• De Marc à Matthieu 12 (6)

    [Pour nous préparer à la lecture du chapitre 12 de l’Evangile de Matthieu, nous reprenons quelques commentaires publiés dans ce blog en 2015]

    « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. » (Mc 3,34-35) Article du 24 avril 2015 (cf. Mt 12,49-50 : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. »)

    Il y a deux aspects importants dans ces deux petites phrases : celui de la volonté de Dieu et celui de la famille que Jésus est en train de former autour de lui. « Celui qui fait la volonté de Dieu... » dit-il, mais quelle est-elle au juste ? Nous en avons certainement une idée belle et complexe à la fois. Contentons-nous ici, pour l’instant, de nous rappeler tout ce que ces trois premiers chapitres de Marc nous ont révélé à ce sujet.

    « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. » (1,3) « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » (1,15) « Je le veux, sois purifié. » (1,41) « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. » (2,5) « Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. » (2,9) « Suis-moi. » (2,14) Et à ces quelques phrases on pourrait ajouter cette exhortation claire à rester unis et toute l’action de Jésus et de ses disciples pour guérir les malades et chasser les esprits mauvais. La volonté de Dieu est déjà bien claire dans tout cela. Avant tout guérir cette humanité malade, la guérir physiquement, psychologiquement, moralement et spirituellement à la fois. Libérer l’homme de son péché, tout lui pardonner si possible et, en même temps lui faire prendre conscience de cette Bonne Nouvelle extraordinaire qui vient de lui arriver et qui peut changer toute sa vie. La volonté de Dieu va donc être simplement de participer à son action bienfaisante pour l’humanité, pour chaque homme que nous rencontrons, être par nos paroles et nos actes la continuation de l’œuvre de Jésus.

    En même temps il est clair que Jésus veut faire de nous une famille, sa famille. C’est sa volonté la plus profonde, le visage le plus extraordinaire de son amour infini : n’importe quel homme, quelle femme, même le plus grand pécheur, peut devenir son frère ou sa sœur, mieux même Jésus nous dit qu’il peut devenir « sa mère ». Il ne parle pas ici de père parce qu’il n’a qu’un seul Père, son Père unique avec lequel il ne peut pas y avoir de confusion, mais cela revient tout de même à dire que nous pouvons devenir les parents de Jésus. Jésus se met ainsi dans l’humble attitude de celui qui voudrait recevoir de nous la vie, comme il la reçoit de son Père céleste. Il nous fait déjà entrer dans le mystère de l’amour trinitaire où chacune des trois Personnes est, tour à tour celui qui donne et celui qui accueille ou qui reçoit. C’est cela la « famille » de Jésus, à l’image de l’expérience vécue de toute éternité dans le Ciel de la Trinité. Quelle volonté de Dieu sublime et impensable, quel miracle d’amour ! Nous en sommes seulement à la fin du troisième chapitre de notre Evangile et on pourrait penser déjà que tout est dit. Mais, au paradis de Dieu, on va toujours de surprise en surprise.


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