• Se protéger, oui, c’est un des verbes les plus à la mode par les temps qui courent. Notre vie et notre monde sont remplis de dangers qui nous assaillent du matin au soir. Nous en sommes bien convaincus, ce serait inutile de faire ici la liste de tous ces dangers, qui ne finirait pas. Mais la conséquence de cette situation, c’est que nous devons nous protéger, c’est bien normal. Et pour « se protéger », la chose la plus simple est de s’entourer de « protections » de toutes sortes.

    Mais voyons un peu, pour se donner quelques exemples. S’il pleut, on va se protéger avec des habits imperméables ou en ouvrant son parapluie… ou en ne sortant pas de la maison. S’il fait froid, on va se couvrir un peu plus que d’habitude. Tout cela est encore très simple et pas trop grave. Si on a peur d’être volé, là le danger est tout de même plus inquiétant, on va fermer sa porte à double tour, mettre des cadenas à toutes les portes, et au besoin des antivols ou des alarmes de sécurité. Et le mot magique est lancé : sécurité, sécurité, c’est la hantise de notre monde moderne, celle qui fait de plus en plus gagner les élections politiques. Parce qu’on ne vote plus tellement maintenant pour des programmes de développement positif, mais pour celui ou celle qui va pouvoir nous protéger de tous les dangers. Ou, au moins, c’est ce que sa propagande essaye de nous faire croire. 

    Tout cela est logique et l’on va donc consacrer beaucoup de temps et d’argent à se protéger de toutes ces menaces qui nous arrivent chaque jour un peu plus surprenantes : le temps climatique est devenu fou, il y a des terroristes partout, mais surtout les relations sont de plus en plus difficiles, on ne peut plus faire confiance aux gens. Et le plus simple pour se protéger va donc être d’éviter ces gens « difficiles ». C’est ce que l’on voit de plus en plus sur les réseaux sociaux : si tu veux être heureux, ne fréquente pas les gens qui ont des idées noires, cherche-toi quelques bons amis et, ensemble, protégez-vous du monde environnant…

     

    Je vais arrêter ici ma caricature, pour ne pas être trop long et je vais commencer par une première constatation. Tout cela est basé sur la peur et sur le manque de confiance dans les autres mais avant tout en soi-même. L’homme a bien raison de se protéger des dangers. Mais il oublie seulement de se protéger de l’intérieur. Un sportif qui court dans le froid ou sous la pluie, n’a pas peur d’attraper un rhume ou une grippe : son corps est tellement bouillant de l’intérieur qu’il ne craint plus rien. Et il en va de même à tous les niveaux, physique, matériel et même psychologique ou spirituel. Je vais revenir longuement sur ce sujet qui me tient particulièrement à cœur, mais je voudrais dire simplement ici que quand on est rempli en soi de positif, on n’a plus à craindre le négatif. Au contraire on le détruit sur son passage. Quelqu’un qui est heureux de donner sa vie pour les autres ne risque pas de tomber en dépression et de se laisser décourager par des gens « difficiles », il va même chercher ces gens difficiles pour leur donner un peu d’espoir, car il est sûr que le véritable positif est toujours contagieux. Il porte en soi sa propre force dynamique qui ne craint presque plus rien de l’extérieur. Affirmation qui demande des nuances, toujours bien sûr une certaine prudence et une certaine sagesse. On ne donne pas sa vie pour les autres n’importe comment ni dans n’importe quelles circonstances. Mais notre sujet est bien lancé. Faites-moi part de vos réactions si vous voulez. Il y aura bientôt une deuxième partie, une troisième et peut-être plus encore. Mais c’est évident pour moi qu’il est beaucoup plus efficace de se protéger des dangers en partant de l’intérieur, que de se couvrir de barrières et de murs qui ne servent qu’à nous isoler et à nous couper du monde qui aurait tant encore à nous donner.


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  • Quel verbe extraordinaire que « faire » ! Faire est peut-être le verbe le plus utilisé parmi tous les mots du dictionnaire. Faire, c’est la vie qui s’incarne, le rêve qui se réalise, des mots qui deviennent soudain réels et palpables. Faire, c’est la preuve de nos intentions, de notre amitié ou de notre amour. Faire, c’est ce qui nous permet de construire un monde nouveau… On n’en finirait pas de chanter les louanges de « faire ».

    Nous savons bien en même temps que faire n’est jamais facile, car faire peut aussi bien être positif que terriblement négatif. Je peux faire du bien, comme je peux faire du mal. Je peux faire la paix comme je peux faire la guerre. Je peux faire des ponts qui diminuent les distances, comme je peux faire des murs qui nous éloignent les uns des autres. Je peux faire peur ou pitié ou confiance…

    Pratiquement nous pouvons presque tout faire, concrètement ou symboliquement. Il suffirait de prendre la plupart des mots du dictionnaire pour voir qu’on peut les « faire ». On peut faire un travail, un dessin, un programme ou un projet, un voyage et du tourisme. On peut faire des économies, des exercices, des fautes, du bruit. On dira que cet homme fait la pluie et le beau temps dans son milieu. On peut faire le vide ou le plein. On peut tout faire ou ne rien faire. Je peux faire ce que je veux ou ce que je peux. Un acte peut faire la différence. Je peux faire semblant ou faire l’imbécile ou le malin.

    Et lorsqu’on ajoute faire à un autre verbe, on obtient des combinaisons à l’infini. Je peux faire faire, faire échouer, faire recommencer. Je peux faire réparer ou connaître, je peux faire voir ou écouter, je peux faire manger ou finir ou imaginer… cela donne presque le vertige.

    On oppose parfois faire à dire ou à penser. Ce sont en fait des moments complémentaires de l’activité humaine qui peuvent s’entrechoquer ou aussi bien s’harmoniser, la responsabilité en revient au fond à chacun. On peut faire aussi avec tout son corps, tout son esprit ou tout son cœur. Avec les mains, avec les pieds, avec la tête, avec la langue.

