Imaginons que je viens de recevoir une mauvaise nouvelle. Tout le beau programme que j’avais organisé pour la semaine prochaine vient de tomber à l’eau. De quoi m’énerver, me mettre en colère, accuser tout le monde. Et si je me disais simplement : « Et puis après ? Qu’est-ce que ça fait, au fond ? Ma vie va s’arrêter là ? C’est la fin du monde ? »

Vous savez bien que nous sommes dans la rubrique « Provocations » et que je me permets d’exagérer. Mais « provocation » ne veut pas dire forcément que ce qu’on dit est faux ou injuste. La provocation permet parfois de transmettre des vérités qui ne semblent pas faciles à accepter au premier abord et qui pourtant font ensuite tellement de bien.

Mais qui suis-je pour provoquer les gens et essayer de leur dire ce qu’ils pourraient faire ou penser ? L’unique but de ce blog, c’est de « provoquer » un bel échange avec mes lecteurs, pour pouvoir partager nos découvertes et nos expériences positives.

Et c’est justement ce que j’ai eu envie de faire aujourd’hui en commençant ce nouvel article : communiquer à mes amis une manière de se sortir des moments difficiles que j’ai trouvée extraordinaire et toute simple en même temps. Ce n’est pas moi qui l’ai inventée. Je l’ai découverte un beau jour dans un livre sur la peur qui m’était tombé sous la main et que j’ai malheureusement perdu lors d’un de mes nombreux déménagements. Ce livre décrivait la peur sous tous ses angles. Il montrait que nous sommes tous assaillis par une foule de peurs, conscientes ou inconscientes. Ces peurs sont souvent négatives, ou même stupides, sans raison véritable, mais elles sont aussi parfois importantes dans la conduite de notre vie, pour apprendre à assumer nos responsabilités.

Et ce remède que l’auteur proposait pour dépasser notre peur, quelle qu’elle soit, était justement ces trois petits mots : « Et puis après ? » Trop facile à dire ? Un peu ridicule ? Vous allez essayer de dire à quelqu’un qui a une peur terrible du lendemain ou qui vient de recevoir une mauvaise nouvelle et qui souffre de cette nouvelle : « Et puis après ? Qu’est-ce que ça peut faire ? » Evidemment pas. Devant la souffrance ou la peur, il n’y a souvent rien à dire, seulement à écouter et à partager.

Non, ce petit remède, c’est à soi-même qu’on peut le dire. Ou bien à des amis intimes dans un grand moment de confiance et de partage réciproque. On peut commencer par de petites choses : quelques minutes de retard à un rendez-vous, une promesse qui n’a pas été tenue, le temps qui change et qui gâche nos projets. C’est vrai, c’est bien gênant, mais ce n’est évidemment pas la fin du monde. Et peu à peu on prend cette habitude de relativiser tout ce qui nous arrive. On voit vite que c’est mieux pour la santé et le calme est certainement bien meilleur conseiller que l’agitation. Et, au fil des mois et des ans, on arrive à affronter de nouvelles épreuves en se disant : « Finalement la vie continue, je pourrai toujours rebondir après un accident ou un échec. »… Excusez-moi si vous connaissez déjà ce remède depuis longtemps, mais à voir seulement l’agitation des gens dans un embouteillage ou dans la plupart des lieux publics, je suis sûr que ceux qui ont déjà fait cette belle découverte sont encore bien peu nombreux.