• Le pardon, si beau, si difficile!

    Oui, j’ai bien mis ce nouvel article dans ma rubrique « Passepartout », parce que je suis persuadé que le pardon est un des plus grands passepartouts pour la paix et la liberté intérieures et même pour le bonheur !

    J’ai promis à une lectrice, il y a quelques jours, d’essayer de répondre au commentaire qu’elle venait de faire à une phrase que j’avais publié sur le pardon.

    Et je commence par demander pardon à cette lectrice si ma réponse ne la satisfait pas pleinement. Le sujet du pardon est tellement délicat. On ne pourra jamais se mettre complètement à la place de l’autre qui a subi des torts, des injustices, du mal de toutes sortes.

    Cette amie m’écrit : « Il y a des choses qu’on pardonne mais qu’on n’oublie pas… malheureusement. » C’est tout à fait vrai. On ne peut pas d’ailleurs distinguer en quelques lignes entre toutes les sortes de maux que l’on pourrait avoir à pardonner. Un malentendu peut être vite oublié, si on a réussi à se réconcilier avec l’autre. Mais il est des situations où l’on pardonne sans plus jamais pouvoir rencontrer l’autre qui est parti peut-être dans un pays lointain ou qui n’est même plus sur cette terre.

    Il est des maux qui laissent des traces, physiques ou psychologiques pour toujours. Qui peut oublier les années de souffrance d’une guerre, surtout si l’on porte dans sa chair ou sa conscience des cicatrices qui ne disparaitront jamais ?

    Mais là je voudrais dire à mon amie, que le problème n’est pas si on oublie ou non le mal qui nous a été fait. Le pardon est une sorte de miracle qui permet parfois de revoir passer devant ses yeux des moments terribles que l’on a vécus et de les transformer en positif. Je pense à un grand ami, toute sa vie sur sa chaise roulante, à cause d’une balle reçue au début de la guerre du Liban et qui lui a sectionné la colonne vertébrale. Tout le reste de sa vie, il a réussi à transformer son handicap en source d’amour pour les autres, quels qu’ils soient. Il était en paix avec lui-même, il rayonnait de bonheur et d’amour, il avait transformé ce crime qu’il avait subi et qu’il ne pouvait pas oublier, puisque chaque instant de sa vie en était conditionné, en une énergie positive qui semait la joie et le courage autour de lui.

    Exemple extrême sans doute, et ici les comparaisons ne peuvent pas servir à grand-chose, mais exemple qui nous dit que chacun a sans doute au fond de lui une clé, un passepartout pour le pardon qui peut devenir source de lumière inattendue. Facile à dire, et je sais que la réponse d’un blog est bien trop rapide pour entrer dans la profondeur d’un drame humain, mais il y a déjà là une piste de recherche. Ce qui est sûr, c’est que le pardon est même utilisé de nos jours comme technique de guérison pour des problèmes psychologiques ou spirituels. Mais comme pour toute technique de guérison, on ne trouve pas forcément le remède qui nous convient du premier coup. On doit souvent chercher, tâtonner, avant de trouver peut-être la formule miracle, si jamais on la trouve.

     

    Il est des torts subis qui nous accompagneront peut-être jusqu’à la fin de notre vie. Mais là encore, c’est en se jetant dans des relations positives avec les autres qu’on finira par s’en sortir. Pardonner c’est parfois tout simplement ne pas rester enfermé sur soi-même et le mal reçu, mais continuer à vivre de manière positive avec les autres comme si tout allait bien en nous, comme une maman qui continue à donner tout son amour à ses enfants, comme si de rien n’était, même si son mari l’a abandonnée pour toujours. Chacun porte en lui la source de sa propre guérison que sans doute personne ne pourra lui dicter de l’extérieur.


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