• Respirer… oui : respirer ! c’est le verbe que j’ai choisi ce matin pour méditer un moment avec vous. C’est un petit verbe tout simple, tellement discret et silencieux… On oublie parfois que toute notre vie est une longue respiration qui se répète à l’infini, comme les vagues qui se jettent sans fin sur le rivage…

    Quand j’étais gosse, avec mes camarades de classe, nous nous amusions parfois à fermer notre bouche et à nous boucher le nez pour voir combien de temps nous étions capables de nous arrêter de respirer : en général nous tenions un peu plus d’une minute et puis c’était comme une explosion, car tout notre corps se révoltait contre cette action bizarre et violente. Je sais bien qu’il y a des plongeurs professionnels capables de rester sous l’eau quelques minutes sans oxygène, mais même pour eux cela ne peut pas durer trop longtemps non plus : certains ont risqué leur vie à ce petit jeu et quelques-uns en sont même morts. La vie n’existera jamais sans respiration.

    On parlera donc souvent de cette exigence humaine de pouvoir toujours respirer, au propre comme au figuré. Car si respirer avec ses pleins poumons est indispensable pour vivre, on parlera aussi de la possibilité de « respirer » au niveau psychologique ou spirituel. Respirer c’est s’ouvrir corps et âme à cet air pur qui nous pénètre et nous transforme en nous purifiant et en nous faisant renaître à chaque instant.

    Nous prenons de plus en plus conscience, dans le monde d’aujourd’hui, du danger mortel de cette pollution qui envahit notre atmosphère et qui nous empêche de respirer l’air pur, justement, entraînant des allergies et des maladies de toutes sortes qui nous gâchent la vie.

    Mais la société est pleine de ces contraintes dans les relations humaines qui nous rendent esclaves les uns des autres et nous empêchent d’être nous-mêmes et de respirer avec toute notre liberté et notre personnalité. Ces dictatures politiques ou médiatiques qui font que nous devenons peu à peu comme des machines ou des robots qui ne savent même plus « respirer » l’air de la confiance ou de la découverte. Combien de gens fuient leur pays ravagé par la guerre ou des injustices de toutes sortes… pour essayer d’aller « respirer » ailleurs.

    La liste serait trop longue dans une page de notre blog pour citer tous les obstacles que l’homme lui-même s’est inventés par désir de dominer ou de posséder et qui empêchent des peuples entiers de « respirer ». Alors je pense qu’un des plus beaux idéaux que nous pouvons choisir dès maintenant et jusqu’à la fin de nos jours, c’est de nous battre pour que tout le monde autour de nous puisse vraiment respirer. Si un directeur d’entreprise allait chaque matin au travail avec comme premier but de faire « respirer » ses employés, ou un professeur de faire « respirer » ses élèves, combien de choses changeraient dans nos relations sociales ! Cela vaut la peine d’essayer… et nous-mêmes apprendrons à mieux respirer, en même temps que nous aiderons l’humanité autour de nous à retrouver la joie de vivre sans ces contraintes absurdes qui ne servent qu’à attrister notre vie pour toujours.


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  • Ce n’est pas si difficile que cela de défaire un nœud, sauf s’il est vraiment trop serré avec une main de fer et un fil trop petit pour être saisi, mais en général même un enfant serait capable de le faire.

    Eh bien, ce matin, je vais vous proposer un nouveau passepartout pour le bonheur : s’habituer à défaire nos nœuds, l’un après l’autre, du matin jusqu’au soir et jusqu’à la fin de notre vie. Aller se coucher le soir bien tranquilles, parce que tous nos nœuds ont été dénoués et que demain s’annonce comme une journée sans problème sauf mauvaise surprise… ou peut-être quelque nouveau nœud inattendu… qu’il nous suffira de défaire à son tour !

    Mais qu’est-ce que j’appelle des nœuds, ici ? De simples petits problèmes, pas très graves mais qui s’accumulent au cours de nos journées et qui finissent par nous paralyser. Un malentendu avec une personne, un échec au travail, une mauvaise nouvelle qui risque d’en provoquer d’autres pires que la première et voilà que nos journées deviennent tristes ou lourdes. La peur et l’angoisse commencent à nous paralyser. Nous n’osons plus rien faire, nous avons envie d’éviter les gens et les problèmes en nous renfermant sur nous pour courir moins de risques, mais les nœuds continuent à s’accumuler quand même.

    A un certain moment, la situation devient tellement dramatique que nous ne savons même plus quel est le nœud qui nous gêne le plus et qui semble nous étrangler. Alors nous n’avons plus le temps ni la patience d’aller chercher quel est ce nœud qui nous fait si mal… nous prenons tous les nœuds à la fois, nous allons chercher un couteau et nous tranchons d’un seul coup tout ce tas de nœuds, en croyant nous libérer. Nous prenons par exemple des décisions irrévocables : quitter notre travail, nous séparer définitivement de tel ou tel ami ou même de la personne qui partageait jusqu’à présent notre vie, partir, émigrer, penser même à nous suicider peut-être… et le tout sans vraiment savoir pourquoi, simplement parce que nous n’en pouvons plus.

