• « Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous ! » (Mc 12,7)

    Pas besoin de faire ici un long commentaire. C’est une sorte de caricature du mal absolu. Nous sommes presque à la fin de la parabole des vignerons homicides. Voilà où peut mener l’avidité du pouvoir et de la possession. Dominer au lieu de servir, posséder au lieu de donner et de partager. Et finalement tuer au lieu d’accueillir. Tuer parce qu’ainsi on croit se mettre pour toujours à l’abri de l’adversaire, on pourra jouir tranquillement de ces biens volés et personne ne nous dérangera plus. Le mal ne recule donc devant rien pour arriver à ses fins. Plus aucune trace d’humanité. Tuer le fils bien-aimé du propriétaire de la vigne ne pose même pas question.

     

    La question, c’est comment un homme peut-il en arriver là ? Ce n’est pas du jour au lendemain qu’on fait disparaître toute trace de conscience en soi, d’un minimum de référence morale ou de justice ou de bienveillance envers l’autre. Cela demande sans doute des années d’entrainement pour être capable d’être complètement imperméable à tout sentiment altruiste. C’est vraiment quelque chose qui fait peur, si on y pense un peu. Et si, en plus, on comprend que Jésus parle de lui-même et de son Père, c’est un abîme de désolation que l’on trouve ici devant nous. Comment l’homme, à qui Dieu dans son amour a tout donné, peut-il à ce point être ingrat, à ce point détourner la vie de son sens ? Il y a un mystère de la vie, mais il y a aussi un mystère du mal. Cela peut être utile de s’arrêter un instant pour méditer sur les conséquences extrêmes vers lesquelles la liberté humaine mal comprise peut finalement nous entraîner ! 


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  • L’Evangile est vraiment extraordinaire ! C’est vraiment la Parole de Dieu ! Si on le lit de manière superficielle, on ne va pas se rendre compte des trésors qui y sont cachés. Ce chapitre 12, assez bref, ne semble pas apporter de grandes nouveautés, à première vue. C’est ici la dernière fois que Jésus enseigne dans le Temple. On y trouve la parabole des vignerons homicides, une foule de gens qui viennent provoquer Jésus pour lui tendre des pièges : les pharisiens, les hérodiens, les sadducéens et les scribes. On voit que le conflit entre Jésus et ses ennemis arrive à son paroxysme. Jésus reste serein, il répond tranquillement à ses adversaires, faisant voir par-là que sa sagesse est inépuisable. Et le chapitre finit avec l’épisode, apparemment banal, de l’obole de la veuve.

    Et pourtant, si l’on prend le temps de s’arrêter vraiment sur chaque phrase et de s’y plonger entièrement, on va y retrouver toute la synthèse de ce qui a été dit depuis le premier chapitre, avec quelques nouveautés en plus. Ce Dieu Trinité que Jésus nous a révélé, qui vit en lui-même dans ce mouvement perpétuel et en même temps toujours nouveau de l’accueil et du don réciproques dans l’amour de l’Esprit et qui est descendu sur terre pour emmener l’homme dans cette aventure trinitaire, ce Dieu Amour vient parachever son travail avant de parvenir au conflit final qui va entraîner sa mort et sa résurrection.

    On a le souffle coupé si l’on saisit vraiment l’enjeu de ce qui est en train de se passer sous nos yeux. Un Dieu qui a tout donné, qui veut faire à l’homme le cadeau de ce qu’il y a de plus cher en lui et l’homme qui le refuse, qui veut même le tuer, s’en débarrasser. Un Dieu qui demande seulement à l’homme de s’arrêter un instant et de l’écouter : « Ecoute, Israël » Il suffirait parfois d’écouter simplement pour que toute la vie change. Parce que, quand on écoute, on peut finalement comprendre ce qui se passe en nous et autour de nous, toute la vie prend son sens. Tandis que, si l’on refuse d’écouter, on reste pour toujours replié sur soi-même, son égoïsme, son orgueil, ses fausses idoles et l’on court à la catastrophe.

    Accueillir et donner, disons-nous toujours, ces deux verbes qui sont comme les deux aspects complémentaires de l’être dynamique qui apporte la vie. Il suffirait d’accueillir de tout son cœur ce Dieu qui se donne à nous et de nous donner à lui à notre tour. C’est ce que la pauvre veuve a bien compris : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. » Et ainsi elle est entrée dans l’amour de Dieu.

    Il y a bien la foule qui « était nombreuse » et qui « l’écoutait avec plaisir ». Mais on ne peut s’empêcher de penser que cette même foule va bientôt demander de crucifier Jésus. Et les disciples, ils semblent presque invisibles, même si c’est bien à eux que Jésus fait son observation sur la pauvre veuve. Dans les deux prochains chapitres Jésus va se retrouver pour la dernière fois avec ses disciples, pour un dernier enseignement, la dernière cène et la nuit d’agonie au Gethsémani, puis ils vont s’enfuir à l’approche de la grande épreuve.

    Et pourtant Jésus semble paisible, souverain, sa force, sa sagesse et sa confiance ont leur source dans une autre dimension qu’il est encore bien difficile de comprendre sur cette terre. La pauvre intelligence des ennemis de Jésus ne va pas bien loin, en tous cas. Ils sont tellement aveuglés par leurs habitudes et leurs pensées qu’il ne voient même pas la bêtise de leurs pauvres calculs maléfiques. Ils essayent de faire tomber Jésus dans des contradictions. En essayant par exemple d’opposer son annonce du Royaume aux réalités terrestres de l’empire romain. Opposer Dieu à César. Mais ils n’ont pas compris que le Dieu de Jésus-Christ ne sera jamais un Dieu qui veut écraser l’homme. Dieu nous aime trop pour ne pas respecter notre liberté : « A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

    Mais, en passant, Jésus a le temps d’expliquer dans toute sa clarté le piège du mal dans lequel ses ennemis sont en train de tomber. Ses ennemis sont tellement avides de gloire, de pouvoir, de richesse, de réalités terrestres, qu’ils sont prêts à tuer celui-là même qui leur a donné la vie. Au lieu d’accueillir le maître de la vie en le remerciant et en essayant de faire fructifier cette vie comme le plus beau des talents, ils vont maintenant essayer de le tuer pour devenir eux-mêmes les seuls maîtres de l’univers. « Ces vignerons-là se dirent entre eux : ‘Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous ! » Ils sont tombés complètement dans le piège du démon et ne se rendent pas compte qu’ils vont ainsi accélérer la victoire de Dieu sur le mal.

    Cette victoire de Dieu sur le mal va se réaliser par la résurrection de Jésus après sa mort. Là est la grande nouveauté du chapitre : la résurrection. Une partie des juifs croyaient en la réalité de la résurrection, même s’ils se demandaient comment cela pouvait se faire. Certains n’y croyaient pas, comme les sadducéens qui se moquaient donc de Jésus : « A la résurrection, quand ils ressusciteront (les sept frères qui ont eu l’un après l’autre la même femme comme épouse), de qui sera-t-elle l’épouse puisque les sept l’ont eue pour femme ? » « Jésus leur dit : ‘N’êtes-vous pas dans l’erreur, en méconnaissant les Ecritures, et la puissance de Dieu.’ Lorsqu’on ressuscite d’entre les morts, on ne se marie pas, mais on est comme les anges dans les cieux. Quant à dire que les morts doivent ressusciter, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit : Moi, je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob ? Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes complètement dans l’erreur. »

    Voilà bien là une révolution totale dans la manière de comprendre la vie et la mort. Et Jésus qui est avec le Père et l’Esprit la source de la vie, sait bien que cette vie, une fois née, ne pourra plus s’arrêter. Comment va-t-elle continuer après la mort, c’est bien difficile à imaginer. Mais la résurrection de Jésus même dans sa chair va déjà faire entrevoir aux disciples et donc à tous ceux qui accepteront le message de Jésus, le mystère de notre propre résurrection à nous, les hommes pour qui Dieu a donné sa Vie !

    Alors tout devient tellement plus simple. Le mystère de la vie, de l’amour et de la mort sont illuminés pour toujours d’une lumière nouvelle. La vie, c’est ce mouvement en Dieu de l’accueil et du don réciproques qui ne s’arrêtent jamais. Le mal c’est ce désir fou d’arrêter le mouvement de l’amour pour le détourner pour soi-même et ses intérêts égoïstes. « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d’autant plus sévèrement condamnés. »

    Mais le comble du mal, ce n’est pas de détourner seulement provisoirement le mouvement de l’amour, mais c’est de vouloir arrêter cet amour pour toujours, l’empêcher de passer et de se reproduire, comme un cancer qui empêche les cellules vivantes de se renouveler. C’est la folie homicide des mauvais vignerons. Et il ne reste à l’amour que deux solutions évidentes. Ou bien réussir à dissoudre ce mal à la chaleur de l’amour avant qu’il ne devienne un mur trop robuste, ou bien aller se fracasser contre ce mur et y mourir apparemment définitivement. Mais c’est là que Dieu interviendra dans sa toute puissance, fera ressusciter l’amour et vaincra le mal pour toujours. A ce moment-là, tout ce que le mal aura tenté de rejeter aura la place d’honneur, comme la pauvre veuve et la fameuse pierre angulaire : « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C’est là l’œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! »

     

    A l’homme de ne pas tomber dans le piège et de suivre désormais chaque jour le mouvement de l’amour par la mise en pratique des deux commandements, tellement simples au fond que Dieu y a ouvert une porte immense sur son royaume, où tout homme de bonne volonté pourrait entrer désormais sans trop de difficulté. Le premier commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. » « Voici le second : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandements plus grands que ceux-là. » Le message de Jésus est vraiment extraordinaire dans cette simplicité ! 


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  • Encore une fois les dernières nouvelles de l’actualité mondiale ont de quoi nous angoisser. Je pense que tous nous regardons l’avenir avec une certaine inquiétude. Et je voudrais repartir aujourd’hui d’un article très intéressant d’Antonio Rodriguez, publié dans « L’Orient Le Jour » du 15 janvier et qui a pour titre : « Avec Trump, la mondialisation entre dans l'ère du chacun pour soi »

    J’en recopie seulement ici deux passages, bien significatifs :

     « …Des inégalités croissantes que l'économiste français Thomas Piketty a mis en lumière dans sa base de données en ligne WID.world. "La part qui revient aux revenus les plus élevés est en hausse dans la quasi-totalité des pays sur les dernières décennies, que ce soit dans les pays développés ou les pays en développement", a-t-il constaté. » 

    « La mondialisation du chacun pour soi
    Pour Xavier Timbeau, directeur principal de l'OFCE, la victoire de M. Trump "n'est pas du repli sur soi". Il s'agit, au contraire, d'une "volonté de tirer un maximum la couverture vers soi", a expliqué l'économiste à l'AFP.

    "Nous entrons dans une étape où il n'y a plus de bienveillance de la part des pays développés à l'égard de ceux en développement, mais au contraire la défense d'intérêts contre ceux des autres", a-t-il ajouté. »

    Mais où va-t-on avec une telle dynamique ? L’homme, qui se croit pourtant de plus en plus intelligent, ne se rend pas compte que le monde est au bord d’une catastrophe ? Il n’y a pas besoin d’être un grand économiste pour s’apercevoir que les inégalités croissantes ne sont dans l’intérêt de personne. Ces riches toujours plus riches que feront-ils quand le monde autour d’eux sera tellement pauvre qu’ils ne pourront même plus leur vendre les produits de leur richesse ? Sans compter l’explosion prévisible d’un monde toujours plus pauvre qui ne résistera plus longtemps au désir d’envahir ces riches et de leur prendre par la force ce qu’ils n’ont pas été capables de partager.

    Alors où est la solution ? Que chacun s’arrange dans son coin ? C’est désormais impossible. Nous sommes tous trop interdépendants. On ne peut plus arrêter la mondialisation. Mais il faut cesser d’avoir peur de cette mondialisation qui n’est en soi ni positive, ni négative, c’est un état de fait, c’est l’habitation de l’homme du XXIe siècle. Une habitation n’a rien de bon ou de mauvais en soi. C’est le style de vie qu’on choisit qui va en faire un enfer ou un paradis, ou au moins une possibilité de vivre dans une certaine harmonie.

     

    Alors luttons de tout notre cœur et de toute notre intelligence pour que l’homme se réveille, qu’il arrête de « se replier sur soi » ou de « vouloir tirer toute la couverture à lui », ce qui ne fait pas une grande différence. C’est tellement mieux quand on se met ensemble pour des plans de développement où il y a de la place pour tout le monde. N’y a-t-il pas encore assez de richesses sur notre terre pour que tous en profitent ? 


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  • Où en sommes-nous de nos passepartouts pour le bonheur, pour la paix intérieure, la réalisation de soi-même, la liberté, la vérité… ? En deux ans je vous en ai déjà proposé quelques-uns. Aujourd’hui je voudrais vous proposer un passepartout extraordinaire : c’est tout simplement « l’autre ».

    Mais entendons-nous bien sur quel « autre ». Cet « autre » doit à la fois être tellement semblable à moi et tellement différent. C’est au fond la base de toute amitié et de tout amour. Je ne peux pas aimer un morceau de bois. Je sais que je peux aimer la nature, un animal, une œuvre d’art, mais ce sera un amour à sens unique, car on ne peut pas y trouver de réciprocité, comme dans l’amitié ou l’amour pour une autre personne humaine. A moins qu’à travers l’œuvre d’art s’établisse une communion avec l’artiste, mais cela reste en général trop anonyme.

    Oui, pour aimer l’autre, il faut qu’il soit comme moi une goutte d’humanité, avec tout ce qui rend l’homme tellement unique, mais il faut qu’il soit très différent pour pouvoir m’attirer. Et c’est là que l’autre commence à devenir pour moi un véritable passepartout. Car l’autre est un « moi » comme moi et c’est déjà tellement étonnant. Il m’aide donc à me comprendre moi-même comme un « toi » en face de lui, et à comprendre ce qui fait de moi un homme ou une femme comme lui ou comme elle, mais avec des caractéristiques uniques, même dans leur ressemblance.

    Sans les autres, je ne serais jamais devenu « moi-même ». Mais quel « moi-même » suis-je devenu ? Un moi-même très fier de soi qui a décidé de rester tel qu’il est et qui veut s’opposer maintenant au monde entier, ou un moi-même qui a compris que toute la vie peut être une aventure immense d’amour réciproque où chacun enrichit l’autre à tour de rôle de ce qui lui manque encore, pour devenir des hommes aux dimensions de toute l’humanité ?

    Facile à dire tout ça. On sait bien que la rencontre avec l’autre différent est si souvent source de conflits interminables. Jean-Paul Sartre, dans un moment de pessimisme terrible, avait même affirmé que « l’enfer c’est les autres ». Alors ce serait mieux de s’isoler pour se protéger ? Penser que l’autre est seulement un danger qui me menace et qui m’empêche d’être moi-même ?

    Je crois que c’est une question de confiance. De confiance en soi-même d’abord : ne pas penser que je suis tellement fragile que tous les autres vont automatiquement me faire du mal ; ce serait bien triste. Et en même temps confiance en l’autre. Avec prudence, certainement, sans brûler les étapes. Mais si l’autre trouve en nous cette confiance, il nous la rendra certainement un jour ou l’autre. Et alors chaque rencontre avec l’autre devient la joie de s’accueillir dans la réciprocité, de se découvrir chaque fois avec un regard tout neuf, de s’émerveiller de ce qui est justement unique dans l’autre et qui me fait en même temps respirer. Car nous avons toujours besoin de sortir de nous-mêmes, d’élargir notre esprit et notre cœur sur des horizons plus vastes, moins monotones, pour faire l’expérience de tous les aspects de la vie que nous n’aurions jamais pu imaginer en restant tout seuls dans notre coin.

    Je sais qu’il y a aussi l’autre qui se présente comme un concurrent, un adversaire, une menace ou même un ennemi. J’ai fait si souvent l’expérience que même cet « autre » là est encore une chance pour nous de découvrir quelque chose de nouveau et de nous enrichir. Car cet autre va nous obliger à mieux comprendre nos limites, à réfléchir un peu plus sur nos faiblesses et nos peurs, à vaincre nos propres démons qui ressemblent si souvent aux démons de l’autre. Si nous nous levons chaque matin en pensant que toutes les rencontres que nous ferons au cours de la journée peuvent être une chance véritable, un passepartout pour plus d’humanité, alors la vie sera toujours plus belle, plus forte, plus dynamique, même avec toutes ses épreuves et peut-être grâce à toutes ses épreuves. En tous cas, ce n’est pas en discutant de toute cette affaire qu’on se convaincra de la vérité d’une telle vision des relations humaines, mais c’est en s’y essayant, jour après jour, prêts à recommencer après chaque échec et à continuer sans relâche.

     

     


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  • (mystique musulman persan du XIIIe siècle)

     

     

     

     
     

     

     
     

    Il y a une voix qui n'utilise pas les mots. 
    Écoute !

     

    Ou bien parais tel que tu es, ou bien sois tel que tu parais.

     

    Hier, j'étais intelligent et je voulais changer le monde. Aujourd'hui, je suis sage et je me change moi-même.

     

    La femme est le rayon de la lumière divine.

     

    "Cache tes (bonnes) actions non seulement aux yeux des autres, mais aussi à tes propres yeux, afin qu'elles puissent être en sécurité loin du mauvais œil" 

     

    Le passé et le futur n'existent qu'en relation avec toi ;
    tous deux ne sont qu'un, c'est toi qui penses qu'ils sont deux.

     

    Ne reste que parmi les amoureux, des autres éloigne-toi.

     

    Bien que ta flamme embrase le monde,
    Le feu meurt par la compagnie des cendres.

     

    Ainsi l'être humain est une auberge.
    Chaque matin, un nouvel arrivant.
    Une joie, un découragement, une méchanceté,
    une conscience passagère se présente,
    comme un hôte qu'on n'attendait pas.
    Accueille-les tous de bon cœur !
    Même si c'est une foule de chagrins
    qui saccage tout dans ta maison,
    et la vide de ses meubles,
    traite chaque invité avec honneur.
    Il fait peut-être de la place en toi pour de nouveaux plaisirs.
    L'idée noire, la honte, la malice,
    accueille-les à ta porte avec le sourire
    et invite-les à entrer.
    Soit reconnaissant à tous ceux qui viennent
    car chacun est un guide

    qui t'est envoyé de l'au-delà.

     

    Leila n’est pas si belle que ça ! Dans notre ville, il en est des milliers qui la surpassent en beauté et en raffinement. »
    Medjoun répondit :
    « L‘apparence est une cruche. La beauté est le vin. Dieu m’offre du vin sous cette apparence. A vous, il offre du vinaigre dans la même cruche afin que vous abandonniez l’amour des apparences. La main de Dieu dispense le poison et le miel dans la même cruche. La cruche est bien visible mais, pour les aveugles, le vin n’existe pas. »

     

    O jour, lève-toi ! des atomes dansent,
    Les âmes, éperdues d’extase, dansent :
    A l’oreille, je te dirai où entraîne la danse.
    Tous les atomes dans l’air et dans le désert,
    Sache-le bien sont tels des insensés.
    Chaque atome, heureux ou misérable
    Est épris de ce soleil dont rien ne peut être dit.