    Lorsqu’on arrive vraiment à faire, c’est souvent une conquête ou même un exploit : « il l’a fait ! », c’est-à-dire qu’il a enfin réussi, le rêve s’est accompli !

    Quel immense chantier que ce « faire » qui nous accompagne toute notre vie durant, qui est à la fois notre moyen et notre but, notre épreuve et notre espoir, notre chance et notre tourment ! Notre vie se passe à apprendre à faire toujours mieux et toujours plus ensemble. Car c’est la capacité de faire ensemble qui va déterminer finalement la valeur d’une société !

    Mais je voudrais finir sur un aspect qui est aussi tellement important. Car « faire », pourrait nous faire croire que tout est entre nos mains, que nous sommes les maîtres de l’univers et que nous pouvons tout dominer, même nos semblables. Alors que c’est aussi tellement beau d’apprendre à « se laisser faire », à se faire aimer ou accepter… On peut aussi se faire mal ou se faire plaisir, se faire violence ou se faire du bien. On peut se faire chasser ou accompagner. On peut se faire pardonner, se faire aider, se faire voir, se faire tuer. On peut « se faire un » avec les autres. Il y a beaucoup d’humilité à apprendre à « se faire »…

    Citations :

    (Tirées de « mon-poeme.fr »)

    Certaines gens ont la manie de faire autrement que tout le monde. Presque toujours ils font moins bien que tout le monde.
    (
    Eugène Marbeau)

    Que de gens réfléchissent toujours à ce qu'ils auraient dû faire, jamais à ce qu'ils vont faire.
    (
    Eugène Marbeau)

    Pour faire ce qu'on veut, il faut le vouloir.
    (
    Eugène Marbeau)

    Il ne faut jamais remettre au lendemain ce qu'on peut faire faire le jour même par un autre.
    (
    Pierre Dac)

    Ce n'est pas en tournant le dos aux choses qu'on leur fait face.
    (
    Pierre Dac)

    Après tout et tout compte fait, si on ne peut pas faire ce qu'on veut chez les autres, autant rester chez soi.
    (
    Pierre Dac)

    On fait toujours très mal les choses auxquelles on a de la répugnance.
    (
    Voltaire)

    Qui ne fait rien n'est rien.
    (
    Henri-Frédéric Amiel).

    Un homme qui passe tout son temps à s'occuper de ce que les autres font, se prive de tout ce qu'il pourrait gagner à s'occuper de lui-même.
    (
    David Augustin de Brueys)

    Il ne faut conseiller aux autres que ce qu'on ferait soi-même si on était à leur place.
    (
    Tite-Live)

    Soyez patient, rien ne se fait qu'avec la patience.
    (Maximes et sentences orientales)

    Concentre-toi, et applique-toi toujours à ce que tu es en train de faire.
    Citation de 
    Henri-Frédéric Amiel ; Fragments d'un journal intime (1821-1881)

    Je n'ai jamais vu personne faire à propos ce qu'il devait faire.
    (
    Isocrate)

    Il faut plutôt faire ce qu'on sera bien aise d'avoir fait que ce que l'on est bien aise de faire.
    (
    Pierre-Claude-Victor Boiste)

    Il n'y a rien de plus désagréable que de faire quelque chose à contre-cœur.
    (
    Aristophane)

    On ne devrait garder l'anonyme que lorsqu'on fait mieux que les autres.
    (
    Adolphe d'Houdetot)

    Ce qu'à autrui tu auras fait, soit certain qu'autrui te le fera.
    (
    François Rabelais)

    Tout ce qui peut être fait un autre jour peut être fait aujourd'hui.
    Michel de Montaigne)

    En ne faisant rien, on apprend ordinairement à mal faire.
    (
    Stanislas Leszczynski)

    N'exige jamais des autres qu'un peu au-dessous de ce que tu ferais pour eux.
    (
    Nicolas de Condorcet)

    Les enfants disent ce qu'ils font, les vieillards ce qu'ils ont fait, les sots ce qu'ils ont envie de faire.
    (
    Axel Oxenstiern)

    Qui fait toujours ce qu'il veut fait rarement ce qu'il doit.
    (
    Axel Oxenstiern)

    Serf de la douleur, hâte-toi de faire tout ce que tu as à faire dès aujourd'hui, car ton créancier ne t'accorde plus que des délais et des répits, et ce créancier, c'est le fossoyeur.
    (
    Henri-Frédéric Amiel)

    On ne fait bien que ce qu'on fait soi-même.
    (
    Napoléon Bonaparte)

    Quand chacun fait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d'autres.
    (
    Jean-Jacques Rousseau)

    Tant que nous ignorons ce que nous devons faire, la sagesse consiste à rester dans l'inaction.
    (
    Jean-Jacques Rousseau)

    Chacun se défend de rien faire par intérêt, et c'est l'intérêt qui fait tout faire.
    (
    Louis Joseph Mabire)

    Fais bien, tu auras des envieux ; fais mieux, tu les confondras.
    (
    Louis Joseph Mabire)

    Quoi que vous fassiez, faites-le de bon cœur.
    (
    Saint Paul)

    Faites comme les autres, et croyez ce qu'il vous plaira.
    (
    Bernard Fontenelle)

    Rien ne peut à la fois se faire bien et vite.
    (
    Publilius Syrus)

    Avant d'avoir le souci de nous parfaire, il faudrait songer à nous faire.
    (
    Robert Sabatier)

    Nous avons tous une grande disposition à devenir des machines, c'est-à-dire, à être le lendemain ce que nous avons été la veille, à faire et à sentir ce que nous faisons et ce que nous sentons, sans aucun choix, sans aucune réflexion. Ce qui n'est guère moins vrai, c'est qu'il est peu de choses que nous fassions ni plus sûrement ni mieux, que ce que nous faisons ainsi machinalement.
    (
    Jacques-Henri Meister)

