enchantement. Comme dans la nature où les plantes et les animaux se reproduisent à une vitesse extraordinaire lorsque les conditions sont bonnes.

    Je voyais surtout que le dialogue, la confrontation avec certains lecteurs (encore malheureusement encore plus timides que moi pour l’instant) ouvraient toujours de nouveaux horizons.

    Je découvrais aussi que la pensée de grands maîtres comme Gandhi ou Confucius ou même de penseurs moins connus mais originaux, provoquaient toujours en moi et dans mes lecteurs de nouveaux élans pour aller encore plus loin.

    Alors je sens maintenant que ce blog est simplement un courant de vie auquel je participe avec chacun de vous, et qu’il ne s’arrêtera jamais, même le jour où j’arrêterai d’écrire, même le jour où je devrais quitter ce monde. Car la vie est comme l’eau qui jaillit de la source, descend à la mer après avoir pénétré la terre de tous ses bienfaits, puis remonte vers le soleil en déversant de nouveau ses larmes fécondes sur toute la terre qui va de nouveau alimenter la source… L’eau ne s’arrête jamais et elle est toujours plus riche, toujours nouvelle ou renouvelée (à condition quand même que l’homme ne la pollue pas trop !).

    Nous sommes chacun de nous comme une goutte d’eau bienfaisante qui se mêle aux autres gouttes pour irriguer la terre, qui s’enrichit de cette terre et se découvre à chaque instant plus belle, plus riche, plus abondante…

     

    Encore faut-il « se jeter à l’eau », ne pas rester dans son coin pour rester soi-même en ayant peur de se perdre dans le courant avec les autres. Non, c’est le « courant » qui va nous faire grandir, nous faire devenir véritablement nous-mêmes. C’est la leçon que ce blog m’a apprise, mais c’est celle que chacun peut faire lorsqu’il sort de son abri pour se mêler à la bataille de l’humanité qui a besoin de chacun de nous.


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  • Eh oui : déjà un an que notre blog est parti ! Le 10 février 2015 les premiers articles sortaient tous ensemble, un peu timides, pour se donner du courage. Je dois vraiment remercier tous ceux qui m’ont encouragé alors. Je ne me rendais pas bien compte de ce qui m’attendait. Mais la suite a été bien au-delà de tout ce que je pouvais imaginer.

    A force de jeter sur le papier (ou plutôt sur le web) des mots et encore des mots (nous sommes ici d’ailleurs dans la rubrique « En vie de vocabulaire »), j’aurais pu avoir peur de me lasser et surtout de fatiguer mon lecteur et je vois que cela a été exactement le contraire.

    Si les mots sont vrais, dans la mesure du possible, s’ils portent en un peu de véritable humanité, ils attirent à leur tour d’autres mots, des paroles, des verbes, des phrases qui continuent à se répondre à l’infini. Et tout cela a changé ma vie.

    Je serais vraiment heureux si ces pauvres mots pouvaient aussi aider à changer la vie de mes amis lecteurs et de mes amies lectrices. Je sais que le temps manque pour lire un article tous les deux jours. Certains se contentent des phrases qui résument l’article sur facebook et c’est déjà bien. Certains me répondent, me provoquent, me stimulent. Ce n’est que le commencement d’une nouvelle amitié ouverte sans frontières.

    Et puisque nous parlons de frontières, j’ai été étonné, en faisant un peu de statistiques l’autre jour, de voir que mes lecteurs vivent dans 27 pays différents. Comment est-ce possible ? Certainement parce qu’il y a des Libanais aux quatre coins du monde (comme déjà au temps des Phéniciens autour de la Méditerranée), mais c’est surtout que l’amitié contient en germe toute l’humanité, elle ne pourra jamais s’arrêter à un cercle fermé, elle est faite pour voler au bout du monde.

    Outre le Liban, la Syrie, la Jordanie, l’Egypte, l’Irak et Chypre qui sont tous si proches, voilà qu’on trouve maintenant des lecteurs de notre blog du nord au sud de l’Europe : France, Belgique, Hollande, Suède, Suisse, Allemagne, Italie, Portugal, Grèce et même au Canada et aux Etats-Unis, au Venezuela, au Brésil, en Côte d’Ivoire, au Burundi, au Kenya, au Nigeria, au Maroc, à Dubaï et au Koweit, et jusqu’en Australie.

    Alors si ce blog vous a plu, au moins un peu, je vous invite à le faire connaître un peu plus autour de vous. Si vous cherchez sur Google, vous allez trouver des références au blog et mêmes certainement des citations du blog comme dans www.citation-celebre.com  ou dans www.phraseculte.fr ou sur twitter @Rolandgap ou encore google +, en plus évidemment de facebook.

    Vous n’avez pas beaucoup de temps pour le lire ? Pensez seulement que d’autres amis pourraient en profiter. L’autre jour, un lecteur m’a écrit qu’un de mes articles lui avaient résolu un grand problème. Rien que pour cela notre pari est déjà gagné, mais le nombre des lecteurs est quand même encore un peu limité : presque 9000 visites en un an, cela peut sembler beaucoup, mais cela ne fait même pas 30 visites par jour : une visite par pays, c’est encore un peu maigre.

    C’est que peut-être vous n’avez pas encore découvert toutes les fonctionnalités du blog. Vous savez que vous pouvez faire des recherches en écrivant un seul mot (un de ces « tags » de toutes les couleurs que vous trouvez sur l’écran ou n’importe quel mot qui vous intéresse) qui vous ramènera à des articles passés qui pourront vous servir pour des débats, des méditations, des études… ?

    Paix, liberté, surprise, amitié, provocations, humanité, découvrir, se battre, écouter, respirer, partager…

     

    Et n’hésitez pas à m’envoyer vos réactions et vos critiques constructives. C’est comme cela que notre « famille » continuera à grandir comme une pierre positive qui puisse faire sa part à ouvrir des chemins d’espoir à tous nos compagnons de voyage sur cette terre !


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