• Je vous propose de revenir cette semaine sur la rubrique « Perles de la Parole ». Je sais que les articles de cette rubrique sont trop longs pour les lecteurs d’un blog. Ceux qui ont pourtant eu le courage de s’y plonger un peu en sont ressortis très contents et désireux de poursuivre l’aventure. Car il s’agit justement de l’aventure de relire l’Evangile à la lumière de ces 4 mots-clés que sont « être, accueillir, donner ou refuser ». Curieux départ ? Essayez et vous me direz ce que vous en pensez, commencez au moins par ce bref article sur le chapitre 1 de l’Evangile de Marc et allez chercher dans le blog la suite, ces « perles de la Parole » qui m’ont changé la vie depuis que je m’y suis lancé. Pourquoi ne vous feraient-elles pas autant de bien qu’à moi ?

    Bonne lecture !

     

    L’EVANGILE  SELON SAINT MARC 

     

     

    Avant propos 

    Chacun des quatre Evangiles est tellement riche qu’on pourrait tourner en rond à écrire à leur sujet des milliers de pages sans nécessairement avoir véritablement compris l’essence de leur message. 

     Il fallait donc choisir et se limiter à quelques aspects particulièrement marquants, sans vouloir tout dire. 

    Je propose de reprendre ici l’Evangile de Marc, à la lumière de ce que j’appelle la vision des quatre verbes. 

    C’est une clé de lecture, c’est ma clé de lecture, évidemment bien personnelle. Je ne suis pas un spécialiste de l’exégèse, mais cela fait des années que je suis tombé amoureux de ces Evangiles et que j’y ai trouvé mes clés de lecture : lecture de l’Evangile, mais surtout, à travers elle, lecture de ma vie, lecture de la vie de l’homme et de la vie de Dieu en nous. 

     Je ne demande donc pas à mon ami lecteur d’approuver tout ce que je vais lui dire ; on pourrait certainement discuter et approfondir à l’infini. Je lui propose simplement de partager avec moi un moment de mon cheminement : c’est toujours plus beau de cheminer ensemble. 

     Et en même temps j’aimerais que cette clé de lecture que j’ai trouvée ou inventée soit pour mon lecteur une provocation : qu’elle le pousse à chercher à son tour sa propre clé de lecture qu’il pourra partager lui aussi avec ses compagnons de route. 

    C’est ainsi que la « Bonne Nouvelle » continuera en nous à illuminer l’humanité dans son « Saint Voyage » sur cette terre. 

    Et cette « vision des quatre verbes » que veut-elle dire au juste ? Nous le découvrirons au fur et à mesure. C’est une tentative de résumer toute notre vie en quatre petits mots : être, accueillir, donner et refuser. C’est comme un jeu qui m’a rendu depuis quelque temps la vie plus simple et plus lumineuse. Mais...il est peut-être temps de commencer ! 

     

    CHAPITRE 1 

      

    Mais qui sont d’abord les personnages de ce premier chapitre ? Jésus-Christ, bien sûr (il s’agit du  « commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu », appelé aussi le Seigneur, mais toute la Trinité est déjà présente (l’Esprit et la voix de Dieu le Père) avec les anges, Satan et les esprits mauvais. On fait connaissance avec Jean-Baptiste et les premiers disciples, Simon, André, Jacques et Jean avec leur entourage : le père de Jacques et Jean avec ses ouvriers, et la belle-mère de Simon. Et puis il y a la foule des anonymes, « toute la Judée, tout Jérusalem », « la ville entière de Capharnaüm », « toute la Galilée », « tous », et parmi la foule ceux qui ont le plus besoin d’aide, « un homme tourmenté par un esprit mauvais », des « malades », « ceux qui étaient possédés » et enfin un « lépreux ». Et puis il ne faut pas oublier le lecteur, chacun d’entre nous, à qui l’Evangile s’adresse, directement ou indirectement. 

    Dès les premières lignes de Marc, nous entrons déjà dans l’ «être », ou plutôt nous voyons l’être entrer dans l’histoire. Mais cet être n’est pas impersonnel, anonyme, monolithique. Il est fait de trois personnes tout de suite bien distinctes et qui ont entre elles un rapport absolument dynamique. Timidement nous allons entrer dans ce rapport et c’est une révolution totale pour l’humanité. Quand on pense que, quelques lignes plus haut, Jean le Baptiste disait encore : « Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. » Il ne se sentait même pas digne de l’attitude la plus humble qu’on puisse imaginer. Dieu, l’Etre dont l’Ancien Testament n’osait pas même prononcer le nom, était trop inaccessible, le rapport avec lui était pratiquement impossible, au moins directement. Et voici que le ciel  se déchire et on voit « l’Esprit descendre sur Jésus comme une colombe ». Mais c’est Jésus seul qui le voit dans un premier moment et pourtant « du ciel une voix se fit entendre : ‘C’est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis tout mon amour’. » Et cette fois-ci Marc ne nous dit pas que seul Jésus a entendu la voix, non, elle s’adresse directement à nous. Dieu, l’Etre, dévoile son secret pour la première fois dans l’histoire de l’homme. Et son secret c’est qu’au cœur de l’Etre se trouve une relation d’amour entre trois personnes. Si la dignité de l’homme est justement de pouvoir accueillir cet « être » et même de pouvoir le donner à son tour, il comprend pour la première fois qu’en Dieu lui-même se trouvent des personnes qui se donnent et qui s’accueillent à tour de rôle, avant même de se donner à nous et de nous faire partager leur « être » étonnamment vivant.   

    Ce qui a provoqué cet évènement grandiose, c’est le fait que Jésus soit venu se faire baptiser par Jean-Baptiste. Baptiser cela veut dire plonger, faire entrer, immerger (aspect extérieur et symbolique) et cela veut dire surtout transformer, laisser pénétrer dans une vie nouvelle (aspect intérieur à la fois humain et divin). Alors que Jean ne se sentait même pas digne de servir le « Seigneur » (« Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi ») il a dû se laisser faire, il a dû participer à cet abaissement scandaleux d’un Dieu qui s’offre comme pour être transformé, alors que c’est Lui qui est venu pour nous transformer. 

    A partir de là commence vraiment l’histoire de l’humanité. « Les temps sont accomplis : le  règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » C’est Jésus qui le dit. Et Jésus va se donner maintenant sans répit pendant toute sa vie publique. Trois ans (où un an si l’on s’en tient à Marc) d’un mouvement étonnant qui a de quoi donner le vertige. En quelques lignes on voit Jésus « sortir », « partir », « passer », « arriver », «  se rendre », « quitter », « aller », « s’approcher », « se lever », « parcourir »... On le voit aussi « enseigner », « proclamer », « dire », « appeler », « interpeller », « répondre » et en même temps agir avec force et puissance, « étendre la main », « prendre », « toucher », « guérir », « chasser » les esprits mauvais. 

    Nous voici déjà en plein dans la dynamique des quatre verbes. L’  « être » (qu’on pourrait aussi appeler « l’amour », mais n’anticipons pas trop vite ce qui sera surtout le message de l’Evangile de Jean), cet être se dévoile comme contenant en lui-même les deux mouvements d’ « accueillir » et de « donner » ou de « se donner » qui vont maintenant se répondre à l’infini dans la réciprocité. Réciprocité avec l’autre, car pour pouvoir donner, il faut que quelqu’un accueille le don et pour pouvoir accueillir il est besoin de quelqu’un qui donne ou qui se donne. Et réciprocité en moi-même, ou complémentarité, entre un moment davantage passif, celui de l’accueil, et un autre davantage actif, celui du don. Mais attention que l’accueil demande toujours d’être extrêmement attentif, voire actif quand on reçoit, alors que celui qui donne doit toujours délicatement laisser à l’autre le temps de l’accueillir s’il ne veut pas l’écraser de son don. 

    Et Jésus est ici d’une délicatesse extraordinaire. Lui qui pourrait si facilement résoudre tous nos problèmes, guérir toutes nos maladies, veut d’abord respecter notre liberté, s’adapter à notre rythme, nous laisser nous préparer. Il y a une préparation intense et active à l’accueil : « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. » Pour guérir les malades Jésus, même s’il se déplace beaucoup, au contraire du Baptiste, attend à la fin qu’on les lui amène, il attend qu’on lui dise que la belle-mère de Simon est « au lit avec de la fièvre ». Et l’épisode le plus frappant à ce sujet est celui du lépreux qui « vient trouver Jésus » (il fait l’effort lui aussi de se déplacer), qui « tombe à ses genoux et le supplie : ‘Si tu le veux, tu peux me purifier.’ » Jésus le sait bien qu’il porte en lui la force capable de purifier ce lépreux, mais il désire que celui-ci le demande expressément. « Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit :’ Je le veux, sois purifié’ ». La réciprocité est déjà à l’œuvre dans la relation nouvelle qui commence à s’établir entre Dieu et l’humanité. 

    Que s’agit-il de faire alors pour entrer pleinement dans cette relation ? « Convertissez-vous et croyez à la Bonne nouvelle. » C’est aussi simple que cela, mais comment faire concrètement ? Se convertir veut dire étymologiquement se retourner, changer de direction, donner un nouvel élan à notre vie, se donner pour être prêt à accueillir. Mais croire, qu’est-ce que croire ? Simplement être convaincu intellectuellement de telle ou telle vérité, comme la foi a été trop souvent réduite? Non, croire c’est d’abord recevoir un don, une vérité, l’accepter pleinement (mouvement d’accueil au départ essentiellement passif) puis aussitôt adhérer à ce don, à cette vérité, se fondre en elle, s’y donner corps et âme, prêt à toutes les conséquences qui en découleront. Le verbe croire, dans les langues sémitiques, est de la racine qui a donné notre « amen » : oui, je suis d’accord, j’ai pleinement confiance, je me jette sans arrière pensée dans les bras de celui qui est venu se donner à moi : l’aventure va pouvoir commencer. 

    Et comment ne pas être frappé ici par le contraste étonnant entre ce lépreux qui « croit » à la force de Jésus et l’esprit mauvais qui « sait » qui est Jésus mais qui « refuse » de se laisser transformer par lui. Oui l’esprit mauvais est le premier à savoir qui est Jésus, bien avant Simon Pierre qui le découvrira un peu plus tard (8,29). « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. » Mais cela ne sert à rien de savoir. Le savoir peut rester une froide attitude extérieure bien abstraite qui ne change rien à notre vie. Il s’agit ici de s’impliquer à fond de tout son être, probablement avant même d’avoir vraiment compris, car en fait on a confusément l’intuition qu’il faut d’abord se jeter à l’eau et on comprendra peu à peu le reste en cours de route. 

    Tout est déjà dit dans ce premier chapitre : le drame et en même temps l’espérance de cette humanité qui est toujours libre de refuser le don de Dieu, mais qui a toutes les possibilités d’accueillir ce don, de se donner à son tour à l’être qui nous a donné la vie et qui continue à nous soutenir, et de partager avec les autres cette nouvelle découverte. 

     

     

     


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  • Vraiment, je n’arrive pas à comprendre ce qui se passe. Nos hommes politiques sont-ils inconscients, ou achetés, ou bien sont-ils les otages de relations internationales qui les obligent à faire ce qu’ils ne voudraient pas, pour sauver ce qui peut encore être sauvé ?

    Des hommes envoyés par Daech viennent d’égorger un prêtre dans une église de l’Ouest de la France et voilà ce que disent nos responsables :

    Mr Hollande : « Nous sommes face à un groupe, Daech, qui nous a déclaré la guerre. Nous devons mener cette guerre par tous les moyens dans le respect du droit, ce qui fait que nous sommes une démocratie. »

    Et Mr Sarkozy : « Notre ennemi n’a pas de tabou, pas de limites, pas de morale, pas de frontières. Nous devons être impitoyables. Les arguties juridiques, les précautions, les prétextes à une action incomplète ne sont pas admissibles. Je demande au gouvernement de mettre en oeuvre toutes les propositions que nous avons présentées depuis des mois sans délai. Nous ne pouvons plus perdre de temps. C’est la guerre, il n’y a pas d’autre choix que de la mener et de la gagner."

    Heureusement que ce n’est pas ici une question de droite ou de gauche, pour diviser encore un peu plus les Français. Mais ne voyez-vous pas qu’on est en train de tomber à pieds joints dans le piège que Daech veut justement nous tendre ? Ne voyez-vous pas que Daech attend de nous la guerre, car c’est le terrain où ils sont sûrs de nous faire du mal, beaucoup de mal ?

    Ne voyez-vous pas que Daech ne serait jamais né si on avait réussi à faire la paix au Moyen Orient ? Et au lieu de faire la paix, on continue à vendre des armes au Moyen Orient, et quand il y a des armes, on doit s’en servir. Et quand on s’en sert, les conflits augmentent, avec les victimes, les rescapés qui cherchent à se venger, les terroristes qu’on recrute facilement par milliers, sans compter les milliers ou millions de réfugiés…

    Et nous continuons à vouloir faire la guerre au lieu de prendre des mesures sérieuses pour faire la paix ? Ce serait terrible d’en arriver à dire qu’à la fin on a presque ce qu’on mérite. Mais expliquez-moi pourquoi nos hommes politiques nous cachent la vérité.

     



     


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  • Nous passerons cette semaine à la rubrique « Passepartout ». Nous avons tous besoin de trouver sans cesse dans notre vie de nouvelles ouvertures, des clés surtout qui nous permettent d’entrer finalement là où tout semblait se fermer devant nous. Il n’est pas facile de se frayer un chemin au milieu des mille obstacles de la vie. Mais quand on découvre finalement ces clés, et encore mieux ces passepartouts universels qui ouvrent toutes les serrures les plus difficiles, quelle joie nous ressentons ! Et quelle joie surtout de pouvoir partager cette découverte avec toutes les personnes que nous rencontrons et que nous aimons !

    Je vous propose donc pour cette semaine de revenir sur « La parabole de l’eau, du fer et de la pierre » du 11 février 2015, sur « Confiance bien placée » du 29 mai 2015 ou sur « Pessimiste, optimiste ou réaliste ? » du 17 mars 2016. Combien de murs ou d’obstacles de toutes sortes nous rencontrons sur notre chemin qui ne sont parfois que de faux obstacles qu’avec un peu de patience, de solidarité et de sagesse on arrive finalement à dépasser !

    Et vous pouvez aussi relire « La clé du bonheur » du 18 août 2015, « Se voir chaque jour nouveaux » du 24 septembre 2015, « Casser nos murs » du 12 octobre 2015, « Vases communicants » du 11 novembre 2015, « Pourquoi se défendre ? » du 30 décembre 2015, ou encore « Tous victimes » du 31 janvier 2016, « On ne pourra jamais rien contre nous » du 3 mars 2016, « Recycler le temps » du 12 avril 2016 et « La vérité ? » du 6 mai 2016.

     

    Bonne lecture et… à bientôt !


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  • Cette semaine je vous invite à revisiter les articles du blog qui parlent de « l’interdépendance ». Je suis de plus en plus convaincu que l’interdépendance sera le salut de l’humanité. Il est évident que l’indépendance est une étape très belle dans la vie d’un peuple, ou d’une communauté, ou d’une personne. Mais ce n’est qu’une étape. Si nous sommes tous indépendants, mais chacun enfermé dans son coin, où peut aller l’humanité ? Il y a beaucoup à inventer encore, avec l’occasion de donner la vie pour un monde plus beau et plus harmonieux.

     

    Je vous conseille en particulier de reprendre ces quelques articles :

    -          « Ma vie est belle si celle des autres l’est aussi » (du 29 juillet 2015) : le titre parle de lui-même.

    -          « La parabole de l’arak » (du 26 novembre 2015) : méditation inspirée par la beauté de ce que j’ai trouvé au Liban.

    -          « Interdépendants : tristes ou heureux ? » (du 26 décembre 2015) : cette vie d’interdépendance est-elle une fatalité qui nous est imposée, ou la joie d’une aventure qui s’ouvre chaque jour un peu plus devant nous ?

     

    Mais vous pouvez aussi relire « Indépendance, oui, mais pour quoi faire ? » du 18 février 2015, « Peur de l’unité » du 30 avril 2015, « Unité à 360 degrés » du 20 mai 2015, « Pessimiste ou optimiste ? » du 21 août 2015, « Finie l’indifférence » du 14 octobre 2015, ou encore « Le miracle de l’amitié » du 11 mars 2016 ou « Changer de civilisation » du 10 avril 2016…

     

     

    Bonne lecture et à bientôt !


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  • Cette semaine, je vous invite à entrer de nouveau avec moi dans le cœur et le secret des mots. Les quelques articles de notre rubrique « En vie de vocabulaire », voudraient seulement aider le lecteur à prendre conscience que les mots sont bien plus que quelques lettres écrites sur le papier ou prononcées en l’air. Car chaque mot est porteur d’un message qui peut changer la vie, qui peut apporter la paix dans les cœurs, mais qui peut aussi créer de nouvelles barrières ou provoquer des conflits. Il faut se servir des mots de tout son cœur, mais aussi avec responsabilité et prudence, c’est toujours une aventure de communiquer.

    Je vous conseille en particulier de reprendre « Paix de vie ou paix de mort ? » du 22 septembre 2015 : tout le monde parle de paix, mais est-on prêt à vivre et donner sa vie pour une paix véritable qui ne soit pas bâtie sur le sable ?

    Ou bien « Etre ma parole » du 10 juin 2015 : lorsqu’il y a l’harmonie entre ce que nous disons et ce que nous sommes profondément, en toute transparence.

    Ou bien encore « Ensemble » du 5 novembre 2015 : on aime être ensemble, on fuit la solitude, mais en même temps on n’est pas toujours prêt à assumer toutes les conséquences de ce vivre « ensemble » qui peut changer la vie.

    Mais vous pourrez aussi revenir sur « Danse des mots » du 20 février 2015, « Je suis donc je suis » du 6 avril 2015, « La paix » du 20 novembre 2015, « Relation » du 14 février 2016, « Passage » du 7 mars 2016 ou « Découverte de la réciprocité » du 8 avril 2016…

     

    Bonne lecture et à bientôt !


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