• Le jour où Dieu va nous emporter dans son paradis (2)

    (Mais comment lire l’Evangile ?)

    « Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée. Deux femmes seront en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. » (Lc 17,34)

    Nous avons à peine commenté récemment ce passage et je ne vais pas y revenir, mais j’avais envie de partager avec vous un peu plus de cette expérience merveilleuse que j’ai commencé à vivre avec vous depuis 9 ans, avec ces commentaires réguliers sur les « perles de la Parole ».

    Oui, comment lire l’Evangile, cette « Bonne Nouvelle » que le ciel nous envoie depuis plus de 2000 ans et qui ne vieillit jamais ? Je commence par la lire en pensant que c’est un message personnel que Dieu m’envoie directement, et c’est bien là le point de départ. Car Jésus est venu sur terre pour donner la vie pour toute l’humanité, mais aussi pour chacun et chacune de nous personnellement. Car nous sommes tous uniques.

    En ce sens, la phrase que nous venons de méditer ici pousse chacun de nous à se demander comment être prêt quand le Seigneur viendra, à la fin des temps, mais aussi chaque jour, et en particulier le jour unique pour chacun où nous allons terminer notre voyage sur terre. Il y a là une invitation personnelle justement pour chacun à veiller à ne pas oublier chaque jour l’essentiel de cette Bonne Nouvelle, pour ne perdre aucune occasion de rencontrer Dieu là où il vient nous rejoindre.

    Mais cette lecture personnelle devient vite une lecture communautaire, en famille, avec tous nos compagnons de voyage à la suite du Christ. Il y là une responsabilité collective dans l’accueil de la Parole de Dieu. Car c’est ensemble, dans la prière, la méditation et le partage que nous allons nous aider à mieux comprendre toutes les innombrables lumières qui se cachent dans ces quelques mots divins qui peuvent changer toute notre vie.

    Mais je voudrais attirer votre attention sur une nouvelle dimension qui peut nous prendre quelquefois dans la lecture de la Parole, et qui peut bouleverser complètement notre vie. C’est quand, tout à coup, nous ne lisons plus seulement les mots de Jésus avec toute notre attention humaine, ni même plus seulement avec la force de l’Esprit de Dieu présent au milieu de nous. Mais il arrive parfois que Jésus nous fasse revivre ces paroles à partir de son cœur de Dieu à Lui.

    Et cela devient tellement différent si soudain je relis ce passage en pensant à la souffrance de Jésus qui nous donne sa vie et qui se demande encore combien seront ceux qui vont vraiment l’accueillir. Alors naît dans notre esprit et notre cœur un amour nouveau pour le cœur de Jésus qui ne va plus nous quitter. Mais que ressent Jésus quand il voit qu’un seul des 10 lépreux vient le remercier après leur guérison ? Et quelle angoisse doit-il éprouver au fond de Lui quand il se demande si, le dernier jour, il y aura encore des brebis perdues qui ne seront pas capables de rentrer au bercail, alors qu’il a tout donné pour que chacun puisse être sauvé ?

    Je crois que cela fait naître au fond de nous un nouveau sentiment mystérieux, qui fait que nous pouvons réellement être pour Jésus des frères, des sœurs et même sa mère, comme il l’a dit un jour (« Qui sont ma mère, mes frères et mes sœurs ? ») Alors nous entrons un peu plus avec Lui dans cette relation trinitaire qui existe de toute éternité entre le Père et le Fils dans l’Esprit, où l’on peut être tour à tour celui qui donne et celui qui accueille ou qui reçoit, comme dans un grand jeu d’amour…

     

     


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