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    Sortir (du 9/11/2015 dans « Au cœur du verbe »)

    « Sortir » est un verbe passionnant comme le verbe « entrer » sur lequel nous nous sommes déjà penchés. On pense en général que c’est même le contraire d’entrer et c’est parfois vrai si je dis qu’à une heure j’entre dans mon bureau et qu’à quatre heure j’en sors. Mais en réalité il faut presque toujours sortir de quelque chose ou de quelque part avant de pouvoir entrer ailleurs. Ce sont au fond deux verbes qui s’accompagnent et se complètent. Je sors de ma maison pour entrer dans mon lieu de travail, je sors d’un tunnel pour entrer à la lumière, je sors du ventre de ma mère pour entrer dans la vie, je sors de l’enfance pour entrer dans l’adolescence…

    Sortir est donc un de ces verbes de mouvement qui nous entrainent tout au long de la journée. Sortir permet de ne pas rester statique toujours au même endroit ou dans la même situation, c’est donc souvent quelque chose qui aide à respirer ou à se libérer, mais il est aussi difficile de sortir lorsqu’on est dans un abri bien chaud et qu’au dehors tout est froid ou que de grands problèmes nous attendent. Ce n’est donc presque jamais indifférent de devoir ou de vouloir sortir.

    Mais d’où sortons-nous en général ? D’un lieu d’abord évidemment, lieu d’habitation, de travail, de rencontre ou de loisir, mais aussi d’une situation facile ou difficile, nous sortons ainsi d’un problème que nous venons de résoudre ou d’une maladie que nous avons finalement vaincue. Nous sortons aussi d’une période de temps, d’une saison, d’une semaine éprouvante ou d’une époque où tout a commencé à changer. Nous sortons de l’ignorance ou de l’égoïsme. Ou bien nous sortons tout simplement de nous-mêmes et de notre univers clos pour nous ouvrir aux autres.

    C’est qu’il est encore plus important de comprendre dans quelle direction je sors que d’où je suis en train de sortir. Car on sort en général pour atteindre un but ou pour rencontrer quelqu’un de cher ou pas qui nous attend. On sort parce qu’on a quelque chose en tête que l’on veut faire ou au moins commencer. On sort pour aller au spectacle, ou pour faire du sport. Comme il est important de sortir ! Tout n’est pas fini ou résolu parce que nous sommes sortis, il faudra bien voir comment je suis sorti, dans quel état ou avec quelle intention. Mais sortir est toujours un grand pas fait vers le changement ou la nouveauté, contre la routine ou la sclérose. Si le sang qui vient de se purifier dans l’oxygène de nos poumons et de pénétrer dans notre cœur n’en ressort pas aussitôt pour aller irriguer tous les membres de notre corps, le cœur va exploser, les membres vont se dessécher et la mort est déjà là qui nous guette. Si nous ne sommes pas capables de sortir de notre petit monde replié sur soi pour essayer de comprendre les autres, de les accueillir et de nous donner à eux d’une manière ou d’une autre, nous allons bien vite être comme ces eaux stagnantes ou tout pourrit et sent mauvais. Sortir est donc notre libération, la condition nécessaire à une ouverture sincère vers l’avenir qui nous attend. Sortir est aussi une aventure, un saut dans l’inconnu, mais en même temps un nouveau départ, une nouvelle création. On ne peut pas inventer ou construire sans sortir ou faire sortir. Comme c’est beau de sortir !

     

    Citations

    Une religion c’est quelqu’un qui nous tire par la manche, pour nous rappeler que notre vie est plus grande que ce que nous en faisons. Ce geste enfantin – tirer la manche de l’adulte aveuglé par ses soucis pour attirer son attention sur quelque chose d’émerveillant – ce geste est accompli par le Christ, par Mahomet ou par les mystiques juifs. Les trois religions du Livre sont là pour nous sortir du sommeil de nos volontés, de nos savoirs ou de nos conforts. (Christian Bobin)

     
    On aime toujours un peu à sortir de soi, à voyager, quand on lit. (Marcel Proust) 

    Mourir, c'est sortir du temps. Le temps est une parenthèse, une illusion, un songe, et peut-être un mensonge. (Jean d'Ormesson) 

     

    La folie de l’amour c’est de vouloir devenir l’autre et devenir l’autre pour s’oublier soi-même. La sagesse de l’amour c’est de savoir entrer et sortir. Je deviens toi, je reviens à moi. J’acquiers comme une légèreté de l’être à me démultiplier, et paradoxalement c’est ainsi que je me rapproche le plus du sentiment d’unité qui est mon horizon et ma nostalgie. (Paule Salomon)

     

    Le ciel ne raconte jamais la même histoire, les nuages travaillent sans cesse pour nous sortir de l'ennui. (Fanny Salmeron)

     

    Qui voyez-vous mécontent, sombre, ennuyé, sinon celui qui ne pense qu’à soi? Le plus profond ennui, c’est celui de l’égoïsme; l’ennui même n’a pas d’autre principe; pour ne pas s’ennuyer, il faut, à défaut des personnes, aimer au moins des idées; il faut se répandre, il faut se communiquer, il faut sortir de soi. (André Vinet)

     

    L'homme croit aux miracles. Même dans les circonstances les plus dramatiques, il croit encore qu'il peut s'en sortir. C'est sans doute pour ça qu'il parvient à tenir debout dans l'enfer. (Laurence Tardieu)

     

    Pour vivre, le poisson ne doit pas sortir de l'eau, l'homme ne doit pas entrer en terre. (Victor Hugo)

     

    On entendit sortir de sa bouche cette parole à peine articulée : — Ce n'est rien de mourir ; c'est affreux de ne pas vivre. (Victor Hugo)

     

    Le mariage est une place assiégée : ceux qui sont dedans voudraient en sortir ; ceux qui sont dehors voudraient y entrer. (Hervé Bazin)

    Un bon ami m’a dit un jour que les problèmes sont comme les cafards : dès qu’on les fait sortir à la lumière, ils prennent peur et s’en vont. (Carlos Ruiz Zafón)

    De sac à charbon, il ne peut sortir blanche farine. (Proverbe français)

    Prévenir les objections vaut mieux que d'exceller à y répondre et l'homme le plus habile à sortir des mauvais pas ne vaudra jamais celui qui sait les éviter. (John Petit-Senn)

    Dans la Bible

    Mais il répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4,4)

    Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme ; mais ce qui sort de sa bouche, voilà ce qui souille l'homme. » (Mt 15,11)

    Il prescrivait en effet à l'esprit impur de sortir de cet homme. (Lc 8,29)

    Nathanaël lui dit : « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe lui dit: « Viens et vois. » (Jn 1,46)

    Ils dirent à Aaron : «Fais-nous des dieux qui marchent devant nous ; car ce Moïse qui nous a fait sortir du pays d'Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. » (Ac 7,40)

    A la fin Paul, excédé, se retourna et dit à l'esprit : « Je t'ordonne au nom de Jésus Christ de sortir de cette femme. » Et l'esprit sortit à l'instant même. (Ac 16,18)

    De votre bouche ne doit sortir aucun mauvais propos, mais plutôt toute bonne parole capable d'édifier, quand il le faut, et de faire du bien à ceux qui l'entendent. (Ep 4,29)

     

     

     

     


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    Peur de l’unité ? (du 30/4/2015 dans « Interdépendance »)

    Il y a quelque chose d’incroyable dans l’homme, en chacun de nous. De tout notre être nous désirons l’unité, l’unité à l’intérieur de nous-mêmes bien sûr, mais aussi l’unité avec les autres, et en même temps nous avons peur de cette unité, nous faisons tout ou presque comme si voulions lui échapper.

    L’Europe unie, les Nations Unies sont certainement mieux qu’une troisième guerre mondiale, mais quand il s’agit de faire beaucoup de pas concrets vers cette unité, nous devenons méfiants, sceptiques, comme si cette unité allait nous enlever quelque chose, nous priver d’une part de nous-mêmes.

    Chacun de nous arrive en ce monde comme une petite semence toute fragile. Cette pauvre semence se sent bien faible pour affronter la société qui la menace et en même temps elle est heureuse de se retrouver en société, alors il se passe en chacun de nous comme une bataille terrible entre cette méfiance et cette confiance qui veulent chacune prendre le dessus.

    Si la méfiance prend le dessus, si chaque personne est un adversaire ou un ennemi en puissance, nous allons construire autour de nous une grande tour de pierres ou de ciment ou de béton armé pour nous défendre. Nous resterons toujours vulnérables, mais les murs de notre tour grandiront au fil des jours et des expériences qui nous apprennent chaque fois un peu mieux comment nous mettre à l’abri de toutes ces attaques. Nous finirons peut-être notre vie un peu plus tranquilles, au moins extérieurement, mais notre petite semence n’aura pas beaucoup grandi et sera complètement desséchée à la fin : c’est cela notre idéal de vie ?

    Si c’est au contraire la confiance qui prend le dessus, nous allons nous lancer dans l’aventure de l’autre, faire connaissance, écouter, comprendre, accueillir, souffrir et nous réjouir ensemble. A certains moments nous serons tellement occupés à pénétrer dans cette relation toujours nouvelle avec l’autre que nous nous sentirons parfois perdus. A vivre toujours en contact avec les autres on peut avoir parfois l’impression de perdre sa personnalité. Et alors la tentation est grande de revenir à la tour de défense. Quel dommage ce serait, car c’est justement maintenant que va se forger notre vraie personnalité. La semence qui se nourrit de terre et d’eau, de substances naturelles et de soleil va se transformer complètement, elle va mettre des racines, elle va sortir de terre, germer et devenir une plante, un arbre qui donnera bientôt des bourgeons, puis des fleurs et des fruits, ou qui se couvrira de feuilles.

    On ne garde pas sa personnalité, ce serait comme vouloir rester pour toujours une petite semence, mais on la fait grandir, se développer, se transformer. Et l’on a peu à peu la surprise de se sentir de plus en plus soi-même, mais c’est un soi-même enrichi de toute la bonne terre des autres. Mais si je suis un pommier je resterai un pommier, la bonne terre dans laquelle je me plonge au contact des autres ne fera jamais de moi un olivier. Pourquoi cette peur de ne pas être soi-même, au moment même où j’allais enfin le devenir ?

    Combien l’humanité serait différente si c’était la confiance qui gagnait la bataille ! La confiance que cette unité à construire, avec intelligence et sagesse bien sûr, pas n’importe comment ou avec n’importe qui, n’importe quand, va nous amener à bon port. Il faut discerner tout de même ce qui va faire réellement grandir notre semence, mais en même temps sans trop nous préoccuper. Si nous sommes occupés à aider l’autre à faire grandir la sienne, ce sera l’autre lui-même qui nous aidera. Unité dans la réciprocité, bien loin évidemment de cette fusion dont nous parlions l’autre jour où quelqu’un se sert d’une fausse unité pour ses propres intérêts et pour dominer les autres. Cela vaut la peine de vivre une vie pour essayer, même si l’on sait bien que tout n’est pas blanc ou noir. Chaque jour nous devrons réapprendre à trouver notre chemin.

     

     


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    Sortir à la lumière (du 15/3/2015 dans "Au bout de soi-même)

    S’il est sûr qu’aller au bout de soi-même et plus encore sortir de soi-même, est un exercice toujours bénéfique (voir l’article « au bout de moi-même »), cela ne veut pas dire que ce soit toujours simple ou facile.

    Rester enfermé en soi, dans sa propre médiocrité ou routine, ne va jamais nous porter bien loin. Mais sortir de soi, aller au bout de soi comporte des risques énormes. Le risque d’abord de voir s’évanouir le peu de certitudes que nous avions jusque là. En sortant de soi pour aller vers la lumière (si l’on suppose évidemment que notre recherche n’est pas de sortir pour aller dans je ne sais quelles ténèbres, au moins au départ), nous sommes d’abord émerveillés de cette nouvelle lumière surprenante qui nous envahit. Nous regrettons tout ce temps passé, repliés sur nous-mêmes à l’ombre de notre étroite demeure.

    Une nouvelle vie s’ouvre devant nous, avec des horizons que nous n’aurions jamais imaginés, de nouvelles formes, de nouvelles couleurs. On se sent respirer tout à coup, le sang circule un peu mieux dans nos veines. Nous voudrions partager cette découverte avec nos parents et nos amis.

    Mais voilà que commencent les difficultés. C’est qu’à la lumière apparaît tout à coup tout ce qui ne va pas chez nous, dans notre vie, dans notre personnalité. Nous n’aurions jamais pensé avoir tellement de défauts, d’aspects de notre caractère qui dérangent les autres. Nous voulions sans doute améliorer la situation, mais la vérité, que la lumière nous montre si clairement, n’est pas facile à accepter.

    Alors la tentation est énorme de retourner dans l’ombre de notre vie précédente, ou l’on a apparemment moins de soucis, moins de problèmes avec les autres, où personne ne fait attention à ce qui ne va pas chez nous. Dans l’ombre il n’y a plus la peur d’être jugés, d’être regardés de travers. Nous sommes tous gris, perdus dans une masse anonyme, un peu lourde parfois, mais à laquelle on finit par s’habituer.

    On en arrive à avoir peur de cette lumière que les autres utilisent malheureusement contre nous pour nous faire du mal, alors qu’auparavant ils ne s’apercevaient même pas de notre existence.

    C’est là qu’en toute liberté nous pouvons choisir, chaque jour un peu plus, de nous habituer à la lumière. C’est tellement plus sain pour la santé psychique, spirituelle ou même physique, mais c’est tellement exigeant. Comme partir à l’assaut des montagnes, toujours plus près du soleil, en sachant que nous rencontrerons sur notre route la pluie, le froid et parfois même des orages. Il faut savoir rester parfois sagement à la maison si le temps est trop menaçant. La lumière n’est pas toujours bonne, à n’importe quel moment.

    Et surtout il faut apprendre à sortir ensemble à la lumière, avec ceux qui ont commencé avec nous la même aventure, car c’est ensemble que nous vaincrons les dangers, que nous apprendrons à être prudents, à regarder en face sans peur la vérité. Quelle libération ce sera au fil des jours et quelle joie de voir à la fin de la vie tout le chemin parcouru !

     

     


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    Parabole de l'eau, du fer et de la pierre

    Natalia était une amie qui a passé une vingtaine d'années de sa vie en Allemagne de l'Est, au delà du rideau de fer. Elle était partie là-bas avec une équipe de médecins volontaires pour secourir ce pauvre pays d'où la plus grande partie des médecins, et souvent les meilleurs, avaient fui en Occident pour échapper au communisme, laissant les hôpitaux dans de piètres conditions.

    Malgré ce défi difficile, Natalia était toujours souriante, pleine d'espoir. Elle savait bien qu'un jour ou l'autre cette situation intenable et injuste allait se terminer et quelle joie pour elle et ses compagnons lorsque le Mur de Berlin s'est finalement écroulé.

    Un jour que Natalia était en visite chez nous, dans un de ces pays du Moyen Orient ravagés par les tensions et les divisions, un de nous lui avait demandé conseil: comment faire ici, dans ces pays où les "murs de Berlin" et les "rideaux de fer" se retrouvent presque à chaque pas, pour garder la paix dans l'âme et espérer encore qu'un jour tout le monde pourra ici aussi circuler librement là où bon lui semble.

    Natalia nous avait alors demandé ce qui était, à notre avis, le plus fort: le fer, la pierre ou l'eau? Certains penchaient pour la pierre, d'autres pour le fer, mais personne n'avait eu l'idée de dire que c'était l'eau qui était la plus forte. Et pourtant, si l'on réfléchit un seul instant, on sait bien que le fer ou la pierre, un jour ou l'autre, ne pourront résister à l'érosion ou à la rouille provoquées par l'eau. Quand on survole l'Egypte du Nord au Sud ou du Sud au Nord, au-dessus de la vallée du Nil, on reste frappé par le travail extraordinaire de l'eau qui a creusé son lit au cours des siècles et des millénaires, parmi les roches et les pierres du désert. Les marins sauront bien eux aussi nous expliquer combien leurs navires sont continuellement en danger si on ne les protège pas contre l'usure de l'eau...

    Bien sûr, l'eau ne fait pas de bruit (sauf s'il s'agit d'une mer en tempête ou d'un tsunami), elle n'agit pas avec la violence de la pierre ou du fer. Il faut une patience énorme pour attendre que l'eau produise son effet, mais en fin de compte c'est elle qui va remporter la bataille. L'important c'est qu'elle ne disparaisse pas, que tout ne devienne pas sec tout à coup, car ce serait alors une catastrophe irrémédiable. Et Natalia nous conseillait donc de veiller sur cette eau que nous avons en nous et parmi nous, cette eau qui peut être l'esprit de paix, de pardon, de solidarité, d'amour, qui ne fait pas de bruit mais qui enlève peu à peu les obstacles.

     

    Evidemment bien des Allemands sont morts sans voir la fin du rideau de fer. Peut-être que nous-mêmes mourrons avant de voir s'écrouler les murs du Moyen Orient et tous les autres murs, sociaux, culturels, psychologiques, quand ils ne sont pas matériels, que chaque pays porte encore en soi. Mais l'important c'est de croire que ces murs tomberont un jour parce qu'aujourd'hui, sans relâche, de simples personnes comme nous alimentent encore la source de l'eau bienfaisante.


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  • « Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, s’écria : ‘Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu !’ » (Mc 15,39)

    Nous sommes peut-être ici devant le plus grand miracle de Jésus, le miracle d’une mort capable de transformer la vie d’un homme !

    Tous les miracles de Jésus sont bouleversants, de la multiplication des pains, à toutes les guérisons possibles, aux victoires sur les esprits mauvais et bien sûr à la résurrection finale…

    Mais ici, il se passe quelque chose de totalement inattendu : une mort qui convertit, avant même la résurrection de Jésus. Un homme qui n’a rien avoir avec tout ce qui vient d’arriver, ce n’est pas même un juif, et qui découvre Dieu tout à coup dans ce pauvre être en train d’expirer sur une croix !

    C’est déjà la preuve que la mort n’est pas une malédiction qu’on subit sans rien pouvoir faire, de l’extérieur. Non, Jésus continue à être actif, à se donner, à aimer jusqu’à son dernier souffle. On a là soudain une image complètement nouvelle de la mort. La mort de Jésus, bien sûr, mais aussi la mort de chaque homme, notre mort à nous.

    Comme Dieu nous a donné la vie, il va un jour nous donner cette mort à accueillir, à vivre et à aimer, au-delà de toute la souffrance terrible qu’elle comporte. Quelle leçon de vie dans la mort !

     

     


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