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Plus de peur que de mal?
Elle est sympathique cette expression, pleine de sagesse populaire : « plus de peur que de mal ». Et c’est vrai que la peur n’est qu’un sentiment qu’on peut en principe toujours dépasser. La peur n’est pas un mal en soi. Elle vous arrive souvent à l’improviste, sans toujours qu’on sache pourquoi, mais elle est toujours aussi une belle occasion de réfléchir à ce qui nous arrive et d’agir en conséquence.
Ce qui est sûr c’est que la France a peur en ce moment. Moi qui ne vais en France qu’une fois par an pour quelques jours, j’ai été frappé et désorienté cette année, lors de ma récente visite, de voir les proportions de cette crise qui a risqué de paralyser presque tout le pays, une panique qui a failli le pousser à tirer des conclusions étranges, au risque de renier toute une tradition démocratique qui fait quand même notre fierté.
Mais finalement la France a eu peur d’avoir peur et elle a compris que tout cela était un piège et qu’il ne servait à rien de s’agiter à ce point. La peur a tout de même bien des aspects positifs, elle oblige à regarder en face certaines réalités qui dérangent, à appeler les choses par leur nom : si au moins on pouvait en tirer des conséquences positives.
Mais, une fois passé le moment difficile, ne pensez-vous pas qu’on doit prendre tout cela comme une belle leçon, une leçon de vie ? La peur d’une catastrophe écologique a tout de même poussé les gouvernants du monde entier à être un peu plus sages pour résoudre les problèmes de l’environnement. Mais l’environnement n’est que notre habitation planétaire, les habitants ne sont-ils pas plus importants que la maison ? Le moment n’est-il pas venu de réaliser des changements concrets dans les relations entre les hommes pour que notre vie ensemble devienne plus harmonieuse ? Ou bien allons-nous nous contenter de nous replier sur nous, sur nos peurs et nos angoisses ? Les terroristes et les marchands d’armes, qui sont alliés par intérêt stratégique, n’attendent que cela : paralyser l’humanité, la faire tomber dans ce piège mortel où ils pourront continuer à se jouer de nous autant qu’ils le voudront.
Alors espérons simplement que nous en resterons là et qu’on pourra vraiment dire à la fin : « plus de peur que de mal. » L’humanité est trop belle pour qu’on gâche encore son avenir comme on a failli gâcher son présent. Et si elle a su se relever de deux guerres mondiales qui l’ont poussée au bord du précipice, on peut quand même croire qu’il y a encore assez de bon sens en chaque personne et surtout en chaque peuple pour inventer des lendemains un peu plus attrayants.
Tags : peur, sagesse, vie, relations, hommes, humanité, ensemble, croire, peuple, inventer
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Commentaires
1HayatVendredi 18 Décembre 2015 à 19:31J'ose espérer qu'en se mobilisant pour la planète c'est en fait pour ses habitants...surtout ceux des régions les plus menacées par la sécheresse etc.Répondre
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