• Au bout de soi-même

    Combien de gens autour de nous se plaignent de leur vie triste ou médiocre. Ils auraient peut-être tous les talents, tous les ingrédients pour vivre une aventure pleine de saveur et de passion et ils sont là à se morfondre. Nous-mêmes ne sommes nous pas souvent entrainés par ce courant négatif? Pourquoi nous contenter d'une vie à moitié, alors que nous pourrions nous entraider à aller finalement au bout de nous-mêmes?

  • Bien chers amis, vous savez ce qui m’arrive ce matin ? Je vais fêter mes 75 ans, c’est incroyable ! Ce n’est pas rien, tout de même ! Quand je pense que trois de mes grands-parents n’y sont même pas parvenus… Alors que dire devant un évènement pareil ? Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas être long aujourd’hui… comme je le suis un peu trop parfois.

    Je vais vous dire simplement que j’ai décidé maintenant de prendre finalement ma retraite. Cette retraite qui est un grand sujet de discorde en France en cette dernière période. Mais qu’est-ce que ça veut dire, prendre sa retraite ? Je vais devenir paresseux ? Je vais me laisser aller ? Je vais finalement me replier sur moi-même pour cultiver mes caprices ? N’ayez pas peur, rien de tout cela.

    Non, je vais simplement me livrer à ma passion, la seule passion qui me reste après avoir bien goûté à la vie pendant toutes ces années. Je ne vais plus faire les choses par devoir, parce qu’il « faut » les faire, parce que, si je ne les fais pas, les gens vont penser du mal de moi… Non, surtout pas ça ! Et ma passion c’est seulement de vivre jusqu’à mon dernier souffle pour donner du bonheur aux personnes que je rencontre. A ceux et celles que j’aime et qui m’aiment, bien sûr, mais aussi aux gens qui sont difficiles, et surtout à ceux qui souffrent, et il y en beaucoup au Liban et au Moyen Orient.

    Alors, ma passion sera, comme je le dis souvent, me lever le matin en me demandant : qui je vais contacter aujourd’hui, qui je vais visiter, accueillir, écouter, consoler, accompagner, à qui je vais donner mon temps, avec qui je vais partager, à qui je vais donner de la joie, de la paix et de la lumière ? Et je sais déjà, grâce à l’expérience de toute une vie, que notre voyage terrestre devient chaque jour plus merveilleux de cette manière. On n’a même plus à se préoccuper pour soi-même. Je m’occupe des autres ou je me préoccupe pour eux et ce sont eux qui se préoccupent pour moi bien mieux encore que je ne saurais le faire moi-même si j’étais tout seul dans mon coin. C’est véritablement magique !

    Et ces quelques lignes bien rapides sont surtout pour moi une occasion spéciale de remercier tous ceux et celles qui m’ont conduit depuis si longtemps à voir la vie de cette façon, à croire que l’espoir ne meurt jamais, qu’il y a toujours du positif quelque part, une lumière au fond de n’importe quel tunnel et que j’ai toujours de belles pierres à mettre dans la mosaïque de l’humanité, quelles que soient les circonstances que nous traversons. Et c’est toujours ensemble que nous trouverons les vraies solutions…


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  • Je ne sais pas ce qui se passe en moi, ces derniers temps. Quand on me demande : « Comment vas-tu ? » Je me surprends moi-même à dire : « Je vais mal et je vais très bien ». Et, sincèrement, je n’arrive pas bien à comprendre ce qui se passe en moi, et je ne parviens pas à m’exprimer d’une autre manière.

    Je vais mal parce que j’ai perdu récemment ma vieille maman de 99 ans dans des circonstances vraiment douloureuses. Je vais mal parce que le mois dernier j’ai perdu en une semaine quatre de mes amis les plus proches, dont deux aussi dans des circonstances douloureuses.

