• Pauvre sagesse! (2)

    Nous continuons aujourd’hui notre série de phrases apparemment pleines de sagesse, mais qui en réalité volent bien bas. Et voilà la deuxième phrase qui m’a fait bondir : « Ce que les autres pensent de toi n’est pas ton problème. »

    C’est évident qu’il faut apprendre à se libérer de tous ce que les gens disent ou pensent de nous avec toutes les intentions bonnes ou mauvaises qui se trouvent derrière leurs pensées ou leurs jugements. Je ne dois pas me laisser conditionner par les critiques, ni même par les compliments, si j’ai décidé d’accomplir une action qui me semble utile ou bénéfique pour quelqu’un, même si je risque d’être incompris.

    Celui qui ne fait rien ne risque peut-être pas d’être mal vu, mais ce serait terrible de rester caché dans son coin par peur de faire des gaffes ou d’aller à contre-courant, si je suis convaincu de ce que je veux faire. Ne rien faire, simplement parce qu’on n’a pas osé, est une lâcheté dans bien des cas.

    Alors devons-nous passer à l’extrême inverse : ne plus jamais tenir compte de ce que les gens pensent ? Mais pour qui je suis en train d’agir toute la journée ? Simplement pour moi, tout égoïstement ? Notre phrase serait alors le comble de l’égoïsme, un autre « idéal » excellent pour détruire les relations entre les hommes…

     

    Mais si la plupart de mes actions sont dictées par le désir de faire du bien aux autres, comme on peut l’espérer, n’est-ce pas important à chaque fois d’écouter ces personnes à qui je voudrais faire du bien ? N’est-ce pas en étant attentifs aux conseils pour nous améliorer, aux critiques pour nous corriger, et aux encouragements pour continuer, que je vais créer autour de moi des cercles d’amitié toujours plus solides, plus vrais, plus transparents qui vont faire progresser la société autour de moi ? Alors pourquoi ces phrases terribles qui n’ont de but que de nous isoler du monde entier, sous prétexte de nous libérer des autres ? Mais c’est l’harmonie des relations avec les autres qui rend libre, pas la fuite des autres, le mépris ou le sentiment d’avoir raison contre toute l’humanité… Ce que pensent les autres de moi est donc bien mon problème, mais un beau problème, un problème éminemment positif, parce que les autres sont importants pour moi, leur avis m’intéresse, me pousse, me passionne, sinon quelle vie va être la mienne si je m’enferme dans un monde clos où tout me devient indifférent ?


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  • Commentaires

    1
    Hayat Fallah
    Lundi 16 Octobre 2017 à 16:35
    Tout à fait d'accord !
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