     

    Un imitateur est comme un sourd. Il vit dans le plaisir et dans la joie sans savoir ce que sont le plaisir et la joie. La lumière du maître se reflète dans son cœur. La joie du disciple dérive de celle du maître. Ceux qui croient que cet état leur est propre sont comme un panier sur l'eau. Quand on le sort de l'eau, il se rend compte que l'eau appartient à la rivière.

     

    Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais déjà trouvé.

     

    Nous sommes comme une flûte qui, dans un seul mode, s'accorde avec deux cents religions.

     

    Volé
    Un homme menait son bélier sur un chemin en le tenant par une bride. Des voleurs, arrivant par derrière, coupèrent la bride et emportèrent l’animal. Quand il s’aperçut de sa disparition, l’homme se mit à chercher de tous côtés. Il trouva un homme en train de se lamenter au bord d’un puits. 
    « Que t’arrive-t-il ? demanda-t-il.
    -Mon sac plein d’or vient de tomber dans le puits. Si tu parviens à le récupérer, je te donnerai un cinquième, c’est-à-dire vingt pièces d’or ! »
    L’homme se dit :
    « Cette somme est exactement la valeur du bélier que j’ai perdu. J’ai perdu un bélier mais Dieu m’offre un chameau ! »
    Il se déshabilla et descendit dans le puits tandis que l’autre filait en emportant ses vêtements !
    Le voleur avide apparaît devant toi à chaque instant sous une nouvelle image.

     

    " Je viens de cette âme qui est à l'origine de toutes les âmes Je suis de cette ville qui est la ville de ceux qui sont sans ville Le chemin de cette ville n'a pas de fin Va, perds tout ce que tu as, C'est cela qui est le tout. "

     

    Ta tâche n'est pas de chercher l'amour, mais simplement de chercher et trouver tous les obstacles que tu as construits contre l'amour.

     

    "Le chasseur et l'oiseau"
    Il te manque la fidélité du cœur ! dit l’oiseau. Si tu es amical, nombreux seront tes amis. Si la brebis s’éloigne du troupeau, c’est une occasion pour le loup. Même si tu t’es gardé du loup, ne te crois pas en sécurité si tu n’es pas entouré d’amis. Si les murs n’étaient pas amis les uns des autres, aucune maison n’aurait de toit. Si la plume n’était pas l’amie du papier, aucune parole ne serait transmise.

    La blessure est le lieu par où la Lumière entre en vous. La blessure est l'endroit où la Lumière entre en vous.

     

    Sur une île verdoyante, une vache vivait dans la solitude. Elle y paissait jusqu’à la tombée de la nuit et engraissait ainsi chaque jour. La nuit, ne voyant plus l’herbe, elle s’inquiétait de ce qu’elle allait manger le lendemain et cette inquiétude la rendait aussi maigre qu’une plume. A l’aube, la prairie reverdissait et elle se remettait à paître avec son appétit bovin jusqu’au coucher du soleil. Elle était de nouveau grasse et pleine de force. Mais, la nuit suivante, elle recommençait à se lamenter et à maigrir.
    Le temps avait beau s’écouler, jamais il ne lui venait à l’esprit que, la prairie ne diminuant pas, il n’y avait guère lieu de s’inquiéter de la sorte.
    Ton ego est cette vache et l’île, c’est l'univers. La crainte du lendemain rend la vache maigre. Ne t’occupe pas du futur. Mieux vaut regarder le présent. Tu manges depuis des années et les dons de Dieu n’ont jamais pour autant diminué.

     

    [Citations tirées de babelio.com]

     

     

     

     

     

     


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