« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. » (Lc 21,18-19)

C’est la suite de notre commentaire précédent. Mais relisons, ici encore, la phrase qui précède notre nouvelle « perle de la Parole » : « Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. »

C’est toujours cette logique incroyable de Jésus et de son amour, même si quelque chose en nous a tellement de mal à dire oui, dans un contexte pareil, au plan de Dieu sur l’humanité et sur chacun de nous. Jésus vient nous dire que ce « témoignage » auquel il nous appelle, va provoquer pour nous la pire des persécutions, au sein même de nos familles et de nos cercles d’amis, pouvant aller jusqu’à une mort violente. Et Jésus nous dit que c’est là que nous allons « obtenir la vie ». Il dit même que « pas un cheveu de notre tête ne sera perdu ».

Mais que veut-il dire par là ? J’allais dire, avec un jeu de mot qui est sans doute ici mal placé, que cela nous fait une belle jambe si nous sommes morts et qu’aucun de nos cheveux n’est perdu ! C’est tellement difficile à accepter, une telle conception de la vie et de la mort. Et pourtant tout cela est « Parole de Dieu », « Parole d’Evangile » et cet Evangile a été écrit sur la base de cette résurrection finale qui a vaincu la mort pour toujours.

Alors, que nous reste-t-il à faire ? Vivre bien simplement l’amour de Jésus et l’amour réciproque entre nous, au long de tous ces instants présents qui nous attendent encore, et apprendre à nous laisser porter par le souffle de la résurrection, sans essayer de tout comprendre, mais en laissant Jésus pour toujours nous conduire là où son amour nous attend. Facile à dire et difficile à entreprendre réellement ? Mais si nous nous mettons en cordée tous ensemble sur cette montagne tellement raide devant nous, l’amour de Dieu aplanira le chemin et nous nous trouverons finalement, « à l’heure de notre mort » au cœur d’un paradis que Dieu nous a promis, sans comprendre comment il aura fait pour nous amener jusque-là. Il a donné suffisamment de preuves de ce qu’il nous dit ; nous pouvons lui faire confiance !