    Je vais mal parce que le monde est malade et que le mal s’y déchaîne. S’il s’agissait seulement de la maladie du covid ou des catastrophes naturelles qui se multiplient, on pourrait peut-être s’y résigner, même si nombre de ces catastrophes naturelles sont finalement causées par l’homme lui-même. Mais pourquoi ces guerres sans fin, pourquoi cet égoïsme de masse qui exclut de plus en plus les plus faibles et les plus pauvres ? Pourquoi ces dictatures et ces mafias au pouvoir ? Pourquoi l’homme provoque-t-il son propre malheur alors qu’il a d’immenses trésors entre les mains ?

    Et pourtant je vais très bien. D’abord parce que je me regarde de moins en moins, je ne fais plus trop attention à mes succès ou à mes échecs, je commence à me convaincre vraiment que mon bonheur c’est de donner ma vie pour l’autre. Et en ces temps de malheurs il y a tellement d’occasions de soulager les peines des autres et de leur donner un peu ou beaucoup de paix et de bonheur que ma journée, désormais, du matin au soir, n’a plus le temps de s’occuper à autre chose.

    Ce n’est pas de la vertu ou un mérite quelconque, c’est l’assurance en moi que tout le reste ne vaut rien. Que je n’ai plus rien d’autre à faire jusqu’à mon dernier souffle que de me battre pour le bonheur des autres. Car c’est bien de bataille qu’il s’agit. Affronter le mal tel qu’il est, le démasquer, le dénoncer, en moi avant de le faire chez les autres. Car chaque jour je risque avec toute la bonne volonté du monde de tomber dans les pièges du mal.

    Mais j’ai une chance merveilleuse. A force d’avoir cheminé dans cette direction déjà depuis de nombreuses années, je me suis retrouvé, sans m’en rendre compte au début, dans une famille d’amis qui sont désormais mes compagnons de voyage pour toujours. Et c’est d’abord avec ces amis que nous faisons cet exercice de nous aider à vivre l’un pour l’autre, à « vivre l’autre » dans la réciprocité la plus totale.

    Et alors on devient crédible. Car ce n’est plus moi qui parle, mais c’est ce « nous » qui a commencé à nous purifier de toutes les déviations subtiles de ce « moi » qui cherche toujours à prendre le dessus. Car dans la réciprocité, je vis pour le bonheur de l’autre et l’autre pense à mon propre bonheur et j’ai un souci majeur en moins pour toujours. Surtout que cette belle bande de la réciprocité s’élargit chaque jour comme une tache d’huile et nous entraîne avec elle.

    Alors on a vraiment la force de se battre. Pas tellement en dénonçant le mal de l’extérieur, car cela ne sert presque jamais à rien, mais en touchant les gens de l’intérieur, par notre attention, notre amitié fidèle et concrète. Et les fruits de cette vie nouvelle sont tellement beaux que chaque jour nous voilà envahis par de nouvelles surprises positives qui nous apportent un bonheur sans fin. Comme le message de cette amie qui souffre depuis des années d’un problème personnel terrible et insoluble, une amie que j’ai toujours essayé d’accompagner avec un sentiment d’impuissance et qui m’envoie ce message il y a quelques jours : « Cher Roland, je ne sais pas ce qui se passe, mon problème est toujours le même, mais maintenant je vais très bien ! » J’en ai presque eu les larmes aux yeux. Mais alors notre « virus » marche et il est contagieux ? Vous comprenez alors pourquoi je vais mal et que pourtant je vais si bien, quand je vois de tels miracles… qui en plus sont en train de se multiplier…


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  • Qu’est-ce qui donne le plus de bonheur à votre avis, chercher ou trouver ? Belle question, n’est-ce pas ? En fait comme beaucoup de questions qu’on se pose dans la vie, c’est encore là un faux problème, car on s’aperçoit bien vite que les deux servent à notre bonheur, mais il est beau de se demander comment et pourquoi…

    Quand, dans mes premières années au Moyen Orient, on me demandait de m’occuper d’activités pour enfants et adolescents, on finissait presque toujours par une belle chasse au trésor, ces grands jeux qui développent dans le jeune toutes sortes de capacités d’éveil à la vie. Et bien sûr que les premiers à découvrir le trésor ressentaient une joie immense. Mais alors devait-on organiser des jeux très courts pour parvenir le plus vite possible au but ? Bien au contraire : plus le jeu était long et chargé de pièges et d’embûches, de messages mystérieux à déchiffrer, d’épreuves difficiles et comiques en même temps à traverser, plus grandissait le bonheur et l’excitation de la recherche, avec l’amitié de la collaboration à l’intérieur de chaque groupe. Et plus grande était la joie finale après tout cela !

    C’est comme l’escalade d’un beau sommet de montagne. Evidemment quelle joie d’arriver là-haut et de découvrir ce panorama magnifique qui s’ouvre à nous de tous les côtés, comme si nous étions devenus tout à coup les maîtres de l’univers ! Mais combien plus grande est la joie lorsqu’elle arrive comme une immense récompense après des heures d’endurance ou même d’aventures de toutes sortes qui nous approchent peu à peu de la cime attendue et font en même temps grandir notre enthousiasme.

    Et quand on pense que le plus grand trésor de notre voyage sur terre, ce sont nos amis, les personnes qu’on aime et qui nous aiment, la joie est évidemment immense lorsqu’on a trouvé un nouvel ami. Mais c’est à partir de là que commence la plus belle recherche de notre vie. Nous allons maintenant chaque matin nous lever en nous demandant quoi faire de nouveau qui puisse donner de la joie ou de la consolation à cet ami, à ces amis que nous venons de découvrir. Chaque jour va devenir maintenant une nouvelle recherche pleine d’attention et d’imagination du cœur, pour inventer de nouveaux gestes de réciprocité, de nouvelles paroles d’amitié, de nouveaux signes concrets qui puissent exprimer tout ce que nous ressentons au fond de nous pour ces merveilleux compagnons de notre voyage sur terre.

    Alors la réponse à notre question est toute simple : vivre c’est continuer à chercher. Le jour où nous n’avons plus l’envie ou la force de chercher, cela voudrait dire que notre vie traverse une période de crise. Mais alors il y a aussi des moments de recherche qui peuvent être douloureux, car notre existence n’est pas toujours une promenade tranquille. Mais l’important c’est de continuer à chercher, à sortir de soi, à se demander quel bien on peut encore faire aux autres. Et quand on trouve, chercher tout de suite à partager avec les autres nos découvertes. Ainsi la vie n’est jamais monotone, elle ne s’arrête jamais. Car le danger de s’arrêter sur nos conquêtes et nos trésors pour les posséder et les garder jalousement pour soi-même, c’est le début d’un cancer intérieur qui va bien vite transformer notre joie en véritables cauchemars et ce serait bien triste.

    La vie sera toujours en fin de compte « trouver » la vie et la « chercher » de nouveau, car la vie nous attend toujours et en même temps elle ne nous attend pas. Mystère de ce trésor que nous avons reçu à notre naissance et que nous n’arrêterons jamais de trouver chaque jour et de chercher de nouveau jusqu’à notre dernier souffle. N’est-ce pas passionnant et magnifique, tout cela ?

     


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  • J’avais écrit un jour sur Facebook : « Chaque fois que je coupe une relation, c’est comme si j’interdisais à mon cœur de battre. » Une de mes meilleures lectrices répondait : « Et si la relation était venimeuse ? » Et une autre : « Parfois les circonstances obligent. » Je comprends bien ces réactions sincères et je les remercie, car elles me poussent à mieux m’expliquer.

    D’abord notre cœur, qu’il soit physique ou dans le sens de cette source d’amour qui brûle en nous, est fait pour battre du matin au soir jusqu’à notre dernier souffle. Il est dangereux de laisser le cœur s’arrêter, cela pourrait avoir pour nous de graves conséquences. Alors que faire lorsque justement les circonstances sont trop difficiles, lorsque nous nous trouvons devant des personnes qui nous font du mal ?

