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    A bas les individus ! (du 24/11/2015 dans « Provocations »)

    Oui encore une provocation ! C’est bien la bonne rubrique. Voyez-vous je n’arrive plus à supporter les droits et les revendications de l’individu dans notre société. Je suis peut-être injuste, mais je sens trop qu’ « individu » nous ramène tout de suite à individualisme, alors que « personne », personne humaine, personne sociale nous fait plutôt penser à l’être en relation que nous sommes.

    Je sais que si on se lance dans un débat philosophique sur la question on ne va plus en sortir. Mais je crois que nous pouvons nous en tenir ici au sens le plus courant que ces deux mots ont pris dans le langage ordinaire, pour pouvoir nous comprendre.

    Bien sûr que chaque homme est unique et important en lui-même. Chacun a le droit d’être respecté tel qu’il est. L’humanité a fait beaucoup de progrès en ce sens. Théoriquement n’importe qui ne peut plus exploiter n’importe comment un autre homme sans que celui-ci ait tous les moyens de l’en empêcher. On sait malheureusement que la tentation de dominer les autres trouve encore bien des manières pour échapper à cette justice de base qui ne devrait plus être bafouée.

    Mais là n’est pas la raison de mon mécontentement. Je ne suis pas mécontent de mes frères ou de mes sœurs qui réussissent ainsi à conquérir leur droit tout simple à l’existence sociale. Je suis simplement triste pour eux. Car ce ne sont pas les droits qui donnent la paix ou le bonheur. Tant qu’on en est encore là, à prétendre imposer aux autres sa présence, même si cette présence est bien légitime, on reste replié sur soi, sur la défensive et l’on est incapable de tisser ces liens sociaux qui vont nous épanouir et nous aider à devenir vraiment nous-mêmes.

    Quand on me parle d’individu, j’ai l’impression qu’on me découpe dans l’espace social, exactement comme j’apparais, sans un millimètre de plus ou de moins : c’est ça que je suis, et c’est l’espace ou le volume que j’ai le droit d’occuper. Et puis après ?

    Tandis que si je pense que je suis une personne, un être en relation, tout va changer. Car mon espace et mon volume ne s’arrêtent pas aux apparences extérieures. Ma relation avec les gens que j’aime et même mes relations difficiles avec ceux qui sont en conflit avec moi, font aussi partie de ma personnalité. Oui, je ne suis pas moi-même seulement cette réalité physique ou intellectuelle ou culturelle qu’on pourrait presque couper au couteau. Je suis d’abord le fruit de mes ancêtres et de toutes les personnes que j’ai rencontrées au cours de ma vie, qui m’ont formé ou déformé, mais qui m’ont aidé à construire peu à peu ce que je suis en ce moment en train de devenir.

    La vie est tellement plus belle ainsi. Car elle n’est pas la juxtaposition de cloisonnements, elle est un jaillissement harmonieux, une symphonie de voix et de chœurs qui se répondent à l’infini, créant à chaque instant de nouvelles synthèses. En tant que personne je continue en moi et dans les autres la création et le progrès de l’humanité. Je « suis » en tous ceux que j’ai rencontrés depuis que je suis sur cette terre.

    On peut prendre un individu, on peut l’arrêter, le mettre en prison, mais on ne pourra jamais prendre une personne, parce qu’on ne sait jamais jusqu’où va cette personne, quelles sont les ramifications, secrètes ou non, qu’elle a établies pour toujours au milieu de la société. Cela peut donner le vertige, parce qu’à certains moments je risque moi-même de ne plus savoir très bien qui je suis et où je vais. Ce serait tellement plus simple d’être un individu qui refuse qu’on le confonde avec qui que ce soit. Mais ce problème est un faux problème, parce que l’aventure de la personne en relation est tellement passionnante que c’est dans cette passion même que je me retrouve pleinement moi-même, là où justement j’aide aussi les autres à être pleinement eux-mêmes dans la réciprocité. Vous ne trouvez pas que l’on respire tellement mieux ainsi ?

     

     


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    L’autre a toujours raison... (du 27/2/2015 dans « Provocations »)

     

    Oui, je sais que je prends un risque en écrivant cet article. Mais c’est bien pour cela que je vais le mettre dans la rubrique « Provocations ». Le risque c’est que mes lecteurs se disent que ce blog raconte n’importe quoi, que je me moque du monde, que je ne suis pas sérieux et qu’ils ne viennent plus jamais nous visiter.

