• Comme si nous avions peur du positif...

    On dirait que notre monde est malade. Comme si nous avions peur du positif, peur d’être optimistes, peur d’espérer, peur de réussir. A peine quelqu’un essaye de donner un peu de lumière et d’espoir pour encourager des gens qui souffrent, pour leur dire qu’on peut sortir un jour du tunnel, que nous ne sommes pas condamnés à vivre tout le temps dans le malheur, voilà que mille voix s’élèvent pour nous ramener à tout ce qui ne va pas, à tout ce qui est triste, à tout ce qui peut nous décourager. Comme la maladie de celui qui préfère rester malade plutôt que de prendre le risque de guérir et de devoir enfin affronter la vie avec tous ses défis…

    Il y a quelques jours, je publiais une phrase sur Facebook qui disait : « Il y a énormément de ferment positif dans notre monde d’aujourd’hui. A nous de le découvrir, de l’encourager… » Et une de mes amies, une de mes meilleures lectrices de répondre aussitôt : « Mais dans ce monde aussi se trouvent des millions de profiteurs et de lâches égoïstes ! »

    Et alors ? Pourquoi tout de suite ce pessimisme qui vous met par terre ? Mais bien sûr qu’il y a des millions de personnes qui ne savent pas ce que c’est que de penser aux autres, qui vivent apparemment continuellement repliées sur elles-mêmes et leurs petits ou grands problèmes. (Je dis bien « apparemment » parce qu’on ne sait jamais vraiment ce qui se passe dans la conscience d’un homme.) Et si l’on s’amusait à faire des statistiques, on trouverait peut-être que le mal est plus courant que le bien dans notre monde en dépression. Mais qu’est-ce que ça change, toutes ces statistiques du malheur ?

    Moi, je ne connais qu’une vie. C’est la vie des gens qui m’ont ouvert les yeux un jour sur le sens de notre voyage sur cette terre, qui m’ont fait comprendre qu’il existe une clé pour la paix et le bonheur de l’humanité et que chacun a même sa clé à lui pour aimer et servir ses frères. Tout le reste n’a de sens que dans cette lutte de tous les jours pour apporter la lumière où il y a les ténèbres, la sérénité où règne l’angoisse, la solidarité là où semble triompher la loi du plus fort contre le plus faible.

    Toute autre considération est du temps perdu, du temps volé sur l’urgence de notre bataille au service de nos frères en difficulté. Entendons-nous bien, il faut évidemment repérer le mal et la misère pour les combattre, mais pas pour trouver des prétextes à ne rien faire. Et arrêtons de voir tout noir quand quelqu’un nous montre un peu de ciel bleu. Arrêtons de dire que nous avons essayé d’aider les autres et que cent fois cela n’a pas marché. Et alors ? Mon voisin est méchant ! Et alors ? Les Chinois ont de mauvaises intentions ! Et alors ? Les religions font plus de mal que de bien ! Et alors ? A quoi ça sert de guérir, puisqu’un jour nous allons tous mourir ?... Tous ces raisonnements qui servent seulement à refuser de sortir de soi et de sa médiocrité sont le véritable cancer de l’humanité. J’ai eu la chance de rencontrer des gens qui m’ont fait sortir de ce cercle misérablement vicieux, alors je n’ai plus rien d’autre à faire que de donner ma vie pour cet espoir, qu’on me comprenne ou non. Mais quand on parvient à redonner la joie à qui l’avait perdue, même à une seule personne, cela compense abondamment toutes les critiques qui pleuvent quand vous essayez de faire un peu de bien autour de vous !


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