    Bien sûr que si quelqu’un me cherche pour me tuer, je vais me cacher et fuir. Bien sûr que si quelqu’un veut me donner des coups réels ou psychologiques, je vais au moins essayer de les éviter, c’est bien naturel. On ne peut pas répondre directement au mal, sinon on risquerait de tomber dans son piège et de nous laisser entraîner nous aussi à faire du mal à notre tour à l’autre…

    Ce que je veux dire, c’est que « couper » en moi la relation va me faire beaucoup de mal à moi-même avant d’en faire à l’autre. Je parle évidemment de personnes avec qui il y a au départ une relation, plus ou moins bonne ou difficile, mais de personnes avec qui nous parlons habituellement, de notre famille, de notre milieu de travail ou ailleurs. Si tout à coup la relation se détériore, si l’autre lui-même « coupe » cette relation, je ne vais surtout pas me venger en la coupant moi aussi, ce serait me dessécher pour toujours. Mais que dois-je faire ?

    D’abord garder bien au chaud cette relation dans mon cœur. Ce qui veut dire penser à l’autre, prier pour lui, essayer de comprendre ce qui se passe. Quand je fais l’effort de me mettre à la place de l’autre, de lui chercher des circonstances atténuantes, des raisons personnelles qu’il a de me traiter de travers, je vois bien vite que la paix revient en moi, après peut-être un moment de mauvaise surprise ou même de colère.

    Souvent les problèmes s’arrêtent là, car il s’agit peut-être d’un simple malentendu. Mais parfois il y a des raisons plus sérieuses, l’autre est peut-être blessé, pas forcément par moi, mais par des problèmes personnels qu’il ne parvient plus à affronter. Si j’arrive à découvrir en moi une seule petite raison, une seule petite attitude de ma part qui aurait pu lui faire du mal, je peux toujours avoir la simplicité de m’excuser et cela touche presque toujours le cœur de l’autre. Mais si je n’ai vraiment rien à me reprocher, alors je n’ai qu’à attendre qu’une occasion se présente pour guérir cette relation malade. Combien l’autre sera touché de voir que je l’attends toujours malgré ce qu’il m’a fait…

    Je ne parle pas ici de cas extrêmes ou pathologiques. Ce serait un autre sujet. Mais dans ces cas extrêmes, je dois surtout essayer de comprendre et de pardonner dans mon cœur, car je ne sais pas ce que vit l’autre. Ce qui est sûr c’est que je dois veiller à ne jamais laisser entrer dans mon cœur des sentiments de haine qui me feraient plus de mal à moi qu’à l’autre. Mais il faut être sûr d’une chose, c’est qu’au fond de moi je serai toujours libre de ne jamais « couper » une relation, même si je n’ai plus l’occasion de le dire à cette personne. Penser que certaines circonstances m’empêchent de garder mon cœur ouvert à l’autre, c’est m’ôter moi-même la liberté d’aimer. Et cette liberté, personne ne pourra me l’enlever, si j’ai la volonté de ne pas me décourager. Mais pour conserver cette liberté, il est aussi important de ne pas être seul. Ce sont les belles relations avec des amis qui nous aiment et qui nous comprennent, qui nous donneront le courage de garder notre cœur ouvert quoi qu’il arrive. Et cela apporte finalement un tel bonheur !


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  • J’ai publié récemment une phrase qui disait : « Donner, c’est libérer enfin l’amour qui restait coincé au fond de notre cœur ! » Une amie me répond : « Comment peut-on donner si on a envie de donner, mais qu’on se retrouve à nouveau cœur solitaire ? Je pense qu’on peut bien entendu donner aux proches, aux amis… Mais il ne s’agit pas de la même chose. Et puis il y a la peur de donner et d’être trahie à nouveau… »

    C’est vrai, ce n’est sûrement pas la première critique que je reçois à ce sujet. Et je le comprends d’autant plus que moi le premier j’ai vécu toute une partie de ma vie avec la peur de donner et de me donner. Mais je voudrais répondre à cette amie et à tous ceux qui pensent comme elle qu’il y a ici un grand malentendu.

    Ce n’est pas tellement de donner que nous avons peur, mais de vivre tout simplement. Et celui qui a peur de vivre n’en a en général aucune faute. Car nous sommes tous quelque part les victimes d’une société qui n’arrête pas de nous faire mal, de nous obliger à rester sages dans notre coin pour ne pas nous faire remarquer et être ensuite encore plus maltraités et obligés à la fin de nous résigner à une vie médiocre où on essaye seulement de souffrir le moins possible avec quelques petites joies de temps en temps…

    Non, je ne me résignerai jamais à une vision pareille. Car je suis trop convaincu par de longues expériences positives que de vrais amis m’ont aidé à faire au cours de ma vie, que vivre c’est donner. Ce n’est pas une option parmi d’autres, c’est une question de vie ou de mort de notre personnalité, de notre identité. Nous sommes nés pour cela. Comme le cœur a été créé pour battre sans cesse et faire continuellement circuler le sang dans nos veines, sous peine de mort instantanée de notre corps tout entier s’il lui prenait envie de se reposer même quelques secondes, ainsi nous avons été créés pour donner et nous donner.

    Mais entendons-nous. Il ne s’agit évidemment pas de donner n’importe quoi à n’importe qui et à n’importe quel moment ou dans n’importe quelle condition. Il y a toute une sagesse dans l’art de donner et de se donner. C’est d’abord une attitude de base de l’intelligence et du cœur qui se développe, si on la laisse faire au fil des ans, et dont on ne peut plus se passer. Tout change peu à peu en moi quand la première question que je me pose en me réveillant le matin est de me dire : à qui je pourrai donner ou me donner aujourd’hui ? Qui je pourrai contacter pour lui demander des nouvelles ? Avec qui je pourrai partager ? Qui je pourrai aider ? Qui je pourrai visiter (quand le confinement sera terminé !!) ?

    L’âme de la vie, c’est accueillir l’autre de tout mon cœur et lui donner tout ce que je peux. C’est valable en famille comme c’est valable au travail. L’enseignant avec ses élèves, le médecin avec ses patients, le commerçant avec ses clients, l’employé avec les personnes qui se présentent à son guichet. Car vouloir donner seulement à certaines personnes, celles avec qui c’est facile, c’est l’assurance que tout va peu à peu se dessécher en moi et arrivera le jour où je ne saurai même plus donner aux personnes « faciles ».

    Bien sûr, donner sera toujours un risque. Celui en particulier d’être trahi, comme le dit notre amie. C’est un risque réel. Mais quand nous avons peu à peu créé autour de nous tout un courant de solidarité et de générosité, alors le risque devient de moins en moins fort, ou plutôt il se dilue complètement dans la foule de toutes les personnes avec lesquelles le don est devenu peu à peu réciproque et non plus dans le seul sens où c’est toujours moi qui donne et qui « me fais avoir » à la fin.

    Si je suis dans une relation de donation avec quatre personnes et que deux d’entre elles me trahissent, il y a évidemment de quoi me décourager pour toujours. Mais si les personnes avec lesquelles je vis finalement cette réciprocité de l’accueil et du don sont 200 ou plus, les deux personnes qui me trahissent encore ne vont plus beaucoup me toucher, simplement parce que je n’ai plus le temps de trop penser à elles. Ou, quand j’y pense, je peux même les remercier parce que souvent on se crée des problèmes en donnant de manière maladroite, en pensant à soi-même plus qu’au bien de l’autre, et on a toujours des progrès à faire dans l’art de donner de manière désintéressée…

    Tout cela est dit de manière bien trop rapide, je le sais. Je ne voudrais pas effrayer non plus quelqu’un qui n’a pas un cercle d’amis très large. Moi, c’était pire encore : quand j’étais jeune, je n’avais pas du tout d’ami véritable et je me sens en quelque sorte miraculé de pouvoir donner aujourd’hui ce témoignage. Et puis personne ne doit se comparer à personne. Chacun doit inventer sa manière de donner selon son caractère et ses talents qui sont toujours uniques. Et ce n’est pas non plus une question de nombre de personnes à qui je peux donner, mais de qualité du don… On ne peut pas tout dire sur un tel sujet en quelques lignes de l’article d’un blog. Mais je pense que c’est une base de départ pour un dialogue clair que je serais heureux de continuer avec mes lecteurs à la première occasion.


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