    On est encore plus heureux de ce qu'on peut faire que de ce qu'on fait.
    (
    Cécile Fée)

    Ce qu'on fait n'est jamais bien, quand on peut en cet instant, trouver mieux à faire.
    (
    Cécile Fée)

    Prends soin de ce qui te coûte à faire ; ce qui te plaît ne risque rien.
    (
    Henri-Frédéric Amiel)

    Avec de l'ordre et du temps, on trouve le secret de tout faire et de tout bien faire.
    (
    Pythagore)

    Il ne se fait rien de grand sur terre sans un peu d'enthousiasme.
    (
    François-Rodolphe Weiss)

    À tous les gens qui aiment critiquer, je n'ai qu'un mot à répondre : Faites mieux !
    (
    François-Rodolphe Weiss)

    Croyez n'avoir jamais assez fait dès que vous sentez que vous pouvez faire mieux.
    (
    Marquise de Lambert)

    On ne fait rien de bien que ce qu'on fait librement.
    (
    Montesquieu)

    Ne pas faire à autrui ce que nous ne voudrions pas qu'autrui nous fit, voilà la justice.
    (
    Félicité Robert de Lamennais)

    L'impuissance de faire aussi bien à défaut de faire mieux se venge en médisant.
    (
    Pierre-Claude-Victor Boiste)

    Dites ce qui est vrai, faites ce qui est bien. Ce qui importe à l'homme, est de remplir ses devoirs sur la terre. C'est en s'oubliant qu'on travaille pour soi.
    (
    Jean-Jacques Rousseau)

    Tout se fait dans le monde par compère et par commère.
    (Recueil de proverbes italiens)

    Faites aujourd'hui tout ce que vous pouvez faire, jamais le temps ne s'arrêtera pour vous attendre.
    (
    Pierre-Claude-Victor Boiste)

    L'homme est forcé de faire ; la femme peut se contenter d'être.
    (
    Victor Hugo)

    Si je fais ce que je puis, je fais ce que je dois.
    (Pensées et proverbes wolofs)

    L'homme n'arrive à faire tout ce qu'il peut qu'en aspirant même à ce qu'il ne peut pas.
    (
    Ernest Legouvé)

    Les procédés d'autrui sont le retour des nôtres, ce que nous leur ferons attendons-le des autres.
    (
    Publilius Syrus)

    Les gens qui en font le moins sont bien souvent ceux qui exigent le plus.
    (
    Mirabeau)

    Qui a fait tout ce qu'il peut a fait tout ce qu'il doit.
    (
    Lazare Wogue)

    Il vaut mieux faire très bien une seule chose que médiocrement un grand nombre de choses.
    (
    Madame Necker)

    Qui dit ce qu'il fait dira aussi ce qu'il ne fait pas.
    (
    William de Britaine)

    Ce qu'un homme a fait, un autre le peut faire.
    (
    Alfred Jarry)

    Rien ne se fait de rien, car, si cela était, tout se ferait de tout.
    (
    Épicure)

    Rien de ce qui se fait bien ne se fait vite.
    (
    Antoine Albalat)

    Loin donc d'être tenus de faire ce que nous ne pourrions pas faire, nous ne le sommes pas même de faire tout ce que nous pourrions faire.
    (
    Cicéron)

    Rien ne se fait de rien.
    (
    Cicéron)

    Du vouloir au faire la distance est grande.
    (
    Adolphe Monod)

    Faire un saut : Quand on a promis de faire un saut, il faut éviter de faire faux bond.
    (
    Académie Alphonse Allais).

    Ce qui est fait est fait.
    (
    Adrien de Montluc)

    On s'accommode de tout sans trop faire le difficile.
    (
    Alfred de Musset)

    Commande et fais toi-même, et tu seras en repos.
    (Proverbes espagnols)

    Ce qu'a fait le hasard pour toi n'est pas à toi.
    (
    Sénèque)

     

    Défaire et faire mieux sont deux, et tout refaire est hasardeux.
    (
    Henri-Frédéric Amiel


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  • Voilà là un des plus beaux verbes qui existent ! La connaissance est un signe de la grandeur de l’homme et de sa pensée. Car pour connaître il faut être capable de rechercher, de comprendre, d’analyser, de comparer, de réfléchir, de faire des synthèses et pour finir de se souvenir, de mettre les connaissances acquises dans un des tiroirs de notre magnifique mémoire, bien classées par catégories, pour pouvoir ensuite utiliser ces connaissances au bon moment.

    Dès mon enfance, j’apprends à connaître le monde qui m’entoure, à distinguer entre les objets qui me font du bien et ceux qui me font du mal. Connaître c’est donc d’abord éveiller son esprit et sa conscience. Connaître, c’est s’ouvrir, sortir de soi, ne pas passer son temps tout seul dans son coin. Et peu à peu la connaissance de ce qui m’entoure me pousse à commencer à me connaître moi-même, par comparaison, par opposition, par affinité, par peur ou par attirance.

    Connaître est donc d’abord une immense aventure, la base de tout ce qui va donner peu à peu un sens à ma vie. Connaître c’est avoir des points de repère pour avancer sur le chemin de mon humanité. On n’en finirait pas d’écrire des livres et des livres sur la beauté de connaître. Mais il y a évidemment une grande différence entre la connaissance des objets, des choses, des évènements et la connaissance de ce trésor unique au monde qu’est l’homme, cet homme que je suis et que je trouve aussi dans mes compagnons de voyage qui me ressemblent beaucoup et qui sont pourtant si différents.

    Et c’est justement de la connaissance de l’homme que je voudrais parler ici tout particulièrement, autant qu’on peut le faire dans un article de blog, toujours trop bref. Je crois que connaître l’homme est un des plus grands défis qui nous soient donnés. Car connaître l’homme, me connaître moi-même ou connaître l’autre, individuellement ou comme collectivité, est terriblement difficile et même parfois dangereux. Il y a au départ la tentation de vouloir connaître l’homme comme je le fais pour les autres connaissances scientifiques. Et cela risque de tout gâcher. Il y a toujours un regard scientifique à avoir en quelque sorte, même lorsqu’on se regarde soi-même. Cela évite de tomber dans le piège des sentiments qui m’empêchent souvent de voir les réalités en face. Mais je ne pourrai jamais connaître ou analyser mes relations avec les autres comme j’analyse une expérience de physique ou de chimie ou la complexité d’un moteur de voiture.

    La grande différence, qui est extraordinaire, c’est que l’autre est en dehors de moi, mais il est aussi, d’une certaine manière en moi. On découvre cela bien sûr dans l’amour et l’amitié, mais aussi dans n’importe quel rapport avec l’autre, que ce rapport soit beau ou difficile. Car l’autre ne peut jamais me laisser indifférent. Il me touche toujours, soit parce qu’il m’intéresse ou m’attire, soit parce qu’il me dérange, me blesse ou me pose de gros problèmes. Mais, pour tout cela, je dois comprendre un jour ou l’autre que je ne connaîtrai jamais l’autre de l’extérieur comme je connais justement un moteur de voiture.

    Là est le problème, chaque fois que je pense connaître l’autre parce que je lui ai mis des étiquettes : sympathique, courageux, intelligent, bizarre, instable, etc., je m’aperçois, si je suis honnête, que le plus souvent je n’ai rien compris, et que ce que j’appelle alors connaissance, ce sont seulement des intuitions, des jugements ou des préjugés, car je ne peux connaître l’autre que de l’intérieur. Et pour cela il faut que l’autre me laisse entrer. Mais il ne me laissera vraiment entrer que si moi aussi je le laisse entrer dans mon intimité, en pleine réciprocité.

    La connaissance de l’autre est donc d’abord une question de confiance réciproque. Car il faut beaucoup de confiance en l’autre pour lui permettre de me voir tel que je suis au fond de moi, sans tromperie ou comédie, sans cacher mes défauts, mes peurs ou mes hésitations. Et c’est là que tout devient plus beau, car le courage que je peux avoir de me montrer sans artifice, avec mes qualités et mes défauts, va aider l’autre à se présenter à son tour tel qu’il est ou réciproquement, et tout cela est une véritable libération.

     

    Citations (tirées de mon-poeme.fr) :

    Je suis passionné, fasciné même, par tout ce que je ne connais pas. Dès que j'ai expérimenté un truc, c'est fini, cela ne m'intéresse plus. (Claude Lelouch)

    L'essence de toute intelligence est de connaître et d'aimer. (Joseph de Maistre)

    Dans le mariage, rien n'est plus utile que les discussions, puisque c'est par elles que l'on apprend à mieux se connaître. (Goethe) 

    On ne s'estime que dans la mesure où l'on ne se connaît pas. Ne te connais donc pas toi-même. Ne ruine pas cette précieuse barrière que la nature a mise entre le jugement et l'estime de soi. (Pierre Reverdy)

    Pour bien connaître et comprendre la vie, il faut avoir appris beaucoup de désillusion de la vie. (Pierre Reverdy) 

    On ne se connaît pas, on se déchiffre et on se découvre, au jour le jour et au gré des événements. On se fait vaguement confiance bien plus qu'on ne compte réellement sur soi. La preuve en est dans certaines attitudes que nous avons eues dans le passé et où nous ne nous reconnaissons pas du tout. (Pierre Reverdy)

    Quand on s'étudie bien, et qu'on s'applique à se connaître, on se trouve si rempli de défauts, qu'on n'a pas de peine à excuser dans autrui ceux qui paraissent le moins excusables ; à moins que par devoir on ne soit obligé de les corriger et de les punir. Encore l'homme sage et compatissant aux faiblesses de l'humanité, le fait-il avec beaucoup de modération et de douceur ; et il pardonne d'autant plus facilement, qu'il n'ignore pas qu'il a souvent lui-même besoin de pardon. (Jean Baptiste Blanchard)

    Le railleur de profession est, de tous les hommes, celui qui s'expose et s'estime le plus, et se connaît le moins lui-même. (Pierre-Claude-Victor Boiste)

    Parler de ce qu'on ne connaît pas est une présomption ridicule. (Henri-Frédéric Amiel)

    Les richesses font connaître l'homme ; si dans une grande fortune on commet une infamie, que ne ferait-on pas dans la misère ? (Adolphe d'Houdetot)

    On ne se connaît pas tant qu'on n'a pas bu ensemble ; qui vide son verre vide son cœur. (Victor Hugo)

    Connaître le temps et saisir l'occasion, c'est ce qui fait prospérer les hommes. (Fernando de Rojas)

    L'homme qui croît tout connaître le plus souvent ne sait rien. (Adolphe d'Houdetot)

    Pour bien connaître le caractère de quelqu'un, il faut interrompre son sommeil. (Adolphe d'Houdetot)

    Être seul, ne connaître personne dans une ville, transforme en prison ce lieu sans échanges. (Paul Valéry)

    Si l'on veut connaître le cœur d'un homme, il faut connaître ses environs. (Louis Joseph Mabire) 

    Pour être aimé des femmes, il faut les laisser croire qu'on ne les connaît pas. Les femmes ne peuvent se persuader qu'un homme puisse les connaître et les aimer en même temps. (Chamfort)

    Connais-toi toi-même, condition indispensable pour connaître les autres ; premier principe de morale. (Adrien Destailleur)

    On ne se connaît jamais, même quand on croit s'aimer, l'homme reste rentré en lui-même. (Antoine de Saint-Exupéry)

