• Oui, ce n’est pas gentil, mais notre blog va prendre maintenant deux mois de vacances, pour diverses raisons. Mais soyez tranquilles, je n’oublie jamais mes lecteurs et je vais pouvoir mieux me préparer encore pour l’avenir, voir comment faire connaître un peu mieux toutes nos idées positives partout où elles pourraient arriver.

    Comme d’habitude j’aurais vraiment besoin de vous, de vos idées, de vos commentaires, de vos remarques, de vos propositions, car c’est toujours ensemble qu’on peut le mieux progresser. En tous cas, je sens que vous êtes tous une sorte de nouvelle famille pour moi qui me donne bien du courage pour aller de l’avant.

    [Deux échos parmi d’autres de ces derniers mois : « J’aime beaucoup, beaucoup tes articles ! Ça éclaire mes journées… mes moments un peu ‘ternes’ ! Merci, merci pour ton ‘souffle’, ta persévérance ! » et : « Tout ce que tu écris touche le cœur ! » Merci vraiment, mais n’hésitez pas non plus à m’envoyer des critiques constructives… A bientôt !]

     

     


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  • « Plus nous faisons confiance à l'autre, plus l'autre a envie de nous faire confiance à son tour, c'est une loi de la nature. » C’est la phrase que je viens de publier il y a quelques jours pour mes amis et que je remets aujourd’hui dans ma rubrique « Provocations ».

    J’avoue que je m’attendais à plus de réactions négatives. Parce que, si je crois à ce que j’écris, je sais que cette vérité est loin d’être évidente. Combien de fois dans notre vie avons-nous fait confiance à quelqu’un qui nous a ensuite déçus et peut-être même trahis. Alors que faut-il penser ?

    Je crois qu’au fond les vérités sont toujours toutes simples. La loi de la nature, c’est celle des vases communicants. Si une bouteille est vide et que je verse de l’eau dedans, elle n’est plus vide, à moins qu’il n’y ait une fuite quelque part.

    Si je mets de la confiance là où il n’y en avait pas au départ, il est clair que la confiance va augmenter. Mais le problème ici, c’est l’autre et sa liberté. Si je verse ma confiance sur l’humanité qui en manque, cette confiance va augmenter, mais elle ne va pas forcément augmenter là où je l’attendais et c’est là que se trouve la principale difficulté.

    Je dois d’abord dire que je ne remercierai jamais assez les gens que j’ai rencontrés au départ et qui m’ont fait confiance, au-delà des apparences un peu négatives qu’ils auraient pu trouver en moi. Cette attitude inattendue, de voir des personnes qui m’aimaient, plus que moi-même j’étais capable de m’aimer, m’a bouleversé, m’a poussé à chercher à comprendre ce qui pouvait se cacher derrière cette bonté que j’aurais pu trouver naïve.

    Et lorsque j’ai décidé dans ma vie à mon tour d’essayer de faire le plus confiance possible aux gens que je rencontrais, j’ai eu beaucoup de surprises. De bonnes et de mauvaises surprises. J’ai vu des personnes se transformer complètement, comme une plante qu’on avait oublié d’arroser depuis quelques temps et qui se redresse soudain et revit. Mais j’ai vu des gens profiter de moi et me faire du mal au lieu du bien que j’avais pu leur faire…

    Je dois tout de même dire que les bonnes surprises ont été beaucoup plus nombreuses que les mauvaises. Mais le résultat de ces années de bataille pour la confiance est tout simplement extraordinaire. J’ai d’abord une confiance dans la vie qui déborde en moi que jamais je n’aurais pu imaginer au départ.

    Mais ce n’est même pas une confiance en moi, c’est une confiance dans la relation positive entre les hommes. Les gens sont attirés de voir des personnes qui s’aiment de tout leur cœur, dans la simplicité, la transparence et la réciprocité. Alors cette confiance fait tache d’huile, elle ne peut plus s’arrêter, elle est comme un torrent qui descend vers la mer, qui se heurte à une foule d’obstacles en route, mais qui finit toujours par se frayer un chemin et qui répand la vie sur son passage.

    Cela donne un sens à tout ce que l’on fait du matin au soir de chacune de nos journées. Et c’est cela que j’appelle « la loi de la nature », au-delà des petits accidents de parcours qui n’arriveront plus jamais à arrêter cet élan dynamique en nous qui ne cesse et ne cessera de se ressourcer en lui-même, pour notre joie et la joie de tant de personnes que nous rencontrons au cours de notre voyage sur cette terre.

     

     


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  • Après tous ces longs mois de voyage dans l’Evangile de Marc, et avant de passer maintenant à celui de Matthieu, je me demandais quoi écrire en conclusion, en essayant d’être très bref, mais en disant vraiment comment ce « voyage » a été tellement important pour moi.

