• [Pour nous préparer à la lecture du chapitre 24 de l’Evangile de Matthieu, nous reprenons quelques commentaires publiés dans ce blog en 2017]

    « Mais il faut d’abord que la Bonne nouvelle soit proclamée à toutes les nations. » (Mc 13,10) (cf. Mt 24,14 : « Et cette Bonne Nouvelle du Royaume sera proclamée dans le monde entier. »)

    Cette phrase a vraiment quelque chose d’extraordinaire. Si on la prend dans son contexte, cela dépasse véritablement l’entendement. Jésus nous parle des pires catastrophes qui vont arriver. Une véritable apocalypse, une atmosphère de fin du monde. Ses disciples vont être persécutés, livrés aux tribunaux. Mais ils doivent faire comme si de rien n’était. Avant même de se préoccuper de leur propre sort, ils n’ont à avoir qu’un souci en tête : « d’abord » proclamer la « Bonne nouvelle ».

    On oublie souvent que le mot Evangile veut dire justement « bonne nouvelle ». Si nous voulons suivre le Christ, voilà qu’il nous dit tout simplement que nous n’avons qu’une seule chose à faire : annoncer le paradis qui vient et qui est déjà parmi nous sur cette terre. Mais il s’agit de le proclamer sans peur, sans réserve, avec la conviction de quelqu’un qui a vu et qui ne peut plus se taire. Et surtout proclamer cette « bonne nouvelle » à chacun, à tout le monde, à « toutes les nations », sans distinction. Car Dieu ne fait pas de distinction. Il aime tous les hommes, c’est lui qui nous a donné la vie.

    C’est comme s’il nous disait : je sais que votre vie est bien difficile, que le monde est souvent contre vous, mais n’ayez pas peur, pensez simplement à faire ma part parmi les hommes et moi je serai tout de suite à vos côtés pour vous guider, vous protéger. Pensez à moi et moi je pense à vous ! Quelle alliance incroyable ! Nous voilà les associés de Dieu, comme si nous étions sur le même pied d’égalité. Mais comment imaginer un amour plus grand ?

     

     


    votre commentaire
  • [Pour nous préparer à la lecture du chapitre 24 de l’Evangile de Matthieu, nous reprenons quelques commentaires publiés dans ce blog en 2017]

    « C’est le début des douleurs de l’enfantement. » (Mc 13,8) (cf. Mt 24,8 : « Or tout cela n’est que le début des douleurs de l’enfantement. »)

    Ce qui est extraordinaire dans l’Evangile, c’est que le négatif finit toujours par y être positif. C’est bien pour cela que Jésus est venu sur la terre, pour tout transformer ce qui n’allait pas en éléments nouveaux capables de construire un avenir différent.

    Jésus ne nous cache pas les difficultés. La vie avec lui ne devient pas rose quand elle est noire. Non l’Evangile n’est pas de la magie, une sorte de tricherie avec la réalité. Il ne nous fait pas fuir les problèmes, les difficultés, les multiples souffrances des quatre saisons de notre vie. Mais il donne un sens à tout cela.

    Derrière chaque épreuve, comme nous le disions un jour dans ce blog, il y a toujours un bien caché. Et c’est cela qui fait la différence. Non pas en enlevant ce qui ne va pas, mais en le faisant contribuer à notre bien et au bien de toute l’humanité.

    Alors, il suffit de se remettre chaque jour dans le bon sens, ce « sens » qui illumine toutes nos actions, toutes les circonstances plus ou moins surprenantes de notre vie. Et tout change à ce moment-là pour toujours.

    Car ce n’est évidemment pas la même chose d’affronter une douleur en se disant qu’elle va peut-être passer, et qu’il reste encore de l’espoir, ou bien d’être sûr que derrière cette douleur va jaillir une nouvelle naissance, que toutes nos fatigues, nos efforts parfois terribles, nos échecs eux-mêmes, nos maladies, nos souffrances de toutes sortes, sont des pierres pour la construction d’un monde nouveau où la lumière va briller bientôt non pas malgré l’obscurité, mais plutôt au cœur de cette obscurité et même, quelque part, grâce à elle. Quand on a commencé à faire cette expérience, on apprend à ne plus avoir peur. Et surtout on se sent tellement plus unis, comme une famille entourant une mère épuisée mais heureuse avec son nouvel enfant dans les bras qui a déjà oublié les moments si difficiles qu’elle vient à peine de traverser.

     

     

     


    votre commentaire
  • [Pour nous préparer à la lecture du chapitre 24 de l’Evangile de Matthieu, nous reprenons quelques commentaires publiés dans ce blog en 2017]

    « Prenez garde que personne ne vous égare. » (Mc 13,5) (cf. Mt 24,4 : « Prenez gare que personne ne vous égare. »)

    La vie avec Jésus est tellement simple au fond ! Que personne ne nous « égare » : voilà le mot-clé de notre phrase d’aujourd’hui. Etre égaré, cela veut dire s’être perdu en route, ne plus trouver son chemin, ne plus savoir comment avancer, douter de tout. C’est la pire chose qui puisse nous arriver.

    Alors, tout simplement, ne pas nous laisser égarer. Ou bien, lorsque nous nous sentons perdus, nous arrêter tout de suite, refaire en arrière le chemin qui nous a trompés, retourner au croisement de rues où nous avons pris la mauvaise direction et repartir dans le bon sens.

    Car si l’on y réfléchit bien, il est impossible de se tromper. Ou au moins de se tromper pour longtemps. Car lorsqu’on marche avec Jésus et son Evangile, on ressent une telle paix, une telle lumière, que toute agitation, toute crainte, toute peur qui nous égarent ne peuvent jamais venir de lui.

    Ce sont justement des « personnes » qui nous égarent. Des personnes qui sont elles-mêmes perdues, ou, pire encore, qui veulent nous entrainer avec elles sur des chemins qui servent leurs intérêts et leur avidité et qui cherchent à nous exploiter, à faire de nous de pauvres jouets entre leurs mains. Nous devons apprendre à ne pas nous laisser faire…

    Ces personnes-là, on les rencontre à tous les coins de rues, dans les médias qui nous envahissent désormais à chaque moment de la journée. Une nouvelle sur internet qui crée en un instant la panique, la déception, la méfiance, qui assombrit notre chemin. Et nous voilà comme une pauvre feuille qui vole au gré des vents et des courants sans plus savoir ce qu’elle fait.

    C’est vrai que nous sommes souvent bien faibles devant tous ces courants qui nous heurtent à longueur de journée et qui veulent nous emporter avec eux. Et c’est pour cela aussi qu’on ne peut vivre l’Evangile que tous ensemble. Pour échapper aux personnes qui veulent nous troubler, nous devons nous mettre en cordée avec d’autres personnes qui nous tiendront attachés à la lumière de l’amour qui guide le monde sans faire de bruit.

    Avez-vous remarqué que ce qui nous égare est souvent plein de bruit, de fracas, de violence, alors que ce qui nous donne la paix est discret, tranquille, plein de force dans la simplicité et l’humilité ? Vraiment la vie change, quand on réussit à ne pas se laisser égarer, car non seulement on ne se perd plus, mais on acquiert peu à peu la joie immense de partager la lumière avec une foule de gens qui la cherchaient depuis longtemps, mais qui ne l’avaient pas encore trouvée. Quelle joie de donner la lumière autour de nous, parfois même dans des moments d’épreuves ! Car au lieu d’être toujours sur la défensive, il suffit de partir nous-mêmes à l’attaque. Quand on vit l’Evangile, tous ensemble, plus rien ne peut vraiment nous renverser… 


    votre commentaire
  • [Pour nous préparer à la lecture du chapitre 24 de l’Evangile de Matthieu, nous reprenons quelques commentaires publiés dans ce blog en 2017]

    « Tu vois ces grandes constructions ? il n’en restera pas pierre sur pierre ; tout sera détruit. » (Mc 13,2) (cf. Mt 24,2 : « Vous voyez tout cela, n’est-ce pas ? Amen, je vous le dis : il ne restera pas ici pierre sur pierre ; tout sera détruit. »)

    Nous venons de lire cette phrase terrible au début du chapitre 13 de l’Evangile de Marc : « Comme Jésus sortait du Temple, un de ses disciples lui dit : « Maître, regarde : quelles belles pierres ! quelles belles constructions ! » Jésus lui dit : « Tu vois ces grandes constructions ? il n’en restera pas pierre sur pierre ; tout sera détruit. » (Mc 13,2)

    Jésus veut-il nous faire peur ici ? Certainement ! Et pourtant nous savons bien que l’Evangile n’est pas un message de peur mais d’amour. Alors que se passe-t-il ? Il s’agit d’un simple rappel, essentiel pour notre vie : tout passe, tout est vanité des vanités, comme nous le disait déjà l’Ancien Testament. 

    Mais pourquoi Jésus est-il descendu parmi nous sur la terre, lui le Tout puissant, si c’est pour nous redire une fois de plus que la vie conduit à la mort, comme si nous ne le savions pas, comme si nous n’en faisions pas chaque jour une nouvelle expérience ? Toute une vie consacrée aux plus beaux projets que l’homme puisse rêver et voilà qu’en quelques jours tout va s’arrêter. Il ne restera plus rien.