    Le bonheur est alors évidemment bien loin maintenant, alors que rien de tellement grave ne nous était vraiment arrivé. Simplement une succession de petits problèmes antipathiques que nous avons préféré oublier au départ pour ne pas nous attrister, au lieu d’essayer de les regarder en face et de comprendre ce qui se passait. J’ai peut-être eu une conversation malheureuse avec un ami qui va me gêner chaque fois désormais que je vais me retrouver avec lui. Alors, pourquoi ne pas essayer d’abord de revenir en moi-même et de me demander honnêtement si mon attitude a pu le gêner et aller lui demander pardon. Ou bien lui proposer de revenir sur le sujet qui nous a fâchés, en essayant de s’écouter cette fois-ci avec un peu plus de compréhension et de patience. Mais surtout il ne faudrait jamais aller se coucher le soir en ayant l’impression que nous avons oublié de dénouer nos nœuds, car déjà cela va nous empêcher de bien dormir. Puis le lendemain sera une journée encore plus difficile, parce que nous serons impatients avec tout le monde à cause du premier nœud de la veille et nous allons provoquer tout de suite d’autres nœuds… et quand nous voudrons revenir au premier, ce sera encore plus difficile…

    Je sais bien que tout cela est facile à dire, c’est comme une parabole ou une caricature. Mais si nous sommes sincères, cela nous arrive presque chaque jour. Récemment j’ai eu un « nœud » avec une personne que j’aime beaucoup. Au début je sentais que lui en parler c’était comme la déranger pour rien. On trouve tellement d’excuses pour ne pas défaire nos nœuds. Puis, comme je me sentais, au bout de quelques jours, tellement mal à l’aise, j’ai décidé d’affronter le problème, un peu timide au départ, mais en y mettant tout mon cœur… et nous avons découvert que finalement nous voulions arriver au même but mais avec des moyens différents et que nous mettions peut-être des réalités différentes sous les mêmes mots. Nous nous sommes vite réconciliés et maintenant tout est clair devant nous, comme un ciel sans nuage. Je peux ce matin recommencer à écrire dans mon blog des pensées positives, sans me sembler à moi-même utopique ou menteur. Non, la réalité est souvent difficile, mais c’est le plus souvent parce que nous-mêmes nous sommes enfermés dans des problèmes que nous aurions pu résoudre tout de suite. Alors, un peu de courage chaque jour et à chaque nœud : cela en vaut la peine !   


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  • Je crois qu’il y a deux catégories de personnes. Celles qui veulent changer le monde et celles qui préfèrent vivre leur vie le mieux possible sans trop s’occuper de ce qui se passe autour d’elles. Ce n’est pas un jugement, c’est une constatation. Si vous lisez de temps en temps au moins les articles de mon blog, vous comprendrez bien vite que je fais partie de la première catégorie. J’ai compris à un certain moment de ma vie, après avoir été aidé par des gens merveilleux à sortir de mon tunnel, que « vivre ma vie », c’était me jeter dans la bataille de l’humanité. Avec ce pacte réciproque : moi, je m’occupe de l’humanité et l’humanité s’occupera de moi. Et je dois dire que je suis chaque jour un peu plus émerveillé encore de tous les fruits de cette bataille. Parfois, je ne me reconnais plus moi-même, tellement j’ai changé, tellement je me trouve enrichi par tous les trésors que j’ai rencontrés sur mon chemin au cœur de mes compagnons de voyage.

    Est-ce que j’ai changé le monde ? Oui, j’ai au moins contribué à le changer. Comme moi-même je n’en finirai jamais de remercier ceux qui m’ont tendu la main, qui m’ont accepté tel que j’étais sans se bloquer sur mes limites, et qui continuent à le faire jusqu’à aujourd’hui, de la même façon je n’arrête pas de rencontrer des gens qui pensent devoir me remercier parce que j’ai été pour eux une source de lumière dans les moments beaux ou difficiles. Quand on décide d’aimer l’humanité, c’est comme une semence qu’on jette et qui ne peut pas ne pas donner de fruits. C’est sûr qu’il faut être patient et souvent détaché des résultats, mais les « résultats » arrivent toujours, parfois beaucoup plus beaux que ce qu’on pouvait imaginer au départ.

    Et ces autres personnes, celles qui préfèrent « vivre leur vie » sans vouloir changer le monde ? Ce sont souvent des personnes remarquables, capables de créer l’harmonie autour d’elles en famille ou sur leur lieu de travail, peut-être plus réalistes que des gens comme moi qui rêvent encore de changer le monde. Chacun a des raisons profondes aux choix qu’il fait à certains moments de sa vie. Et j’ai d’ailleurs tellement besoin de ces gens-là aussi, car je ne pourrai jamais changer le monde sans eux.

    Mais je crois qu’en fin de compte, nous devrions tous être d’accord. Car le but final est toujours le bonheur de l’humanité dans son ensemble. Je ne serai jamais vraiment heureux si les autres sont tous malheureux autour de moi. Je sais que beaucoup de gens me disent : « J’ai essayé d’aimer et de servir les autres et j’ai été trop souvent déçu, alors je me contente d’être en paix avec les gens qui m’entourent et cela me suffit. » Mais j’ai appris à distinguer dans ce raisonnement entre ceux qui me disent cela en toute sincérité, mais qui continuent à servir leurs frères et sœurs en humanité là où c’est possible, et ceux qui n’ont absolument pas envie de s’ouvrir aux autres parce qu’ils ont peur, parce qu’ils ne savent pas que ce sont les autres qui seront à la fin l’assurance de leur bonheur.

    Alors je voudrais dire à tous les gens que je rencontre une ou deux vérités. Chacun se connaît lui-même et connaît les limites qu’il ne doit pas dépasser sous peine de se déséquilibrer. Chacun doit donc trouver son propre rythme dans la relation avec les autres. Mais c’est tout de même la qualité de cette relation qui va être la base de la qualité de ma vie personnelle. Alors, si l’on ne se sent pas capable de gravir une haute montagne, qu’on grimpe sur une petite colline, mais qu’on soit toujours en relation avec ceux qui grimpent sur la haute montagne, ou ceux qui traversent les mers ou les océans. A chacun sa spécialité, mais la vérité, c’est aussi que le monde change tout seul même si je n’y fais rien. Alors c’est tellement plus beau d’agir pour que ce changement soit positif, de participer à ce changement en essayant de l’orienter vers des pas toujours plus concrets, vers la paix ou la justice, vers la résolution des problèmes de la faim, de la pauvreté ou de l’ignorance… L’humanité est un immense chantier où il y a du beau travail pour tout le monde et où l’on se trouvera mieux quand chacun s’y lancera non pas contre l’autre , mais en collaboration et en harmonie avec lui !

     


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  • Comme c’est beau d’avoir un idéal qui donne un sens à la vie ! Tout homme le cherche, au moins inconsciemment. Mais comme c’est triste de voir les idéaux qu’on nous présente de plus en plus sur les réseaux sociaux et qui sont tellement vides parfois : mais voyez vous-mêmes ce qu’on m’a envoyé sur Facebook !

    « Avec près de 30 livres écrits sur le thème de la psychologie et du développement personnel à son actif, et plus d’une centaine d’articles parus dans différents journaux ou magazines russes ou internationaux, le Docteur Mikhaïl Litvak est sans aucun doute l’un des psychiatres les plus connus et les plus réputés dans le monde. Aujourd’hui, il livre 6 règles à suivre si vous souhaitez changer de vie. »

    Quand on lit une pareille annonce, on s’attend à des conseils qui sortent vraiment de l’ordinaire. Eh bien voyez ces conseils du « meilleur psychiatre au monde ».

    1. Le bonheur résulte d’une vie bien organisée :  

    C’est juste, c’est assez évident, un enfant le comprendrait et ce n’est pas une grande découverte. Il est bien certain que la vie frénétique et désordonnée de notre monde actuel, en particulier le monde occidental est la cause de beaucoup de souffrances.

    1. N’oubliez pas que vos proches ont le droit d’émettre des opinions différentes des vôtres :  

    Ici encore, c’est bien évident, ce n’est pas une grande nouveauté ! Non seulement nos proches peuvent émettre des opinions différentes des nôtres, mais aussi toute personne qui existe sur cette terre. C’est pour notre bien et notre enrichissement continuel, sinon nous serions un horrible dictateur au milieu de la société. Et puis cette idée des droits de l’autre veut dire que ma relation sociale est bien pauvre. J’espère que mes relations les plus belles sont fondées sur l’amitié, l’amour, la confiance qui font respirer l’autre et ne sont pas là à voir qui a droit ou qui n’a pas droit de faire telle ou telle chose !

    1. Apprenez à vivre pour vous et non pas pour les autres : 

    Là, c’est le comble ! Et ce soi-disant « meilleur psychiatre au monde » va nous convaincre que vivre pour soi-même et non pas pour les autres va nous apporter le bonheur, alors que le plus grand bonheur, celui dont est remplie chaque page de notre blog, est au contraire de donner sa vie pour les autres, de prendre sur soi les souffrances des autres pour leur donner enfin de la joie ? Bien sûr que mon bonheur est important, mais il est tellement plus beau quand il me vient des autres par réaction de réciprocité. Moi, je m’occupe des autres et je les aime de tout mon cœur… et les autres s’occupent de mon bonheur : j’y gagnerai toujours !