    Quand je me suis lancé un jour dans les profondeurs de Marc, je ne m’imaginais absolument pas ce qui m’attendait. Je considérais au fond les quelques pages de Marc (seize chapitres seulement au total) comme le plus pauvre des Evangiles, qui se retrouve presque identique en Matthieu et Luc, mais sans les Béatitudes de Matthieu, ni l’Evangile de l’enfance de Jésus de Luc, pour ne citer que quelques exemples, ni toute la lumière extraordinaire de Jean.

    J’ai honte aujourd’hui d’avoir eu de telles pensées si superficielles. Comme si un Evangile pouvait être pauvre, comme si la Parole de Dieu n’était pas de toute façon toujours la Parole de Dieu, avec sa puissance infinie ! Puis j’ai essayé de me laisser surprendre et émerveiller au fil des jours et de ces découvertes que j’ai partagées avec mes lecteurs.

    Je dois vraiment dire aujourd’hui que ces quelques pages m’ont transformé complètement. Elles m’ont donné par exemple un courage nouveau lorsque j’ai vu l’insistance de Marc à montrer que les apôtres, et Pierre en particulier, n’avaient rien compris au départ au message de Jésus : alors pourquoi tous ces jugements sur nous-mêmes et nos frères et sœurs à la suite du Christ, à nous arrêter sur nos propres faiblesses et les faiblesses des autres ?

    Jésus savait bien, avant de se lancer au milieu des hommes, que nous n’aurions pas compris grand-chose à son message. Mais il savait aussi qu’en mettant en pratique ses conseils, en le laissant vivre en nous et au milieu de nous, nous pourrions, nous aussi, entrer avec lui au Paradis dès notre vie sur cette terre. Car chaque phrase de cet Evangile est une porte ouverte sur le Paradis qui nous attend !

    « Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : ‘Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.’ » (1, 14-15)

    « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs. » (2, 17) 

    « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. » (3,34-35)

    « Nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. » (4,27)

    « Ne crains pas. Crois seulement. » (5, 36)

    « Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur ! » (6, 50)

    « Jésus lui dit : ‘Effata !’, c’est-à-dire : ‘Ouvre-toi !’ » (7,34)

    « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. » (8,34) 

    « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais Celui qui m’a envoyé. » (9,37)

    « Posant son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer. » (10,21)             

    « Tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez déjà reçu, cela vous sera accordé. » (Mc 11,24)

    « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. » (Mc 12,27)

    « Mais il faut d’abord que la Bonne nouvelle soit proclamée à toutes les nations. » (Mc 13,10)

    « Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit et le leur donna, en disant : ‘Prenez, ceci est mon corps.’ » (14,22)

    « A trois heures, Jésus cria d’une voix forte : ‘Eloï, Eloï, lama sabactani ?’, ce qui veut dire : ‘Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?’ » (Mc 15,34)

    « N’ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité, il n’est pas ici. » (Mc 16, 6)

     

     

     

     


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  • Encore sur le thème du pardon. Et aujourd’hui aussi pour répondre au commentaire d’une lectrice qui me dit : « Certaines personnes, si tu pardonnes leur méchanceté, cherchent à augmenter la dose du prochain mal. »

    C’est vrai, il existe des personnes perverses dans notre monde. Chacun a pu en connaître et en côtoyer au cours de sa vie. Je voudrais quand même dire à ma lectrice qu’il faut faire attention à ne pas toujours aller chercher des cas extrêmes quand on traite d’un sujet en quelques lignes d’un blog. 

    Le courage de pardonner, et souvent en même temps de demander pardon, reste une clé extraordinaire pour résoudre tant de malentendus et de conflits et chacun peut en faire l’expérience tous les jours.

    Mais essayons de voir si on peut trouver une solution, même à ces cas extrêmes qui sont en général des cas pathologiques, de personnes qui sont vraiment malades. Je crois qu’il y a ici deux pistes de recherche. Si la personne qui nous fait du mal continue à vivre dans la société, c’est qu’elle peut encore être guérie quelque part. Alors il faut voir si cette personne n’est pas elle-même tellement blessée par la vie, par des violences subies, qu’elle n’a plus confiance en personne et finalement en elle-même.

    Combien on connaît de ces personnes qui ont changé complètement le jour où elles ont trouvé sur leur route, pour la première fois, quelqu’un qui les acceptait comme elles étaient, même avec le mal et la violence qu’elles portaient apparemment. Car le véritable pardon n’est pas seulement tourné vers le passé, vers le mal qu’on a reçu, mais surtout tourné vers l’avenir. Pardonner de tout son cœur, c’est croire que je peux encore faire confiance au positif que cette personne doit porter quelque part dans son cœur, même si ce positif semble bien caché. Alors ce véritable pardon peut faire des miracles. Et il peut être important de vivre ce pardon avec quelqu’un d’autre, car en unité on a beaucoup plus de force et de courage.

    Mais si ces personnes qui continuent à faire du mal, si elles sont vraiment malades et déséquilibrées, c’est sans doute mieux de les éviter. En tous cas là aussi, il faut toujours chercher à résoudre ce genre de problèmes ensemble avec d’autres. Ne jamais se trouver isolé et finalement désespéré, tout seul, enfermé dans un problème insoluble qui ne peut nous faire que du mal.

     

    Et le pardon sera alors de se dire, comme Jésus sur la croix : « Ils ne savent pas ce qu’ils font ! » Allez savoir pourquoi une personne fait du mal. Dieu seul sait le mal que cette personne elle-même a subi avant d’en faire subir aux autres. Et le pardon sera ici aussi de ne jamais se permettre de juger, même le pire des criminels. Laissons le jugement aux tribunaux et soyons en nous en paix avec toute l’humanité : c’est une vertu qui se développe en s’exerçant et qui donne finalement tellement de liberté et de sérénité intérieures.


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  • Oui, j’ai bien mis ce nouvel article dans ma rubrique « Passepartout », parce que je suis persuadé que le pardon est un des plus grands passepartouts pour la paix et la liberté intérieures et même pour le bonheur !

    J’ai promis à une lectrice, il y a quelques jours, d’essayer de répondre au commentaire qu’elle venait de faire à une phrase que j’avais publié sur le pardon.

    Et je commence par demander pardon à cette lectrice si ma réponse ne la satisfait pas pleinement. Le sujet du pardon est tellement délicat. On ne pourra jamais se mettre complètement à la place de l’autre qui a subi des torts, des injustices, du mal de toutes sortes.

    Cette amie m’écrit : « Il y a des choses qu’on pardonne mais qu’on n’oublie pas… malheureusement. » C’est tout à fait vrai. On ne peut pas d’ailleurs distinguer en quelques lignes entre toutes les sortes de maux que l’on pourrait avoir à pardonner. Un malentendu peut être vite oublié, si on a réussi à se réconcilier avec l’autre. Mais il est des situations où l’on pardonne sans plus jamais pouvoir rencontrer l’autre qui est parti peut-être dans un pays lointain ou qui n’est même plus sur cette terre.

    Il est des maux qui laissent des traces, physiques ou psychologiques pour toujours. Qui peut oublier les années de souffrance d’une guerre, surtout si l’on porte dans sa chair ou sa conscience des cicatrices qui ne disparaitront jamais ?

    Mais là je voudrais dire à mon amie, que le problème n’est pas si on oublie ou non le mal qui nous a été fait. Le pardon est une sorte de miracle qui permet parfois de revoir passer devant ses yeux des moments terribles que l’on a vécus et de les transformer en positif. Je pense à un grand ami, toute sa vie sur sa chaise roulante, à cause d’une balle reçue au début de la guerre du Liban et qui lui a sectionné la colonne vertébrale. Tout le reste de sa vie, il a réussi à transformer son handicap en source d’amour pour les autres, quels qu’ils soient. Il était en paix avec lui-même, il rayonnait de bonheur et d’amour, il avait transformé ce crime qu’il avait subi et qu’il ne pouvait pas oublier, puisque chaque instant de sa vie en était conditionné, en une énergie positive qui semait la joie et le courage autour de lui.

    Exemple extrême sans doute, et ici les comparaisons ne peuvent pas servir à grand-chose, mais exemple qui nous dit que chacun a sans doute au fond de lui une clé, un passepartout pour le pardon qui peut devenir source de lumière inattendue. Facile à dire, et je sais que la réponse d’un blog est bien trop rapide pour entrer dans la profondeur d’un drame humain, mais il y a déjà là une piste de recherche. Ce qui est sûr, c’est que le pardon est même utilisé de nos jours comme technique de guérison pour des problèmes psychologiques ou spirituels. Mais comme pour toute technique de guérison, on ne trouve pas forcément le remède qui nous convient du premier coup. On doit souvent chercher, tâtonner, avant de trouver peut-être la formule miracle, si jamais on la trouve.

     

    Il est des torts subis qui nous accompagneront peut-être jusqu’à la fin de notre vie. Mais là encore, c’est en se jetant dans des relations positives avec les autres qu’on finira par s’en sortir. Pardonner c’est parfois tout simplement ne pas rester enfermé sur soi-même et le mal reçu, mais continuer à vivre de manière positive avec les autres comme si tout allait bien en nous, comme une maman qui continue à donner tout son amour à ses enfants, comme si de rien n’était, même si son mari l’a abandonnée pour toujours. Chacun porte en lui la source de sa propre guérison que sans doute personne ne pourra lui dicter de l’extérieur.


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