    C’est sur ce verbe « rester » que je voudrais m’arrêter ici un instant avec vous. Le plus grand rêve de l’homme c’est celui de « rester », de continuer à vivre pour toujours, d’être immortel. Et si Dieu est véritablement amour, et c’est ce que nous expérimentons chaque jour dans notre vie lorsque nous nous laissons porter par lui, il ne peut pas s’être moqué de nous. Il ne peut pas avoir mis en nous ce rêve apparemment insensé pour se moquer de nous tout simplement : quel amour cela serait-il ? Ce serait tellement cruel de nous traiter de la sorte.

    Non, ce que Dieu a mis en nous de plus vrai, de plus fort, de plus profond est bien là pour « rester ». Mais il s’agit de bien distinguer. Il s’agit de ne pas tout confondre. De ne pas croire que c’est ce qui est apparemment fort et puissant qui va rester. Non, la puissance extérieure n’a rien à voir. Jésus lui-même va mourir dans quelques heures… mais il va ressusciter.

    La résurrection ne nous frapperait pas autant si tout s’était passé en douceur, comme si de rien n’était. La résurrection est extraordinaire parce qu’elle fait suite à la mort, à la destruction la plus totale que l’on puisse imaginer. Nous devons donc accepter de regarder pour toujours cette réalité en face dans notre aventure sur cette terre. La vie est pleine d’échecs, de maladies, de morts, de destructions. Mais ce sont ces échecs, ces maladies, ces morts et ces destructions qui vont passer finalement. Ce n’est pas la vie qui passe, c’est la mort qui passe, et cette vie qui « reste » est d’autant plus belle et plus forte qu’elle a passé et dépassé l’épreuve de la mort.

    N’avons-nous pas expérimenté souvent dans notre vie combien l’amour grandit au milieu des épreuves, combien notre cœur déborde d’amour pour chacun et même pour le monde entier lorsque nous entrevoyons enfin la lumière à la fin d’un tunnel ? Mystère de la souffrance et même de la mort qui nous conduisent à la vie qui « reste » et qui grandit et se transforme, déjà sur cette terre, sans avoir besoin d’attendre la vie éternelle. Quel amour étonnant de ce Dieu qui a affronté la mort pour nous pour que nous puissions la regarder en face sans plus la craindre…


    votre commentaire
  • « En effet, je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu’au jour où vous direz : ‘Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur’. » (Mt 23,39)

    Nous sommes ici devant la conclusion la plus extraordinaire que l’on puisse imaginer, à la fin de ce chapitre terrible qui pourrait nous décourager pour toujours. L’amour de Dieu miséricorde sera toujours surprenant, toujours tellement loin de nos petits calculs mesquins. Jésus est en train de nous dire que l’homme est capable de détruire de ses propres mains le plus beau des cadeaux que Dieu venait de lui donner : la vie même de la Trinité descendue parmi les hommes. Mais alors, là où l’on devrait logiquement se dire que tout est fini, que l’humanité a laissé passer pour toujours la chance de sa vie, voilà que Dieu nous dit qu’il va bientôt descendre de nouveau parmi nous.

    Mais ce Dieu miséricorde ne se lasse-t-il donc jamais de nous aimer ? Non, il va venir à nouveau, il va encore envoyer parmi nous « au nom du Seigneur » son Fils que nous avons pourtant en toute liberté rejeté de notre vie. Et nous serons tellement étonnés et ébahis que nous serons seulement capables de dire : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » 

    Mais qui dira cela ? Les hommes des générations futures qui se seront convertis entre temps ? Peut-être. Mais même ceux qui sont en train de refuser Jésus et son message d’amour seront encore là d’une manière ou d’une autre pour l’accueillir finalement de tout leur cœur et lui donner leur bénédiction. Dieu est tellement amour qu’il va maintenant revenir pour que même ses pires ennemis puissent finalement le bénir. On croirait rêver.

    C’est trop incroyable pour nos pauvres catégories humaines tellement terre à terre, de jugements égoïstes de courte portée, et nous ne pouvons certainement pas comprendre ce qui va réellement se passer. Mais Jésus nous dit bien là, juste avant sa mort sur la croix que cette mort sera vaincue, qu’il n’est jamais trop tard pour renaître et pour recommencer. L’espérance comme la foi resteront toujours vivantes jusqu’à la fin des temps, même au cœur des pires catastrophes, même quand l’homme pensera que désormais tout est fini. Il nous reste toujours la possibilité « d’espérer contre toute espérance », comme le disait justement Saint Paul à propos de la foi d’Abraham…

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique