• De Marc à Matthieu 26 (1)

    [Pour nous préparer à la lecture du chapitre 26 de l’Evangile de Matthieu, nous reprenons quelques commentaires publiés dans ce blog en 2017]

    (La grandeur d’une vie !)

    « Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui qui le livre ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né. » (Mc 14,21) (cf. Mt 26,24 : « Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né ! »)

    Cette phrase est tellement tristement célèbre : ce sont les mots prononcés par Jésus à propos de Judas qui est en train de le trahir. Des mots terribles que je ne voudrais pas analyser pour le moment. Il y a tant de théologiens qui se sont penchés sur le cas de Judas, pour voir si, malgré ces mots, on pourrait encore espérer que Judas, au dernier moment, se soit repenti et ait pu être accueilli lui aussi au sein du paradis.

    Mais je voudrais prendre cette phrase en quelque sorte à l’envers : si dans un cas extrême comme celui de Judas, il aurait mieux valu ne pas être né, cela veut dire que dans tous les autres cas la vie est le plus grand des cadeaux. Personne ne devrait être triste d’être né. Personne ne devrait avoir envie de se suicider. La vie est un cadeau tellement énorme, tellement gratuit, qui nous a été donné sans nous demander notre avis, par cet amour immense que Dieu a eu en nous créant, pour chacun de nous, que cela donne le vertige !

    Alors, si je comprends bien ce qu’a voulu dire Jésus en cette occasion, je ne peux que ressentir en mon cœur comme une immense mission, celle de faire découvrir ou redécouvrir à chacun combien il a eu une chance extraordinaire d’avoir été appelé un jour à la vie, combien cette vie est tellement précieuse dès sa conception et jusqu’à la mort. Personne ne devrait pouvoir regretter d’être en vie, même dans les situations les plus douloureuses. Et si certaines personnes en arrivent à voir leur vie tout en noir, c’est notre faute à nous, leurs compagnons de voyage, qui n’avons pas su alléger leurs souffrances et leur faire goûter de nouveau à la beauté de la vie. C’est là le sens profond de notre existence, de chacune de nos respirations, de notre travail, de nos recherches et de nos espoirs. Tout le reste n’est que détails secondaires qui peuvent changer dans tous les sens, mais qui ne devraient rien enlever à la joie de ce trésor inouï qui un jour nous a été donné !

     


  • Commentaires

    1
    Hayat Fallah
    Mercredi 14 Avril 2021 à 15:24
    J'ai mis des années et des années avant de pouvoir remercier de tout mon cœur Dieu de m'avoir créée... Et ce n'était pas faute d'avoir des personnes qui m'ont comblée de leur amour... C'était peut-être par orgueil
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :