• Vous allez vous étonner un peu cette fois-ci, si je me fâche contre Voltaire et ce que j’appelle ses « bêtises » ? J’ai bien le droit de le faire, puisque je suis dans ma rubrique « Provocations » !

    Mais dites-moi ce que vous pensez d’une phrase pareille, d’un des écrivains les plus célèbres au monde, un de ces auteurs de ce qu’on a appelé le siècle des Lumières…

    « La politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l’esprit humain. » Ce serait cela la constatation d’un homme intelligent ?

    Premièrement, la « source » de la politique n’est ni dans un défaut, ni dans une vertu. La source de la politique, c’est le besoin, la soif qu’ont les hommes d’harmoniser la vie de la cité ou de la nation, pour pouvoir au moins survivre et surtout pour que cette vie sociale puisse trouver son sens et déboucher si possible sur le bonheur des hommes.

    La politique, c’est le premier service à l’homme social, c’est la condition obligée de la santé du corps de la société. Mais comme le lieu de la politique est en même temps le lieu où se concentrent le plus le pouvoir et l’argent, c’est celui de toutes les tentations et en particulier celle de détourner sur soi tout ce pouvoir et cet argent.

    Il ne faut donc pas être bien malin pour imaginer que tout ce qu’il y a de plus pervers au monde va essayer de profiter de la politique pour ses propres intérêts. Mais de là à dire que la perversité est la source de la politique ! C’est comme si nous disions que la folie est la source de la conduite automobile, parce qu’il y a des fous du volant qui s’amusent et provoquent des accidents mortels sans conscience.

    Le problème dans tout cela c’est que notre éducation à l’école et à l’université est encore basée sur le spectacle. On enseigne aux élèves et aux étudiants à regarder le monde comme on regarde un film en le commentant bien assis dans son fauteuil. On s’exerce à faire des statistiques ou des commentaires, soi-disant « neutres », sans parti pris, sur la situation et le caractère des hommes. Et l’on oublie de dire à nos jeunes que la vie est une bataille entre la guerre et la paix qui n’a rien de neutre, ou chaque geste et chaque regard qui part de moi peut construire ou détruire l’harmonie entre les hommes selon ce que j’en fais.

    Je crois que tout le sens de l’éducation de nos écoles devrait changer si l’on ne veut pas arriver à des catastrophes irrémédiables…


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  • Oui, je vais continuer à m’expliquer, car je vois que beaucoup de lecteurs ne sont encore pas convaincus. Le problème c’est qu’on a fait de l’amour un des produits de consommation du genre de ceux qu’on va acheter au supermarché. On choisit son amour en fonction de l’intérêt du moment, puis quand il ne nous intéresse plus, on le jette à la poubelle et on va en chercher un autre…

    Mais ce n’est pas cela l’amour. L’amour, c’est la vie qui commence à se donner, qui grandit en se donnant et en se partageant et qui brûle tout sur son passage en faisant tache d’huile. La difficulté, c’est que nous tombons souvent de l’amour, comme on tombe d’un cheval au galop, et nous nous faisons mal en tombant et nous avons envie de rester là à nous plaindre sans plus jamais nous relever.

    Mais l’amour n’est pas un cheval au galop qui va continuer à courir en oubliant que l’instant précédent nous étions tellement heureux avec lui. Non, l’amour, parce qu’il est amour, va nous attendre, nous aider à nous relever patiemment, panser nos plaies et nous aider à reprendre notre route, sans même nous juger, si nous n’avons pas eu la force de continuer à courir avec lui. Car l’amour sait bien que nous sommes faibles, mais que notre intention est bonne, et il va nous redonner du courage.

    Alors la vie commence à changer. On tombe de moins en moins de son cheval, on découvre des paysages étonnants, tout devient tellement plus passionnant. Mais surtout l’amour entraine bientôt la réponse de l’autre. Et quand l’autre a commencé à nous répondre dans la réciprocité, cela nous cause une joie si grande qu’on ne va plus s’arrêter pour n’importe quelle petite difficulté. (encore à suivre)

     


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  • Peut-être encore une de mes provocations ? Je vais essayer de m’expliquer. Cela fait longtemps que j’ai commencé à faire cette expérience que l’amour ne peut jamais revenir en arrière.

    Vous allez me dire que toute la vie est faite de ces conflits ou de ces blessures dus à l’amour qui s’est arrêté quelque part en route et qui a disparu après avoir fait de fausses promesses.

    Eh bien, ce n’est pas vrai, ce n’est pas l’amour qui s’est arrêté, c’est l’homme qui a fui, qui n’a pas donné suite à ses promesses, c’est chacun de nous dans notre faiblesse et dans notre inconstance qui sommes capables de trahir à chaque instant notre amour.

    Mais l’amour, le vrai amour, ne sait pas faire autre chose que de se donner, de donner la vie qu’il porte en lui pour toujours. Alors, quand on commence à comprendre au moins un peu cette immense vérité, on regarde l’amour autrement. C’est vrai que l’amour restera toujours un jeu magique, une fête, une aventure magnifique, mais combien de fois n’avons-nous pas vu cette fête ou cette magie se transformer en cauchemar qui détruit tout sur son passage ?

    C’est que le vrai amour est en fait une réalité si belle, mais en même temps tellement sérieuse qu’on ne peut pas jouer n’importe comment avec elle.

    L’amour qui commence à se donner, sait dès le départ qu’il ne pourra plus changer. L’amour ne se donne pas à n’importe qui, n’importe quand et n’importe comment, mais quand il le fait, il poursuit sa route jusqu’au bout, quelles qu’en soient les conséquences. Et je vais prendre ici quelques exemples bien concrets pour me faire comprendre.

    Si j’ai décidé de dire bonjour avec le sourire à une personne que je connais à peine mais que je rencontre souvent en allant au travail, je ne pourrai plus le lendemain faire comme si cette personne n’existait plus pour moi. Ça y est, c’est fini, je me suis engagé avec elle, au moins pour un bonjour.

    Si je serre la main à quelqu’un pour la première fois, je le la lui serrerai désormais chaque fois que l’occasion s’en présentera, sinon ce serait lui faire du mal. Si je donne amicalement une tape sur l’épaule à un collègue ou à une collègue, je devrai aussi recommencer quand les mêmes circonstances se représenteront.

    Car la voie de l’amour est une porte qui s’ouvre sur l’infini, sur un chemin qui commence aujourd’hui mais dont on ne connaîtra la fin qu’au dernier jour, car ce chemin est l’aventure passionnante de la vie et de toutes ses relations.

    Je ne parle pas ici des problèmes pratiques qui font que quelqu’un part en voyage, qu’on ne se retrouve plus toujours avec les mêmes personnes, que le temps et les activités changent : cela ce sont les conditionnements de la vie qui peuvent déranger l’expression de notre amour, c’est bien normal. Non, je veux parler de la qualité de l’amour que chacun porte en lui pour tout le reste de l’humanité et qui peut non seulement rester intact dans notre cœur, mais grandir sans cesse au fil du temps. (à suivre…)


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  • Oui, bien sûr, encore une de mes provocations, pour nous lancer dans un nouveau dialogue fructueux. Et je vois déjà la réaction de certains lecteurs, scandalisés que je puisse me permettre une telle affirmation…

    On dit tellement souvent que l’amour est difficile et compliqué. Et puis, il y a tant de visages à l’amour : duquel voudrais-je parler aujourd’hui ? Il existe un amour égoïste ou possessif et un amour qui cherche d’abord le bien de l’autre. Et tout amour finit par engendrer des problèmes, des malentendus, des conflits, de la jalousie ou de la haine. Bien des gens ont peur d’aimer…

    Je crois pourtant qu’il n’y a au fond qu’un amour, mais que c’est nous qui sommes compliqués et que nous en faisons un problème ou une infinité de problèmes.

    Si nous sommes venus un jour au monde, c’est évidemment pour aimer et pour être heureux en aimant. Mais pourquoi la plupart des gens vivent évidemment le contraire de cette belle réalité qui finit par sembler bien théorique ou utopique ?

    Au début de notre vie, notre amour est un apprentissage progressif et naturel de ce qui nous fait du bien. J’apprends à aimer les bonnes choses que me prépare ma maman, j’apprends à apprécier les couleurs et tout ce qui est beau, et surtout j’apprends à aimer toute cette affection que mes parents et mes proches déversent sur moi. Amour égoïste ? Pourquoi vouloir y mettre tout de suite une connotation négative ? N’est-ce pas beau de se sentir heureux et aimé ?

    Bien vite nous allons aussi apprendre la joie de rendre heureux à notre tour les gens qui nous aiment. Et c’est là que commence le conflit entre ce qui nous fait du bien et ce qui fait du bien aux autres. Ce conflit va durer toute notre vie. Et nous allons peu à peu découvrir le chemin du vrai et seul amour qui sera toujours un équilibre entre ce qui nous fait du bien et ce qui fait du bien à l’autre.

    Equilibre délicat ? Sans doute, mais pourquoi penser qu’il est impossible ? Chemin plein de risques et d’embûches ? C’est évident. Mais quand on veut gravir une belle montagne, on sait bien que tout ne sera pas facile en route, qu’on devra affronter des obstacles et des dangers, et c’est justement cela qui rend l’aventure encore plus passionnante et qui nous donne un bonheur immense lorsque nous arrivons au sommet et que nous jouissons d’un panorama inoubliable…

    J’attends avec impatience vos réactions et vos critiques…


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  • Il y a quelques jours, j’avais publié sur Facebook une phrase qui disait : « Quand on apprend peu à peu à donner et à se donner sans rien attendre, combien ce don devient tout à coup contagieux autour de nous ! » 

    Je remercie une de mes lectrices d’avoir réagi à cette phrase en disant simplement : « Pas sûr »

    Et à ma question d’essayer de comprendre pourquoi elle ne se sentait pas sûre, notre amie me répond : « Parce qu’il n’est pas donné à tout le monde la grâce de répandre le bien sur les autres. »

    Merci d’abord de cette occasion de dialoguer. J’aime toujours les critiques quand elles sont constructives et nous aident à mieux nous expliquer.

    Mais je voudrais ici qu’on arrive vraiment à se comprendre !

    Il est évident que tout ce que j’écris dans mon blog n’est pas sûr. Le bonheur n’est pas sûr, l’espoir n’est pas sûr, la foi n’est pas sûre, la force de donner n’est pas sûre, la santé n’est pas sûre... Rien n’est sûr dans notre vie. Mais si l’on s’arrête à cette constatation quel sens va prendre notre vie ?

    Je voudrais redire ici le sens de mon blog : lutter de tout notre cœur pour que la lumière recommence à briller au milieu des ténèbres, redonner de l’espoir à ceux qui l’ont perdu, nous aider à devenir chaque jour un peu plus positifs…

    Ce blog n’est pas un blog de statistiques. Car si l’on fait des statistiques, on va voir que les trois quarts des gens, sinon plus, ne sont pas heureux, que la vie est remplie de problèmes insolubles. Et nous savons tous tout cela. Mais, à un certain moment de ma vie, j’ai décidé d’aller à contre-courant, de ne plus me laisser abattre par tout ce négatif apparent et bien réel en même temps, mais qui nous empêche complètement de découvrir les immenses capacités positives qui se trouvent en chacun de nous.

    Moi, j’ai une mère qui a été malheureuse presque toute sa vie et qui, finalement, à 96 ans, est en train de trouver un peu de paix dans sa détresse (grâce à moi peut-être en grande partie, et c’est elle qui le dit), j’ai eu un brave père qui m’a éduqué en me disant que la vie est triste. Quand j’étais jeune, j’avais peur de la vie et des gens. Je me demandais souvent si je n’allais pas tomber un jour ou l’autre dans la tentation du suicide… Et voilà que je rencontre des gens qui m’acceptent tel que je suis, sans me juger et qui m’aident à sortir du tunnel… Et à partir de là toute ma vie a changé, j’ai senti en moi comme un immense appel à donner ma vie pour guérir cette humanité malade, comme moi-même j’avais pu être guéri.

    Alors, excusez-moi, je n’ai plus le temps de discuter si le mal qui est dans le monde est terrible à 20%, à 60% ou à 100%. Je sais comme tout le monde que ce mal existe, mais ce n’est pas en le regardant, pleins de peur, que nous allons changer la situation. Notre seul espoir, c’est de nous unir de tout notre cœur avec ceux qui croient à la lumière et ouvrir nos portes, nos fenêtres, nos esprits et nos cœurs à cette lumière. En sachant qu’une simple fente dans un mur peut laisser passer une lumière qui va illuminer toute notre pièce. La lumière ne veut pas dire que les problèmes sont tout de suite résolus comme par magie, non ! Mais cela veut dire que la vie trouve finalement un sens, que l’on peut être heureux même au milieu de la souffrance, car ce ne sont pas les circonstances externes qui donnent le bonheur ou le malheur, mais l’amour que nous réussissons à partager avec le plus de gens possible, et qui change l’atmosphère autour de nous.

    Tout cela est bien sûr à découvrir et à expliquer, pour soi-même et pour les autres, chaque jour avec une nouvelle profondeur, et c’est bien le but de notre blog. Et si je dis que le don peut devenir contagieux, ce n’est pas une belle théorie dans les nuages, c’est une expérience que je vis chaque jour depuis des années, et si des amis m’ont aidé à faire cette expérience profonde, malgré tout le négatif de mon enfance et de ma jeunesse, je ne vois pas pourquoi les autres ne pourraient pas en faire autant.

    Et, s’il vous plaît, ne me dîtes pas que certaines personnes n’ont pas reçu les mêmes grâces que les autres pour pouvoir se donner. Je ne le croirai jamais, car cela voudrait dire que ce Dieu que j’ai découvert tellement Amour, à un certain moment de ma vie, est en réalité, injuste, méchant, tyrannique… et cela je ne l’accepterai jamais. Oui, il y a des situations terribles, mais nous sommes justement là pour nous aider à les résoudre et nous n’avons pas de temps à perdre comme des spectateurs qui se plaignent de la vie et qui ne font rien pour la changer. Et si quelqu’un continue encore à se plaindre, je ne vais surtout pas me mettre à le juger et à me plaindre de lui à mon tour, non, je vais essayer de l’aimer encore plus, car je suis sûr que lui aussi, comme moi, pourra un jour parvenir à la lumière.

     


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