• Le voilà qui vient!

    « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Mc 11,9)

    Mais que veut dire ce mot « béni » qu’on emploie si souvent dans les prières de l’Eglise ? Une des définitions du dictionnaire qui peut convenir ici, même si chaque mot est tellement riche de signification qu’il faudrait des pages pour l’expliquer, pourrait être celle-ci : « Qualifie une personne, un groupe de personnes ou un objet, qui a été comblé de faveurs, de pouvoirs, de bienfaits ou de réussites, ou qui a prospéré, par la grâce divine ou par son destin. »

    Le Seigneur Dieu nous envoie son messager. Et ce messager est porteur d’une nouvelle incroyable qui va complètement bouleverser la vie de l’homme. La foule se rend compte qu’il est en train de se passer quelque chose d’exceptionnel. C’est le bon sens populaire, toujours attentif, mais bien limité en même temps. Car comment ces pauvres gens pourraient-ils comprendre que cet envoyé de Dieu est Dieu lui-même au milieu d’eux ? Il faudra attendre encore la mort et la résurrection de Jésus et surtout la descente de l’Esprit Saint à la Pentecôte, pour que l’humanité commence à comprendre.

    Mais, à part cette bénédiction de Dieu qui est déjà tout un programme, ce qui me frappe le plus dans cette phrase c’est ce verbe « venir ». Notre Dieu, le Dieu que Jésus nous a révélé, n’est pas un grand seigneur assis sur son trône et qui nous regarde de loin, du haut de son prestige. Non, c’est un Dieu plein d’amour qui quitte sa toute-puissance pour « venir » nous donner sa vie, pour nous rencontrer là où nous sommes, car il sait bien que nous, nous sommes trop faibles pour pouvoir aller chez lui.

    A l’image de la vie de Jésus qui se déplace continuellement au service des pauvres hommes que nous sommes, Dieu tout entier, Père, Fils et Esprit Saint, est en train de nous visiter, de venir chez nous ! Quelle leçon de vie et d’amour ! Si nous nous levions chaque jour en nous demandant simplement chez qui nous pourrions « venir » aujourd’hui, qui est-ce qui nous attend, qui a besoin de nous ! Et alors organiser notre journée en faisant le programme de toutes ces visites chez ceux qui nous attendent. « J’arrive, je viens chez toi, dès que je peux, tout de suite si c’est possible. » Mais pour « venir » chez l’autre, il faut d’abord sortir de chez soi, quitter nos assurances et nos priorités, partir un peu à l’aventure, car nous ne savons pas toujours au départ où l’autre se trouve véritablement et surtout dans quel état il se trouve. Et si nous avons réussi à nous entendre avec cet autre, à créer cette unité merveilleuse dans laquelle c’est Jésus au milieu de nous qui remplit nos cœurs, ne pas nous arrêter là. Mais, ensemble, venir chez d’autres frères et sœurs qui nous attendent, maintenant, aujourd’hui et jusqu’à la fin de notre vie, jusqu’au jour où nous pourrons dire à ce Dieu qui nous a tant aimés : ça y est, je « viens chez toi » !

     

     


  • Commentaires

    1
    Hayat
    Dimanche 13 Novembre 2016 à 09:48
    Merci Roland ! J'aime bcp ce "venir" chez l'autre....
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :