• N’avez-vous jamais pensé que les fautes, les erreurs, les bêtises peuvent être un véritable passepartout pour le progrès ? Mais comment ça ? Je vais vous l’expliquer rapidement en quelques mots.

    D’abord, mon article de ce matin est né d’une conversation très intéressante avec un de mes amis, professeur d’université, qui affirmait que les nouvelles générations nous dépasseront, car elles sont bien plus intelligentes et ouvertes que nous en fin de compte.

    Opinion à contre-courant ? Sans doute, car l’homme a en général le défaut de voir ce qui manque aux gens qui viennent après lui, comme si dans le passé nous avions accumulé tellement de sagesse et que les jeunes générations étaient en train de tout gâcher. Qui a raison dans ce conflit ? Probablement un peu les deux points de vue.

    Mais si l’on faisait un pas de plus dans notre réflexion, puisque nous sommes persuadés tout de même que l’homme est intelligent, puisque moi je suis homme et je suis intelligent ? Une bonne dose d’orgueil dans tout cela ? Oui, peut-être, mais on ne peut nier que l’homme est le joyau de l’univers et qu’aucun être, à notre connaissance, n’a de telles capacités de comprendre, de penser, d’analyser, de connaître…

    Il est vrai qu’en même temps nous sommes bien lents à comprendre et qu’aussi tellement d’intérêts égoïstes nous aveuglent et nous empêchent de tirer certaines leçons de l’histoire. Il n’empêche que l’humanité progresse. Nous n’en sommes plus aujourd’hui à l’époque où l’esclavage semblait normal, où la femme était reléguée au rang d’« homme » de seconde catégorie, où la dictature d’une seule personne semblait une fatalité. Certains pas ont été faits, dont il est difficile de revenir en arrière.

    Alors il est bien normal que les nouvelles générations finissent par se rendre compte de certaines vérités que nous-mêmes n’avons pas eu le courage de regarder en face. Les riches qui deviennent toujours plus riches, alors que les pauvres deviennent toujours plus pauvres, finiront bien par s’apercevoir que si le reste du monde continue à s’appauvrir ils n’auront bientôt plus personne à qui vendre leurs richesses. Les marchands d’armes finiront bien par constater que de moins en moins de peuples sont prêts à partir en guerre et que faire la guerre chez les autres finit par retomber sur soi, tôt ou tard. Les mensonges semblent se généraliser en ce moment dans les médias ou la politique ? C’est une sorte de crise d’adolescence de la mondialisation, mais on verra bien vite que plus personne ne croit plus personne et que la sincérité et la transparente sont tout de même bien plus efficaces. On est angoissé parce qu’une personne à notre avis incapable va être élue aux prochaines élections ? Ce n’est pas la fin du monde : laissons cette personne faire quelques bêtises et le peuple finira par comprendre la leçon.

    Je sais que tout cela est bien trop lent de notre point de vue. Mais, avant de juger toujours les autres d’être incompétents et stupides, essayons de nous souvenir de toutes les erreurs que nous avons commises nous aussi dans notre vie. Alors nous commencerons à voir qu’il existe une lumière qui ressort des erreurs passées, de nos erreurs comme de celles des autres. Les fautes sont pénibles, mais elles peuvent aussi devenir lumineuses sur notre route si nous savons en retirer à chaque fois la leçon indirecte qu’elles nous enseignent !

     

     


    1 commentaire
  • C’est ce qu’affirme un de mes lecteurs en réponse à certains de mes propos sur l’unité : « Je suis moi et pas toi ». C’est clair, c’est ce qu’on appelle une lapalissade. Jean n’est pas Michel et encore moins Annie, tout le monde le voit et le sait ! Et pourtant…

    Je crois et je suis convaincu, par l’expérience de toute une vie, que cette « vérité » n’est pas entièrement vraie. Car je ne suis pas une pierre qu’on ne confondra jamais avec un morceau de bois. Je suis un homme, ce qui veut dire toujours une réalité mystérieuse difficile à cerner ou à analyser.

    Problème philosophique qui ne change rien à la vie de tous les jours ? Non, car le jour où je découvre que, quelque part, je suis aussi toi et toi tu es aussi moi, toute ma vie va changer. L’autre ne va plus me faire peur pour commencer, comme quelqu’un que je fuis au fond de moi-même parce qu’il essaye de m’envahir, de me posséder ou de me dominer. Oui, je sais bien que toutes ces déformations existent, mais notre vie n’est pas faite que d’accidents et de déformations ; la voir ainsi serait d’un pessimisme noir !

    Et qu’est-ce que cela voudrait dire que je suis toi et que toi tu es moi ? On dira qu’un part de moi-même c’est toi ? Non, pourquoi une part de moi-même et quelle part, alors ? Un sentiment, une idée, une conviction, ce serait toi en moi qui m’a influencé ? Peut-être en quelque sorte. Mais tout est beaucoup plus profond et mystérieux que cela.

    Ce qui est vrai, c’est que lorsqu’on aime quelqu’un, on se sent transformé, épanoui, libéré et beaucoup plus soi-même qu’auparavant. On sent que l’autre nous imprègne, respire même au fond de nous et l’on ne se sent absolument pas diminué par cette invasion bénéfique, bien au contraire. On sent que, tout à coup, notre vie est en train de se réaliser pleinement, car cette relation avec l’autre nous fait découvrir, au plus intime de nous-mêmes, des énergies insoupçonnées, des facultés cachées, un trésor que nous avions en nous sans même nous en rendre compte. Voilà que l’autre, différent, nous révèle à nous-mêmes le plus beau de notre personnalité et nous enrichit en même temps de son trésor à lui. Mais son trésor à lui, qui nous pénètre, va passer par le filtre de notre « moi », je ne vais jamais devenir une copie de l’autre, je vais être encore plus moi-même, mais teinté de l’autre et fier de l’être.

     

    Lorsqu’on a commencé à faire cette expérience avec quelques personnes particulièrement proches, on s’aperçoit que l’on peut vivre cette même relation avec tout le monde, avec bien sûr les limites de temps et d’espace qui nous conditionnent sur cette terre. Mais ces conditionnements ne sont pas une véritable limite si l’on sent qu’en chaque homme, en chaque femme, je rencontre au fond un peu toute l’humanité.


    2 commentaires
  • Où en sommes-nous de nos passepartouts pour le bonheur, pour la paix intérieure, la réalisation de soi-même, la liberté, la vérité… ? En deux ans je vous en ai déjà proposé quelques-uns. Aujourd’hui je voudrais vous proposer un passepartout extraordinaire : c’est tout simplement « l’autre ».

    Mais entendons-nous bien sur quel « autre ». Cet « autre » doit à la fois être tellement semblable à moi et tellement différent. C’est au fond la base de toute amitié et de tout amour. Je ne peux pas aimer un morceau de bois. Je sais que je peux aimer la nature, un animal, une œuvre d’art, mais ce sera un amour à sens unique, car on ne peut pas y trouver de réciprocité, comme dans l’amitié ou l’amour pour une autre personne humaine. A moins qu’à travers l’œuvre d’art s’établisse une communion avec l’artiste, mais cela reste en général trop anonyme.

    Oui, pour aimer l’autre, il faut qu’il soit comme moi une goutte d’humanité, avec tout ce qui rend l’homme tellement unique, mais il faut qu’il soit très différent pour pouvoir m’attirer. Et c’est là que l’autre commence à devenir pour moi un véritable passepartout. Car l’autre est un « moi » comme moi et c’est déjà tellement étonnant. Il m’aide donc à me comprendre moi-même comme un « toi » en face de lui, et à comprendre ce qui fait de moi un homme ou une femme comme lui ou comme elle, mais avec des caractéristiques uniques, même dans leur ressemblance.

    Sans les autres, je ne serais jamais devenu « moi-même ». Mais quel « moi-même » suis-je devenu ? Un moi-même très fier de soi qui a décidé de rester tel qu’il est et qui veut s’opposer maintenant au monde entier, ou un moi-même qui a compris que toute la vie peut être une aventure immense d’amour réciproque où chacun enrichit l’autre à tour de rôle de ce qui lui manque encore, pour devenir des hommes aux dimensions de toute l’humanité ?