    Le plus grand défaut des femmes, c'est qu'elles nous aiment, alors même qu'elles nous connaissent. (Pierre-Jules Stahl)

    Pour bien connaître un homme, il est plus important de savoir ce qu'il pense que de savoir ce qu'il dit. (Jean-Napoléon Vernier)

    Il est des personnes qui ne cherchent pas à se connaître pour éviter les mauvaises connaissances. (Jean-Napoléon Vernier)

    Bien connaître quelqu'un, c'est l'avoir aimé et haï. (Marcel Jouhandeau)

    Apprendre à se connaître, c'est s'ouvrir au monde des personnes que l'on aime. (Maxalexis)

    Il faut vivre avec les gens pour apprendre à les connaître. (Proverbe français)

    J'ai oublié ton nom vaut mieux que je ne te connais pas. (Proverbe africain)

    Pour apprendre à se bien connaître, le malheur est le plus grand des maîtres. (Louis Belmontet)

    Qui se connaît se méprise, et qui se méprise est libre, car il est affranchi de l'opinion : le plus pesant joug est celui que l'orgueil nous impose. (Félicité Robert de Lamennais)

    Le plus ignorant des hommes est celui qui ne se connaît pas lui-même. (Jean-Baptiste de La Roche)

    La science la plus nécessaire à la vie humaine, c'est de se connaître soi-même. (Jacques-Bénigne Bossuet)

    Deux espèces d'hommes ne peuvent parvenir à connaître leurs semblables : ceux qui ne descendent jamais en eux-mêmes, et ceux qui n'en sortent jamais. (Jean-Jacques de Lingrée)

    Nous n'avons point d'étude plus essentielle et plus salutaire que celle de nous-mêmes ; c'est ce qui nous est personnellement propre, et non ce qui nous est étranger que nous devons nous appliquer à connaître ; il faut nous instruire de nos défauts pour les réformer, et des dons que la nature a mis en nous pour en régler l'usage, l'objet et la fin. (Jean-Jacques Rousseau)

    Les hommes peuvent s'aimer avant de se connaître, les époux doivent se connaître avant de se marier. (Julie de Lespinasse)

    Regarde-toi avec les yeux des autres, tu apprendras mieux à te connaître. (Maxalexis)

    On apprend à se connaître en étudiant les hommes, on apprend à connaître les hommes en s'étudiant soi-même. (Adrien Destailleur)

    Nous nous connaissons si bien que nous ne haïssons rien plus que les clairvoyants. (Alfred Bougeard)

    Apprendre à se connaître, voilà toute la difficulté pour l'homme. (Jiddu Krishnamurti)

    Connaître notre essence, c'est savoir quels sont nos fins ultimes, nos réels objets d'amour. (Francesco Alberoni)

    Apprends à te connaître, et descends en toi-même. (Pierre Corneille)

    Connaître les actes d'un homme, c'est connaître l'homme lui-même. (Adam Mickiewicz)

    Avant de vous lier sérieusement, il faut connaître, non l'esprit, mais le caractère des personnes. (Emmeline Raymond)

    Les gens, aujourd'hui, connaissent le prix de tout et la valeur de rien. (Oscar Wilde)

    Aimer et connaître, c'est la véritable destinée de l'homme. (Joseph de Maistre)

    Apprends à connaître les mœurs de tes amis, mais ne les prends pas en aversion. (Proverbe latin)

    Condamner sans connaître est le dernier degré de l'imprudence. (Proverbe latin)

    Qui ne se connait pas ne saurait être heureux. (Proverbe latin)

    On connaît trop celui qu'on a trop écouté. (Évariste Boulay-Paty)

    Pour apprendre à connaître, apprends à douter. (Jacques Delille)

    Un maître doit toujours connaître ses sujets. (Jacques Delille)

    On ne connaît jamais un être, mais on cesse parfois de sentir qu’on l'ignore. (André Malraux)

    Se bien connaître, c'est posséder la clef de l'élégance en toute chose. (Eugène Chapus)

    Plus je connais les femmes, moins j'aime ma chienne. (Pierre Desproges)

    On connaît un homme, on connaît sa figure ; mais son cœur, on ne le connaît pas. (Georges Clemenceau)

    Connaître, penser, c'est classer. (Georges Clemenceau)

    Mon inconscient connaît mieux la conscience du psychologue que sa conscience ne connaît mon inconscient. (Karl Kraus)

    Pour connaître une chose, il faut en connaître les effets. (Samuel Johnson)

    L'intérêt ne connaît point d'amis. (Jean-François Haumont)

    Prédire est trop facile à qui connaît la suite. (Jacques Audiberti)

    Connaître, c'est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts. (Friedrich Nietzsche)

    C'est à fréquenter les autres que l'on se connaît soi-même. (Louis Scutenaire)

    Celui-là seul connaît la suffisance qui d'abord a connu l'excès. (William Blake)

    On fait cas des uns ou des autres trop souvent sans les connaître. (Hésiode)

    Connais-toi toi-même ! (Thalès de Milet).

    Mieux connaître et mieux être connu, tel doit être le résultat de toute conversation sérieuse. (Henri-Frédéric Amiel)

    La part que je connais vaut le tout que j'ignore. (Gustave Nadaud)

    Plus je connais les hommes, plus j'admire les chiens. (Erik Satie)

    Quand, aveuglé par la prospérité, on ne se connaît plus soi-même, on finit par ne plus connaître les autres. (David Augustin de Brueys)

    L'oreiller seul doit connaître les larmes. (Proverbe japonais)

    Nous ne connaîtrons peut-être le bonheur que par son ombre sur le mur de la destinée. (Henri de Régnier)

    Plus on croit connaître les femmes, mieux on est prêt à être leur dupe, car elles ont chacune une manière différente d'être femme et c'est ordinairement la femme qu'elle n'est pas que nous voyons en elle. (Henri de Régnier)

    Qu'il y a loin de se connaître en femmes à connaître les femmes ! (Henri de Régnier)

    Nous ne connaîtrons peut-être jamais des femmes que ce qu'elles ignorent d'elles-mêmes. (Henri de Régnier)

    Fais en sorte que tout le monde te connaisse, mais que personne ne te connaisse à fond. (Baltasar Gracian)

     



     


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  • C’est drôle de voir que certains mots, et certains verbes en particulier, trainent avec eux une mauvaise réputation. Quand on parle de laisser quelque chose ou quelqu’un, on a tout de suite à l’esprit l’image de quelqu’un qui laisse tomber un ami, ou qui démissionne devant une situation difficile, ou qui n’a pas le courage d’aller au bout de son travail. On pense aux parents qui laissent faire n’importe quoi à leurs enfants, parce qu’ils ne savent plus comment les éduquer. On imagine la paresse d’une famille qui laisse éclater un drame dans l’appartement voisin, parce que ce serait risqué d’intervenir. Ou bien le laisser-aller d’une société comme celle de Calcutta, où a vécu Mère Térésa, où on laisse mourir les gens sur le trottoir, parce qu’ils n’ont pas assez d’argent pour qu’on puisse s’occuper d’eux. On laisse aussi les injustices et les mensonges s’accumuler, parce que cela demande trop de courage et d’énergie pour aller à contre-courant. Et tout cela est évidemment bien négatif.

    Mais j’aimerais ici réhabiliter aujourd’hui notre verbe « laisser ». A une époque où l’on considère l’individu comme la réalité fondamentale de notre société (au lieu de comprendre que cet individu, s’il ne se réalise pas comme personne en relation, est destiné à se dessécher et à disparaître), on finit par croire que l’important c’est toujours de dominer les autres et non pas de les laisser faire ce qu’ils veulent. Le résultat c’est que c’est la loi de la jungle, celle du plus fort qui écrase le plus faible, qui finit par l’emporter.

    Tandis que le jour où l’on comprend que la valeur la plus importante dans nos relations est la réciprocité, alors tout change. Dans cette réciprocité des verbes de notre blog, où nous parlons toujours de l’harmonie entre accueillir et donner, on ne pourra jamais rien donner si l’autre ne nous laisse pas entrer chez lui ou dans son cœur. Et on ne pourra jamais accueillir, si on ne laisse pas sa porte ou son cœur grands ouverts.

    Laisser, cela veut dire d’abord laisser la vie grandir en nous et autour de nous. Car nous ne sommes pas les maîtres de la vie. Il est inutile de vouloir toujours tout dominer. Les plus belles réalités de notre vie, nous pouvons seulement les laisser se développer en harmonie, les aider à se réaliser, les laisser parvenir à leur pleine maturité. C’est comme avec le temps. Rien ne sert de se plaindre du temps, de regretter le passé et de s’angoisser pour l’avenir. Nous n’avons rien d’autre à faire que de laisser le temps suivre son cours, en essayant seulement d’en profiter au maximum.

    Aimer quelqu’un, c’est le laisser le plus possible être lui-même, c’est le laisser entrer dans notre vie à nous en mettant le moins de barrières possible, pour qu’il s’y sente à l’aise : alors lui aussi nous laissera à son tour entrer chez lui, sans appréhension. Laisser cela veut dire accepter de manière active la passivité de l’accueil. Car on reçoit d’abord la vie avant de pouvoir la donner.

    Et l’on en arrive alors non seulement à « laisser », mais même à « se laisser », se laisser aimer par les autres, se laisser faire, se laisser transformer, se laisser corriger s’il le faut, se laisser éclairer lorsqu’on est un peu dans le noir. Il faut beaucoup d’humilité pour se laisser conduire ou aider, là où on n’aurait pas pensé aller. Mais n’est-ce pas cette capacité de laisser l’autre changer notre programme et même nos idées, si c’est une occasion de nous enrichir, qui va créer une confiance réciproque sans bornes, qui sera la base d’une amitié ou d’un amour véritables que plus rien ne pourra altérer ? il faut bien sûr une grande sagesse à tout cela, il ne s’agit pas de se laisser faire n’importe comment, n’importe quand et par n’importe qui, comme une feuille emportée par le vent et qui ne dépend plus d’elle-même. Il est important d’être d’abord soi-même, mais un soi-même qui sait se laisser enrichir chaque jour par cette réciprocité du don et de l’accueil avec nos compagnons de route.

     

    Citations (du site : dicocitations.lemonde.fr)

     

    La vraie prudence consiste, puisque nous sommes hommes, à ne pas vouloir être plus sage que notre nature ne le comporte. Il faut ou supporter de bonne grâce les folies de la multitude, ou se laisser entrainer avec elle par le torrent des erreurs. [ Érasme ]

     

    Je crois que je vais te laisser cette lettre ici. Dans cette cuisine vide. Pour que tu saches, si tu reviens, que je t'aime et que tu me manques. Je t'en prie, ne t'inquiète pas pour moi. [ Alice Kuipers ]

    Les avions me fascinaient, j'y voyais le symbole de la liberté, du danger même, non d'avoir un accident, mais de laisser ce que l'on connaissait, qui encadrait ; partir était aussi se quitter soi-même. [ Nina Bouraoui ]


    Pour tirer le meilleur parti des parents, nous devons leur laisser l'entière responsabilité de ce qui les regarde vraiment, l'éducation de leurs propres enfants. [ Donald Winnicott ]

    Je vais traverser cet hiver en silence, on ne peut s'approcher d'une rose rouge qu'en silence. J'ai au cœur un tourment de bois noir, je vais laisser tout ça virer au rouge et au clair. [ Christian Bobin ]

    La vie sait se montrer savoureuse avec ceux qui osent la laisser venir à eux. [ Sophie Adriansen ]

    Sur les tombes juives, on interdit de faire figurer des photographies afin que la mémoire ne se fixe pas sur un moment de l’existence du défunt. Il faut beaucoup d’imagination pour remonter le temps et laisser derrière soi les images de l’agonie ou de la vieillesse. [ Joann Sfar ]

    Planter, s'agripper au sol, refuser de se laisser déraciner et emporter par la vague torrentielle des modes, refuser de se laisser ballotter par les tourbillons de conceptions plus ou moins contradictoires, c'était, hélas, vouloir rester « sauvage ». [ Bernard Dadié ]

    Plus tard, lorsque je ne serai plus la même, j’offrirai des cocktails sublimes dans des verres superbes. Je serai jeune longtemps, je ne me laisserai pas happer par la vieillesse, je me battrai, me transformerai, je ne crois ni aux potions, ni aux massages, je ne crois qu’à l’allure, au déplacement du dos, de la tête, je deviendrai un symbole. [ Rykiel ]

    En marchant les femmes peuvent tout montrer, mais ne rien laisser voir. [ Honoré de Balzac ]


    Elle trouvait qu'il fallait davantage se préparer au chagrin qu'au grand bonheur. Le grand bonheur, c'est facile, il suffit de se laisser glisser. C'est comme descendre sur la pente d'un toboggan. Le chagrin, c'est remonter à pied un très long toboggan. [ Katherine Pancol ]

    En amour, il vaut parfois mieux laisser son intelligence de côté pour écouter son cœur. La solution la plus réfléchie est rarement celle qui fait le bonheur. Suis ton instinct. [ Gilles Legardinier ]

    On ne devrait jamais laisser ses amis sans surveillance. Il faut toujours surveiller ses amis. Sinon, ils vous échappent. [ Yasmina Reza ]

    L'important était de laisser passer l'orage. La colère des parents ne dure jamais bien longtemps. [ Michel Piquemal ]

     

    On avait envie de lui dire, comme une mère à un enfant qui se gratte la tête : Veux-tu bien laisser ta conscience tranquille ! [ Tristan Bernard ]

     

    Il est maladroit de laisser un individu mâle, quel que soit son âge, comprendre du premier coup qu'on a de la jugeote. Une femme intelligente, ça inquiète les hommes et ça les met mal à l'aise. [ Robert A. Heinlein ]

     

    Au lieu donc de me laisser aller au désespoir, j'ai pris le parti de mélancolie active pour autant que j'avais la puissance d'activité, ou en d'autres termes j'ai préféré la mélancolie qui espère et qui aspire et qui cherche à celle qui, morne et stagnante, désespère. [ Vincent van Gogh ]

     

    Quel intérêt a-t-elle sa vie maintenant ? J'ai l'impression qu'il a dû commencer très tôt à la rater. A faire toujours le mauvais choix. A se laisser influencer par les uns, par les autres ou, comme ça, par des coups de cœur et de colère. [ Marie Brantôme ]

     

    Les grandes personnes m'ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m'intéresser plutôt à la géographie, à l'histoire, au calcul et à la grammaire.
    [ Antoine de Saint-Exupéry ]

    Tu m'as fait ouvrir des cryptes qu'il aurait peut-être mieux valu laisser fermées, parce que j'ai découvert que ces cadavres avaient été enterrés vivants, et que quelques-uns ont encore un certain souffle. [ Stephen King ]

     

    Je ne laisserai à personne d'autre le soin de dire que tous les ans, de un à neuf, sont le plus bel âge de la vie, et ainsi de suite... [ Jean-Edern Hallier ]

     

    Pour que nous entendions les mots de l’Amour, il faut le laisser s’approcher. [ Paulo Coelho ]

     
    Chacun de nous a besoin de savoir que l'avenir existe. Chacun de nous a besoin de laisser une trace de son passage parmi les hommes. Chacun doit laisser cette marque. Sa marque, parce que c'est ainsi que l'humanité, Ce corps aux visages innombrables, creuse son sillon. Et l'enfant, c'est la trace d'un homme et d'une femme. [ Martin Gray ]

    Certaines blessures de l enfance ne cicatrisent pas, elles se font oublier, le temps de nous laisser grandir, pour mieux resurgir plus tard. [ Marc Levy ]

     

    Il est tellement important de laisser certaines choses disparaître. De s'en défaire, de s'en libérer. Il faut comprendre que personne ne joue avec des cartes truquées. Parfois on gagne, parfois on perd. N'attendez pas que l'on vous rende quelque chose, n'attendez pas que l'on comprenne votre amour. Vous devez clore des cycles, non par fierté, par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n'a plus sa place dans votre vie. Faites le ménage, secouez la Poussière, fermez la porte, changez de disque. Cessez d’être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes. [ Paulo Coelho ]
    Usage de la fenêtre : inviter la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir. [ Sylvain Tesson ]

     

    Quand le téléphone ne sonne pas, ça sert à rien de le laisser branché. [ Jean-Marie Gourio ]

    Le public est un juge qui n'entend jamais que les avocats d'une seule cause, parce qu'il a la bêtise de laisser à ces avocats le pouvoir d'imposer silence à leurs adversaires. [ Jean-Baptiste Say ]

    Le tourment m'habitera jusqu'à la tombe. L'inquiétude. L'intranquillité. Déchéance de nationalité : peut-être est-ce faire trop de bruit pour peu de chose. Peut-être serait-il plus raisonnable d'être raisonnable et de laisser passer. En convenir. S'en accommoder. Ne pas ajouter au trouble. (. .. ) Ne vaut-il pas mieux alors un cri et une crise plutôt qu'un long et lent étiolement ? Je ne suis sûre de rien, sauf de ne jamais trouver la paix si je m'avisais de bâillonner ma conscience. [ Christiane Taubira ]

     

    A nos âges, le passé est un abîme béant où il est mortellement doux de se laisser glisser. [Michel Tournier ]

     

    Celui qui ne peut remplir les devoirs de père n'a point le droit de le devenir. Il n'y a ni pauvreté, ni travaux, ni respect humain, qui le dispensent de nourrir ses enfants et de les élever lui-même Mais que fait cet homme riche, ce père de famille si affairé, et forcé, selon lui, de laisser ses enfants à l'abandon ? Il paye un autre homme pour remplir ces soins qui lui sont à charge. Âme vénale ! Crois-tu donner à ton fils un autre père avec de l'argent ? Ne t'y trompe point ce n'est pas même un maître que tu lui donnes, c'est un valet. Il en formera bientôt un second.
    [ Jean-Jacques Rousseau ]

     

    Si vous voulez laisser un bon souvenir, attention à ne pas mourir trop vieux. [ Jean-Louis Fournier ]

    Tu vas devoir comprendre que rien n'arrive par hasard. C'est à toi d'en trouver les raisons, d'en tirer les leçons, et de les laisser te guider là où tu es censé aller. [ Glenn Beck ]

     

     

     

     


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  • J’ai envie de parler aujourd’hui encore de ce misérable « posséder ». Il y a une phrase de Mère Teresa qui m’a beaucoup frappé : « Moins nous possédons et plus nous pouvons donner. »

    Si on la prend tout de suite à la lettre, elle n’est pas logique. Si un pauvre me demande de l’argent et que je n’en ai pas, comment faire pour lui en donner ? Si je ne possède rien, je ne pourrai servir personne dans la vie, ni ma famille, ni mes enfants, ni mes amis. Il est évident que ce n’est pas sur ce plan trop terre à terre que se place Mère Teresa. Mais qu’a-t-elle voulu dire exactement ?

    Je crois qu’il y a ici deux interprétations possibles. La première c’est de penser que plus je possède, plus j’ai envie de posséder, plus je deviens avide d’avoir toujours et toujours plus, et moins je serai libre de donner. Les vrais riches se condamnent eux-mêmes à rester enfermés dans leur tour d’ivoire toute leur vie et ils n’ont même plus le temps de penser aux autres et de s’apercevoir que ces « autres » auraient peut-être besoin d’un minimum d’aide. C’est la négation même de toute véritable relation sociale.

    Mais je pense que l’interprétation la plus juste en est encore une autre, un peu plus complexe, mais tellement vraie. Le véritable problème ce n’est pas la quantité de biens matériels qui sont entre nos mains, mais la relation que nous avons avec ces biens matériels, le sens de notre « avoir ».

    Le véritable secret, ce que Mère Teresa essaye de nous dire, c’est que nous devrions parvenir un jour à « avoir » sans « posséder ». Une plaisanterie ? Non, c’est très sérieux. Il s’agit de comprendre comment nous considérons tout ce qui nous appartient d’une manière ou d’une autre.

    Il y a évidemment une différence entre de l’argent, des biens durables comme une maison, des meubles, une voiture, d’autres biens que l’on change plus souvent comme des habits, ou ce que nous consommons chaque jour comme de la nourriture, un journal ou des instruments ou des ingrédients qui nous servent à tenir propre notre appartement…

    Mais au fond le rapport avec tous ces objets ne va pas changer beaucoup. Et on peut considérer ici, de manière évidemment caricaturale, qu’il y a deux manières de nous rapporter à toutes nos « richesses ». Ou bien penser que nous les « possédons », car nous les avons payées, achetées, gagnées d’une manière ou d’une autre. Elles sont donc bien à nous et il n’y a aucune raison que les autres nous les prennent : ils n’ont qu’à s’arranger eux aussi pour « posséder » les biens dont ils ont besoin.

    Ou bien considérer que tout ce qui passe entre nos mains ou dans notre vie de tous les jours est simplement un cadeau de la nature, un trésor que la vie nous a confié pour nous aider à vivre et à grandir, mais surtout pour en faire un instrument à mettre au service de nos compagnons de voyage sur cette terre. Si j’ai la chance d’ « avoir » un certain nombre de choses à ma disposition, et surtout si d’autres autour de moi n’ont pas cette même chance, voilà une responsabilité évidente : celle de partager pour que tous puissent jouir avec la même intensité des richesses de la terre et de la société.

    Car si l’humanité est une famille, tout ce que je reçois, tout ce que j’acquiers en chemin est peut-être pour moi, mais c’est aussi bien pour mes frères ou pour mes sœurs. Je n’ai alors même plus le temps ni l’envie de « posséder », car je suis seulement occupé, cœur et esprit, à me servir tout au long de la journée de ce que j’ai reçu pour en faire profiter les autres. Rien n’est au fond à moi pour toujours, pas même la vie, ni mon corps tel qu’il est au moins sur cette terre. Ce qui est à moi c’est uniquement mon « moi », ce qui fait de moi ma personnalité, mais cela non plus n’est pas une possession, c’est plutôt un courant vital que j’ai reçu et que j’ai appris à conduire sur les chemins de la vie vers des horizons toujours plus grands, où l’on respire toujours plus.

     

    Arrêter toute ce flux vital en moi et autour de moi pour vouloir le « posséder » serait simplement une sorte de suicide avant le temps, ce serait me condamner à une vie repliée sur moi-même et mes « possessions », où je n’aurais plus aucune relation vraie avec les autres… Ce sont évidemment là les deux extrêmes de notre caricature, mais la phrase de Mère Teresa peut nous faire au moins réfléchir un peu ou beaucoup et nous libérer peu à peu de tout ce que nous croyions « posséder », car tout cela est simplement une chance que nous avons de « donner » et de laisser à travers nous la vie se répandre dans la joie sur tous ceux qui nous entourent et qui seront tellement heureux eux aussi de nous donner à leur tour. Le paradis sur terre ? Encore un peu d’utopie ? Chacun est libre d’essayer et de voir où cela le mène !


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