• Pour ou contre Trump?

    Je sais que mes lecteurs m’attendent au tournant ces jours-ci. On ne parle plus que de lui dans les journaux, à la télévision, dans tous les médias possibles : l’élection surprise du nouveau président américain. Chacun essaye de dire son opinion, quitte à dire le contraire ou presque de ce qu’il pensait quelques jours plus tôt.

    Je vous avoue que je ne sais pas bien quoi dire. Moi aussi, je suis assez surpris. Et puis je ne suis pas américain. On doit toujours respecter les décisions des autres. Ensuite c’est clair que le ton assez équilibré des déclarations de Mr Trump après son élection est assez différent de celui des phrases provocatrices de sa campagne électorale. Au moins, il semble qu’il ait la sagesse de comprendre qu’il peut unir ses compatriotes au lieu de les diviser. Va-t-il y réussir ?

    Ce qui me laisse perplexe, c’est que Mr Trump me semble avoir une vision bien repliée sur soi de l’avenir des Etats-Unis, une vision bien égoïste et triomphaliste à la fois. « Retrouver la grandeur de l’Amérique » ? Faut-il lui rappeler que les Etats-Unis ne sont qu’une partie de l’Amérique qui compte une cinquantaine de nations, tout de même ! « Eriger des murs pour se protéger ? » Le Pape François n’arrête pas, ces temps-ci de demander au monde de construire des ponts et non pas des murs.

    Il faut tout de même se rappeler que nous sommes en démocratie, au moins une certaine démocratie et ce n’est pas la faute de Mr Trump si plus de la moitié de ses concitoyens l’ont élu avec de telles idées. Il y a là un problème. Et c’est le même problème qu’on trouve en ce moment dans la plupart des pays européens, à commencer par le Royaume Uni. Il n’y a qu’à voir cette peur d’accueillir des réfugiés.

    Je crois que nous avons devant nous des jours bien tristes pour toute l’humanité. Mais ce n’est qu’un moment difficile à passer. Il ne faut pas être très intelligent pour comprendre que désormais, et pour toujours, les peuples ne peuvent plus vivre sans tenir compte les uns des autres. On ne peut plus continuer à essayer d’être tranquille dans son coin alors que notre voisin est désespéré. Ou bien on ferme la porte au voisin, qui viendra un jour ou l’autre nous prendre de force ce que nous pourrions partager gentiment avec lui aujourd’hui, ou bien on commence déjà à partager.

    Ce n’est pas si terrible que ça de partager. Cela demande un peu de sacrifices au début, puis on s’aperçoit qu’on y gagne tous. Car notre voisin a des qualités, des capacités, des énergies qui pourront me faire un bien immense le jour où nous serons amis. Et surtout je n’aurai plus peur de lui, je n’aurai plus peur qu’il me force à lui ouvrir une porte et un cœur que je lui aurai déjà ouvert spontanément.

    Ne voit-on pas que c’est exactement le problème et en même temps la solution de la situation du Moyen Orient ? Si le peuple israélien avait décidé de mettre ses talents, sa technologie, ses découvertes, ses capacités comme celle de gérer l’irrigation, au service de ses voisins, au lieu d’ériger des murs, il ne vivrait pas aujourd’hui avec la peur maladive d’un terrorisme qui peut le détruire à tout moment. Et le Moyen Orient serait un havre de paix au lieu d’être une caricature d’humanité, pour ne pas employer des mots bien plus terribles. Est-il encore permis de rêver ?


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  • Commentaires

    1
    Hayat
    Dimanche 13 Novembre 2016 à 09:07
    Je suis d'accord avec ce que tu dis Roland !Sauf que pour mettre ses capacités au service du voisin il faut que ce voisin sache ou puisse accueillir cette aide ...notamment qd la relation est empoisonnée au départ ,mais ça ne nous empêche pas de rêver , de "croire" à l'antidote du poison ...
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