    En effet comment s’amuser à affirmer que l’autre a toujours raison alors que toute notre éducation en famille, à l’école, à l’université, dans les médias n’a cessé de nous dire que nous devions toujours avoir raison et surtout le montrer et le prouver aux autres ? Et si par hasard nous avons été faibles, si nous n’avons pas réussi à imposer notre raison aux autres, on nous a appris alors à nous blinder un peu plus dans notre tour d’ivoire, à aller chercher d’autres arguments plus puissants que les premiers pour arriver à la fin à convaincre tout le monde que vraiment nous avions raison. Et si finalement nous échouons dans notre tentative, quelle honte au fond pour notre orgueil, nous allons perdre la face, pire encore nous allons peut-être être obligés de nous laisser entraîner dans le camp de l’autre...

    Mais ce n’est pas possible tout de même de prétendre, par exemple, que tous les gens qui vont mettre des commentaires négatifs à mes articles auront raison. Je ne suis pas honnête, je fais de la démagogie ? Ou bien je n’ai pas de personnalité ? J’aimerais bien d’abord que quelqu’un écrive un commentaire à mes articles mais le blog n’est pas assez connu encore, il en est à ses débuts et il n’a pas beaucoup de lecteurs, ou bien les lecteurs ne se sentent pas assez libres avec moi pour dire ce qu’ils pensent. Il y a cette rubrique « Place aux jeunes » où personne n’a encore rien écrit : vous pouvez m’aider en faisant connaître notre blog à des jeunes, comme un défi ?

    Je vais quand même essayer de m’expliquer. Oui, l’autre a raison, il a toujours raison, ou bien, si vous voulez, il a toujours des raisons. On dit que le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. Eh bien, c’est la même chose pour « l’autre » : l’autre, n’importe quel autre, mon frère, ma sœur, mon ami, mon collègue, mon ennemi ont des raisons que je ne connais pas et que je ferais sans doute très bien d’essayer de comprendre.

    Tout le problème part du fait que notre monde, celui que nous imaginons dans notre pauvre tête bien étroite, est divisé entre personnes qui ont raison et d’autres qui ont tort. Et lorsqu’on dit « raison », on pense presque toujours raison contre l’autre, contre moi et c’est une bataille sans répit dont on sort en général chacun dans son coin encore plus divisés qu’avant et sans doute encore plus agressifs.

    La réalité c’est que ma raison est toujours limitée tant qu’elle n’est pas entrée réellement, profondément dans les raisons de l’autre pour tenter au moins de le comprendre. Oui, l’autre a toujours des raisons, des motifs qui le poussent à dire ce qu’il a dit ou à faire ce qu’il a fait. Même si c’est un fou, un malade, un terroriste ? A plus forte « raison » ! Il est peut-être devenu fou, malade ou terroriste parce qu’il n’a jamais rencontré une seule personne dans son entourage pour l’écouter, pour le consoler peut-être ou lui apprendre à changer son regard, à écouter lui aussi les autres différents, à connaître la patience et finalement l’amitié.

    Vouloir avoir raison contre l’autre ne servira qu’à diviser un peu plus notre société malade. Si je veux construire un monde différent je dois apprendre à avoir toujours raison avec l’autre. Et si c’est impossible de se comprendre d’un seul coup entièrement avec l’autre, commençons par ce qui peut nous rapprocher, nous unir, découvrons au moins que l’autre a comme nous de bonnes intentions au départ. A ce moment-là nous n’avons plus rien à cacher, nous pouvons dire ce que nous pensons, au bon moment bien sûr, lorsqu’on voit que l’autre est disponible pour nous écouter. Sinon, travaillons pour créer les conditions nécessaires à ce nouveau dialogue et puis écoutons-nous, écoutons-nous sans cesse : nous serons surpris de voir nous-mêmes le monde avec des yeux différents.

     

     


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    Toujours debout (du 13/4/2015 dans « Désorientés »)

    Combien de fois, au cours de notre vie, nous avons mal dormi parce que nous avions eu un grand malentendu avec une personne chère qui avait fini en véritable conflit. Ou bien un terrible imprévu était venu gâcher notre travail et nous ne savions plus comment regarder en face le lendemain. Combien de fois nous passons au travers de notre journée sans réussir à nous concentrer parce que nous avons peur d’un examen important à présenter, d’une entrevue qui pourrait changer notre avenir mais qui va sûrement mal se passer. Nous sommes angoissés, stressés parce que certains symptômes semblent annoncer l’arrivée d’une grave maladie, ou bien nous allons perdre notre travail, le pays va sombrer dans la crise...

    Et pourtant, en me levant ce matin, j’ai vu que j’avais toujours comme hier deux yeux pour regarder, deux oreilles pour écouter, deux bras et deux jambes pour agir et me déplacer, un cœur pour aimer et un cerveau pour discerner ce qu’il est mieux de faire ou de ne pas faire. 

    Aujourd’hui, comme hier, comme lorsque j’étais enfant, comme lorsque j’allais à l’université, comme lorsque j’ai commencé en hésitant ma vie d’adulte, je suis debout et je peux avancer, choisir, me débrouiller.

    Combien de problèmes, que je craignais des jours et des mois à l’avance, n’ont au fond même pas existé, comme si cela avait été un simple fantasme de mon imagination. Oui, il en est bien resté une conséquence négative, c’est ce mal de dos, ces migraines ou ces insomnies que le docteur a diagnostiqués comme conséquences directes du stress que je me suis finalement inventé presque pour rien.

    C’est vrai que tout n’a pas toujours marché comme je l’aurais voulu, mais pourquoi ne pas voir le positif même dans les problèmes ou les échecs ? Cette maladie où finalement tout le monde m’a entouré en famille et au travail et m’a aidé à me retrouver. Ce problème financier qui semblait insurmontable et qui a entrainé une chaîne de solidarité qui ne s’est plus arrêtée. Cet accident qui m’a fait découvrir la grandeur de l’amitié. Et toutes ces souffrances qui m’ont ouvert sur la souffrance des autres et m’ont fait sortir du monde clos qui était auparavant le mien.

    Combien d’aventures j’ai vécues que je n’aurais jamais imaginées, mais finalement les épreuves sont presque toujours arrivées une à la fois et jusqu’à maintenant j’ai toujours trouvé une solution... et ce matin je suis encore debout, prêt à continuer.

    Un jour peut-être arrivera le gros problème, le vrai problème qui n’aura pas de solution : et alors ? Tout sera fini sans espoir ? Je suis sûr que je me retrouverai encore une fois debout comme avant, en train de m’en sortir. Jusqu’au jour où vraiment je ne pourrai plus marcher et me tenir debout, je deviendrai peut-être sourd et aveugle, mes bras seront paralysés, mais mon cœur continuera à battre et à partager, comme mon ami Charles qui a vécu presque toute sa vie sur une chaise roulante, mais qui a pu fonder une famille et se battre toute sa vie pour redonner l’espoir autour de lui.

    Je sais bien qu’un jour ma vie aussi finira, mais pourquoi ne pas arriver à cette dernière épreuve en pensant simplement que notre tour est arrivé? L’important est de mourir sain, me disait toujours en plaisantant un de mes amis. L’important est de vivre et de mourir debout : si l’on y pense un peu sérieusement ce n’est pas aussi impossible que cela peut paraître. Tellement de gens l’ont fait avant nous et le monde ne s’est pas encore écroulé.

     

     


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    Le bien caché (du 7/11/2015 dans « Découvertes)

    Pour continuer à avancer dans nos découvertes, je voudrais confronter avec vous une conviction qui grandit de plus en plus en moi ces dernières années : c’est que même dans les pires épreuves, dans les moments les plus difficiles que traverse l’humanité, il y a toujours quelque part un bien caché. Optimisme béat, illusion ? Peut-être.

    Et pourtant si l’on fait la somme de toutes les nouvelles catastrophiques que l’on entend ou que l’on lit chaque jour dans les réseaux sociaux, il y a longtemps que notre humanité aurait dû disparaître. Et malgré cela elle continue à avancer, en boitant souvent, en tombant et en se relevant, mais la vie continue, elle progresse même par bien des côtés. L’ensemble de l’humanité vit de relations finalement assez harmonieuses.  Si l’on pense par exemple que tous les pays du monde vont se retrouver l’année prochaine au Brésil pour de nouveaux Jeux olympiques qui vont passionner toute notre planète…

    Mais où est la vérité ? Je me souviens que, lorsque je suivais autrefois des cours de sociologie religieuse au Liban, notre professeur nous faisait remarquer que la division de certains villages de la montagne libanaise en confessions religieuses, ajoutée à d’autres divisions comme celle des générations, finissait par créer une certaine unité qui permettait au village de ne pas se désagréger. S’il y avait par exemple des conflits entre les parents et les jeunes de chaque communauté, voilà que les jeunes chrétiens trouvaient alliance avec les jeunes musulmans contre leurs parents et les parents contre les jeunes et toutes ces divisions et ces conflits finissaient par faire qu’on avait toujours besoin de l’autre différent et qu’on continuait à vivre ensemble. Paradoxalement la multiplication des divisions devenait la base d’un filet de relations qui permettait au village de dépasser ses conflits internes.

    La découverte est donc finalement celle-ci : nous sommes faits pour vivre ensemble, nous avons besoin les uns des autres. Mais comme nous sommes tellement délicats ou susceptibles, nous continuons à crier ou même à penser que nous ne voulons plus vivre avec les autres, au moins avec certains autres. Nous avons par exemple beaucoup de mal à pardonner. Nous n’avons pas le courage d’abaisser notre dignité pour côtoyer des gens qui nous ont maltraités, mais finalement nous attendons le jour où la vie ensemble sera de nouveau possible.

    Vous n’avez jamais vu dans la rue des gens qui se disputent, tellement violemment que l’un d’entre eux se fait menaçant, déclare qu’il va frapper l’autre ou même le tuer s’il continue, mais cherche en même temps quelqu’un pour le retenir, car il n’a aucune intention de se battre, il veut simplement ne pas perdre la face devant tout le monde ? Et le voilà bien content quand plusieurs personnes l’entourent, lui disent qu’il a raison, et finissent par le calmer…

    L’homme a besoin malheureusement de se montrer plus fort ou d’apparaître comme une victime, il aime se plaindre devant les autres, il passe son temps à juger et à dénoncer. Cela conduit parfois même à des guerres et à des morts. Et pourtant, au fond de lui, il sait qu’il ne peut pas vivre sans les autres. Derrière chaque conflit il y a toujours un bien caché qui apparaît peu à peu. Il aura fallu deux guerres mondiales pour que l’on crée les Nations Unies ou l’Union européenne. N’est-ce pas dommage que des gens meurent bêtement à cause de notre entêtement, alors qu’un jour ou l’autre nous devrons toujours recommencer à nous écouter, à nous comprendre et à dialoguer ? C’est beau de découvrir finalement ce « bien caché », mais ce serait certainement mieux si ce « bien » était toujours visible et évident devant nos yeux sans qu’on doive faire autant d’efforts pour le découvrir de nouveau.

     

     


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    Guerre ou paix ? (Du 18/11/2015 dans « Batailles »)

    Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais chaque fois qu’un attentat terroriste est commis dans un de nos pays « civilisés » d’occident, la première réaction de nos chefs d’état, sans doute dépassés par les évènements, est de nous promettre que nous allons « leur faire la guerre », une guerre à outrance ou rien ne sera épargné pour vaincre ce mal qui s’en prend à des victimes innocentes. Ce sont des réactions qui sont peut-être faites pour rassurer nos populations. Moi, personnellement, ces paroles ne me rassurent pas du tout.

    Dommage que l’expression « leur faire la paix » n’existe pas. On peut au moins dire qu’on désire « faire la paix » avec son ennemi, avec ceux qui sont entrés en conflit avec nous. C’est cela que nous aimerions entendre de personnalités politiques responsables. Pour être tout de même objectif, il faut reconnaître que de grands pas ont été faits vers la paix cette année avec les nouvelles relations entre Cuba et les Etats Unis et entre l’Iran et tous les pays occidentaux. C’est cela qu’il faut faire pour répondre aux attentats terroristes.

    Bien sûr nous n’allons pas faire la paix maintenant avec l’Etat islamique, qui n’est même pas un état, qui est une bande de fous qui se cachent et avec qui on ne peut même pas entamer des pourparlers. Ici il s’agit d’actions au niveau sécuritaire comme on en fait avec n’importe quel criminel. Mais soyons sûrs que toutes les représailles contre Daech ne serviront finalement qu’à augmenter le terrorisme. Ce qui va les arrêter, c’est de leur couper l’herbe sous les pieds, à commencer par l’approvisionnement en armes et en argent duquel presque tous les pays occidentaux sont directement ou indirectement complices.

    Mais ce qui va arrêter le terrorisme c’est d’instaurer partout dans le monde un climat de paix véritable entre les peuples. Tant qu’il y aura au Moyen Orient un conflit comme celui qui continue à grandir comme un cancer entre israéliens et palestiniens, nos frères terroristes auront toutes les bonnes excuses pour continuer leurs actions destructrices. C’est là que nous avons notre part de responsabilité. Les pays occidentaux qui ont permis à ce conflit de naître et de se développer depuis presque 70 ans maintenant, ne voient-ils pas que cette maladie mortelle, présente aussi en Afrique et ailleurs, est la véritable source de toutes les violences dans le monde ?

    S’il y avait la paix entre les peuples, alors ceux qui ont envie de faire du terrorisme se trouveraient bien ridicules et changeraient peut-être de « métier » ! Le chemin vers la paix sera certainement long et ardu. On oublie trop souvent que c’est avec son ennemi qu’on doit faire la paix, pas avec son ami. Cela veut donc dire qu’au départ c’est très difficile. Faire la paix demande que nous ayons confiance avant tout en l’humanité de ces hommes ou de ces peuples qui sont certainement comme nous et qui désirent eux aussi au fond de leur cœur un avenir meilleur pour leurs enfants. Sur cette base on peut patiemment revenir sur toutes les causes de nos conflits, dénouer les nœuds de nos malentendus, avoir la force de reconnaître que nous avons été parfois injustes… Quelques sacrifices provisoires seraient bien peu de choses devant un climat de confiance généralisé dans le monde entier. Nous en sommes loin ? Oui et non, si l’on pense que tous les pays du monde vont se combattre pacifiquement lors des Jeux olympiques qui vont se dérouler l’été prochain au Brésil… N’est-ce pas là aussi une source d’espoir ?

     

     


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