• Se sentir mal et aller bien?

    Non, ce n’est pas une plaisanterie, ni un nouvel article de ma rubrique « Provocations ». Vous voyez bien qu’ici c’est la rubrique « Au bout de soi-même ».

    En fait c’est une découverte qui s’est de plus en plus imposée à moi ces derniers temps, comme une évidence. Depuis que j’ai décidé de dire toujours que « je vais bien », quelles que soient les circonstances, je dois avouer que ma vie n’a pas été toujours très facile, mais j’ai réussi quand même à « aller bien », avec l’aide certainement des amis chers avec lesquels je partage mon idéal de vie au service de l’humanité.

    Car c’est cela qui permet d’aller toujours bien. Se dire que si tout le monde va mal, au moins moi, au moins « nous », nous devons continuer à « aller bien » pour aider les autres à se relever, sûrs que si nous tombons à notre tour, nous trouverons certainement quelqu’un pour nous remettre debout, au moins par reconnaissance dans la réciprocité.

    Mais, pour être sincère, le problème principal dans toute cette histoire, ce sont les sentiments qui n’arrêtent pas de nous traverser l’esprit et le cœur et qui créent souvent en nous un peu ou beaucoup de confusion. Et heureusement qu’ils sont là ces sentiments, car ils nous permettent d’être pleinement hommes, de partager avec nos frères et sœurs en humanité les moments les plus profonds ou intenses de notre vie. Mais ces sentiments sont tout de même parfois bien encombrants. Alors que faire ?

    Il y a quelques jours je « me sentais bien mal », sans arriver à comprendre vraiment pourquoi. Un moment de fatigue, quelques difficultés psychologiques que je traine avec moi depuis mon enfance comme une blessure qui me retombe souvent dessus ? Ou bien m’étais-je trop laissé impressionner par les confidences de quelqu’un qui m’est cher et qui me parlait de l’épreuve terrible qu’il était en train de traverser ? Jusqu’à maintenant, je ne saurais pas dire pourquoi.

    Et le même soir, voilà que nous étions invités à diner chez d’autres amis chers. Partager là encore des problèmes, mais dans la joie d’une grande amitié, jouer avec les enfants. Puis accueillir avec eux d’autres amis encore, venus prendre de leurs nouvelles. Un peu de comédie, dans le sens de dire à chacun que j’allais au mieux, même si je ne me sentais pas bien. Mais je n’avais aucune raison objective de dire que j’allais mal.

    Là-dessus une nuit pas trop facile, mais tellement de gens à suivre le lendemain, à écouter, à consoler parfois, que je n’ai plus eu du tout le temps de penser au problème de mes sentiments. Et voilà que, comme par enchantement, toute cette ombre avait disparu comme un fantôme. J’allais donc bien, très bien même, et je ressentais une grande joie émouvante au fond de mon cœur. J’avais donc bien fait de croire et de dire que j’allais bien, même lorsque je ressentais peut-être le contraire. Un exercice à renouveler chaque jour, mais tellement utile si l’on veut vraiment aider notre humanité à progresser ! Excusez-moi si je vous dis là quelque chose que vous-mêmes avez sans doute découvert depuis bien longtemps…

    [Voir aussi mon article « Comment ça va ? » du 16 octobre dernier dans la même rubrique « Au bout de soi-même »]


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  • Commentaires

    1
    Hayat
    Dimanche 6 Novembre 2016 à 10:56
    Oui c'est un exercice , un bel exercice toujours "payant" !
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