    1. Apprenez à vous recueillir et à rester seul lorsqu’il le faut : 

    Oui, en gros, c’est un conseil valable. Il est important de savoir rester parfois seul avec soi-même, mais comme un moment de passage, de retraite par exemple, avant de reprendre la vie qui est avant tout relation. La solitude en soi, n’a de sens que par rapport au reste de mes rencontres avec mes frères et sœurs en humanité qui meublent mes journées.

    1. Soyez votre meilleur-ami : 

    Alors, là! J’en crois à peine mes yeux ! Mais qu’est-ce c’est ? Du narcissisme, pour ne pas dire des mots encore plus forts ? Moi, je serais mon meilleur ami ? Pour m’écouter, me rassurer et me valoriser moi-même, explique-t-il. Cela voudrait dire que je n’ai même pas confiance de trouver de vrais amis pour me laisser valoriser par eux ? Mais où est le sens de l’amitié et de l’amour chez ce brave psychiatre ? Si vous lisez de temps en temps mes articles, vous pouvez imaginer ce que je pense… mais voyons le dernier conseil.

    1. Réussissez… et la rancœur disparaitra ! 

    Ici, c’est carrément stupide ! Notre psychiatre doit bien savoir que c’est très fréquent de ne pas réussir. Il existe d’ailleurs la peur de réussir qui paralyse et qui amène à l’échec quand on n’a pas assez confiance en soi et comme ça on est convaincu pour toujours qu’on ne réussira jamais. Alors que la solution, c’est au contraire d’accepter l’échec, d’apprendre de chaque fois où tout n’a pas marché comme on l’aurait voulu… et il n’y a alors à avoir de rancœur avec personne. Tout sonne faux ou presque dans ces conseils tellement égoïstes et superficiels. Mais ce n’est pas sa faute à lui, il a sans doute fait de son mieux. C’est la faute d’un monde, en particulier occidental, qui est en train de perdre complètement la boussole !

     

     

     


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  • « Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée. » (Mt 4, 16)

    Depuis que le monde est monde, depuis que l’humanité existe, la vie est une immense bataille entre les ténèbres et la lumière. Chacun d’entre nous essaye de s’en sortir comme il peut, plus ou moins bien selon les circonstances qu’il traverse, avec beaucoup de difficultés et d’échecs au milieu de quelques victoires provisoires… c’est à peu près cela la mentalité courante dans laquelle nous baignons du matin au soir.

    Pire encore, la plupart de nos compagnons de voyage dans cette grande aventure de la vie, passent leur temps à regarder cette bataille des ténèbres et de la lumière comme des spectateurs qui se contentent de commenter ce qui se passe, qui donnent quelques jugements et quelques statistiques, pour savoir si c’est plus juste d’être optimiste ou pessimiste… et qui ne font pas grand-chose pour participer eux-mêmes à la bataille, comme si tout cela les paralysait. Et c’est pour cela que la plupart des gens continuent à se plaindre de leurs conditions de vie, de leurs collègues ou de leurs parents, de leurs patrons ou du gouvernement, de leur santé ou de la religion… et tout semble rester à peu près comme avant comme si l’on devait se résigner à prendre la vie comme un destin bien lourd où quelques personnes ont de temps en temps un peu plus de chance que les autres…

    C’est comme si Jésus n’était pas venu sur terre nous apporter la vie du ciel, comme s’il n’avait pas donné sa vie pour nous, comme s’il nous avait aimés pour rien… Alors que le jour où l’on décide de prendre au sérieux ses paroles, tout va changer. Les ténèbres vont continuer à nous envelopper, puisque nous ne sommes pas encore au paradis. Mais la lumière est arrivée et personne ne nous empêche au fond d’en profiter, si ce n’est notre propre paresse spirituelle.

    La lumière de Dieu est comme un train qui se serait arrêté devant notre porte et qui nous invite à y monter. Avec le train de la lumière, nous allons pouvoir traverser tous les obstacles, tous les tunnels, tous les nuages, toutes les nuits qui essayent de nous impressionner, mais nous serons toujours dans la lumière. L’important, c’est de ne plus descendre du train sous aucun prétexte. Ou bien seulement de descendre à chaque station pour inviter à notre tour les gens que nous aimons à monter avec nous dans le train. Alors tout prend un sens tellement différent, car les ténèbres elles-mêmes finissent par s’illuminer… mais il faut accueillir la lumière et ne plus jamais la laisser… pourquoi ne pas le faire ?

     


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