    Facile à dire tout ça. On sait bien que la rencontre avec l’autre différent est si souvent source de conflits interminables. Jean-Paul Sartre, dans un moment de pessimisme terrible, avait même affirmé que « l’enfer c’est les autres ». Alors ce serait mieux de s’isoler pour se protéger ? Penser que l’autre est seulement un danger qui me menace et qui m’empêche d’être moi-même ?

    Je crois que c’est une question de confiance. De confiance en soi-même d’abord : ne pas penser que je suis tellement fragile que tous les autres vont automatiquement me faire du mal ; ce serait bien triste. Et en même temps confiance en l’autre. Avec prudence, certainement, sans brûler les étapes. Mais si l’autre trouve en nous cette confiance, il nous la rendra certainement un jour ou l’autre. Et alors chaque rencontre avec l’autre devient la joie de s’accueillir dans la réciprocité, de se découvrir chaque fois avec un regard tout neuf, de s’émerveiller de ce qui est justement unique dans l’autre et qui me fait en même temps respirer. Car nous avons toujours besoin de sortir de nous-mêmes, d’élargir notre esprit et notre cœur sur des horizons plus vastes, moins monotones, pour faire l’expérience de tous les aspects de la vie que nous n’aurions jamais pu imaginer en restant tout seuls dans notre coin.

    Je sais qu’il y a aussi l’autre qui se présente comme un concurrent, un adversaire, une menace ou même un ennemi. J’ai fait si souvent l’expérience que même cet « autre » là est encore une chance pour nous de découvrir quelque chose de nouveau et de nous enrichir. Car cet autre va nous obliger à mieux comprendre nos limites, à réfléchir un peu plus sur nos faiblesses et nos peurs, à vaincre nos propres démons qui ressemblent si souvent aux démons de l’autre. Si nous nous levons chaque matin en pensant que toutes les rencontres que nous ferons au cours de la journée peuvent être une chance véritable, un passepartout pour plus d’humanité, alors la vie sera toujours plus belle, plus forte, plus dynamique, même avec toutes ses épreuves et peut-être grâce à toutes ses épreuves. En tous cas, ce n’est pas en discutant de toute cette affaire qu’on se convaincra de la vérité d’une telle vision des relations humaines, mais c’est en s’y essayant, jour après jour, prêts à recommencer après chaque échec et à continuer sans relâche.

     

     


    votre commentaire
  • Je remercie beaucoup May d’avoir réagi par un beau commentaire à une phrase de Jiddu Krishnamurti que je venais à peine de publier : c’est comme cela que s’enrichit notre blog !

    Krishnamurti disait : « C’est la vérité qui libère, et non les efforts qu’on fait pour être libre. » A quoi May répond, justement : « Mais parfois la vérité nous mène droit en prison et adieu la liberté. Toute vérité n’est pas bonne à dire, toujours et partout. » Et notre lectrice a bien raison.

    Encore une fois, toute phrase ou tout article d’un blog ne pourra évidemment être complet, ce sera toujours une sorte de caricature de la réalité qui, elle, est tellement plus complexe. Mais revenons tout de même sur la phrase de notre sage indien, pour essayer de la comprendre plus en profondeur.

    Il faudrait d’abord commencer par distinguer la vérité et les vérités. Il est des vérités pratiques, concrètes, palpables et vérifiables sur lesquelles il est facile de s’entendre. Si ma chemise est rouge, il est vrai qu’elle n’est pas bleue. Si aujourd’hui il pleut, je ne peux pas dire qu’il fait beau temps. Si ce livre a coûté trois euros à mon libraire, il ne peut pas me le vendre à vingt euros en prétendant qu’il lui en a coûté quinze, à moins qu’il ne soit malhonnête. Mais ce n’est évidemment pas de ces vérités terre à terre qu’il s’agit ici.

    La vérité dont parle notre philosophe, c’est le « mystère » de la vérité que personne ne possède, et qui fait à la fois la beauté et le drame de notre vie sur terre. Car chacun est conscient que « la vérité » existe, au niveau de l’esprit, de la pensée, du cœur, de la foi… Mais cette vérité, que l’on sent tellement importante pour donner un sens à notre vie, n’est souvent pas claire du tout. C’est pour cela qu’on se bat pour la vérité, on se dispute, on finit même par faire stupidement des guerres au nom de je ne sais quelle vérité, alors que la vérité au cœur de l’homme devrait normalement l’aider à construire la paix.

    Alors comment faire lorsqu’on n’est pas d’accord sur la vérité ? Apprendre d’abord à avoir avec elle une relation bien humble, car jamais je n’arriverai à enfermer la vérité dans mon pauvre esprit toujours limité, même si je suis un génie. Apprendre aussi que c’est tous ensemble que nous pouvons parvenir à la vérité, car seule l’humanité dans son harmonie peut être le reflet de la vérité.

    Plutôt que de vouloir comprendre ou posséder la vérité, je découvre peu à peu que ce serait mieux de laisser cette vérité vivre en moi, bien au-delà de ce dont je peux moi-même être conscient. Quand on a fait cette découverte, on comprend tout à coup que la vérité n’est pas d’abord une réalité qui se pense, qui se dit ou qui s’exprime, même si tout cela est légitime. La vérité est d’abord une réalité qui se vit, ou mieux encore que l’on laisse vivre en soi et dans nos relations avec les autres.

    Lorsqu’on laisse la vérité nous pénétrer, on apprend vraiment chaque jour à se libérer de tous les égoïsmes et de tous les conditionnements qui nous limitent et qui nous empêchent d’avoir une relation vraie avec nos compagnons de route. Je crois que c’est cela surtout que voulait nous dire Krishnamurti. C’est aussi cela que Nelson Mandela affirmait lorsqu’il parlait de libérer en même temps l’opprimé et l’oppresseur : seule la vérité peut faire une tel miracle !

    Mais revenons sur la deuxième partie de notre citation : la vérité libère et non pas « les efforts qu’on fait pour être libre. » Pourquoi cette constatation ? Parce que les efforts qu’on fait pour être libre sont en général par opposition aux autres. Lorsque je sens que l’autre m’empêche d’être moi-même, qu’il limite ma liberté, voilà que je fais de violents efforts pour me dégager de son emprise, de la prison dans laquelle je me sens, pour essayer de me trouver finalement libre, mais sans jamais y parvenir. Car la liberté acquise tout seul dans mon coin ou avec seulement quelques « amis fidèles qui me comprennent », mais en réaction avec tout le reste de la société, n’est qu’un piège, une prison encore plus forte que la précédente, où je suis en train de m’enfermer pour toujours.

    La véritable liberté, celle de la véritable vérité, c’est celle qui nous laisse nous guider vers la solidarité avec les autres, vers la paix, l’unité, l’harmonie. Tout cela est tellement difficile à construire, mais il n’y a pas d’autre chemin pour y parvenir. Tous ceux qui ont essayé d’autres méthodes ont lamentablement échoué au cours de l’histoire de l’humanité.

     

    Alors bien sûr, ce projet est tellement délicat et difficile qu’il faut s’y mettre avec sagesse, avec patience, en tissant peu à peu des relations harmonieuses avec le plus de gens possible. Et c’est là qu’on apprend qu’il faut vivre avant de parler. Car, comme le dit si bien May, « toute vérité n’est pas bonne à dire, toujours et partout. » Il ne s’agit donc pas de dire la vérité, mais de la laisser grandir en nous et au milieu de nous. Alors, si nous avons découvert au moins une partie de cette vérité mystérieuse et si l’on voit sur notre visage la joie de cette découverte, ce seront les autres qui viendront nous demander notre secret et alors ce sera le moment de parler. Toute parole prématurée ne sert qu’à diviser encore plus les esprits car elle est construite sur le sable des belles idées en l’air et non pas sur le roc d’une vérité profondément vécue qui parle d’elle-même.


    votre commentaire
  • Les problèmes de l’environnement, la peur d’un changement climatique qui devienne dangereux pour l’humanité, ont eu cela de positif que, un peu partout dans le monde, on porte de plus en plus l’attention sur toutes les matières qui pourraient être recyclées et servir encore, au lieu d’être simplement jetées dans les ordures sans réfléchir parce qu’elles ne nous servent plus pour l’instant.

    Mieux encore, il y a de plus en plus d’artistes qui vont chercher dans les ordures les objets usés par le temps et dont personne ne veut plus et ils en font des œuvres d’art pleines de poésie, d’humour et d’humanité. Comme notre ami Ciro de Loppiano qui fait désormais des expositions dans de nombreux pays avec ses assemblages incroyables où se mêlent le bois, le plastique, le métal ou d’autres matériaux encore dans une harmonie toujours renouvelée.

    Mais tout cela n’est qu’une brève introduction à notre sujet d’aujourd’hui. Je voudrais vous parler du « temps » et trouver avec vous des solutions pour « recycler » le temps perdu, le temps gâché, le temps qui s’écoule dans l’ennui ou l’impatience et dont on attend seulement qu’il s’en aille au plus vite. Et je vais vous demander de me donner vous-mêmes des idées car vous en avez certainement beaucoup.

    Ce qui saute à l’esprit c’est que notre vie est finalement bien courte et voilà qu’on perd parfois la moitié de son temps sans en profiter. Temps définitivement perdu, à jeter dans les oubliettes de notre mémoire, comme on jette une vieille paire de chaussures dans la poubelle ?

    La première idée qui me vient à l’esprit, c’est qu’on apprenne d’abord à mieux profiter de l’instant présent. C’est une découverte qu’ont faite tous les grands hommes qui ont transformé l’histoire. Au lieu de « perdre mon temps » à pleurer sur le passé qui m’a déçu ou à m’angoisser à l’avance en pensant au futur qui me menace, commençons d’abord à « recycler » le passé et le futur en moment présent et nous retrouverons certainement une sérénité que nous avions perdue.

    Mais l’instant présent lui-même est fait d’une foule de moments que nous trainons comme un poids terrible dont nous aimerions tant nous débarrasser. La vie nous est donnée dans le temps et seulement dans le temps, et voilà qu’au lieu de remercier Dieu ou ceux qui nous ont donné cette vie d’une manière ou d’une autre, nous passons à côté de ce trésor sans le regarder ou en le regardant de travers.

    Mais commençons ici par quelques exemples tout simples et vous-mêmes allez en trouver d’autres. Il y a d’abord tous ces moments d’attente insupportable, lorsque quelqu’un n’arrive pas au rendez-vous que nous avions fixé avec lui. Temps inutile, gâché irrémédiablement ? Si je vous raconte qu’il y a quelques mois, j’allais attendre deux amis à l’aéroport et j’apprends au dernier moment que l’avion va avoir deux heures de retard. C’était vraiment ridicule. Surtout qu’en général je m’informe à l’avance si l’avion va atterrir à l’heure, mais ce jour-là je ne l’avais pas fait. Eh bien, au lieu de me plaindre, j’en senti quelque part que ces deux heures allaient être un cadeau-surprise où je pouvais « recréer » le temps. Je me suis assis et je me suis mis à pénétrer par l’esprit dans le cœur de tous ces gens qui attendaient, eux aussi, probablement des amis ou des êtres chers. Combien d’émotions et d’humanité j’ai contemplé ! Combien j’ai trouvé dans toutes ces personnes parfois joyeuses, parfois préoccupées des frères et des sœurs qui m’ont ému !

    Et comme j’ai toujours sur moi des feuilles de papier et un crayon, je me suis mis à écrire, je me suis mis à penser au sens de la vie, j’ai « recyclé » ce temps « perdu » en un océan de créativité, qui m’a d’ailleurs apporté un tas d’idées nouvelles pour les articles de notre blog.

    Et quand mes amis sont arrivés, j’étais tout joyeux pour les recevoir, pas du tout fatigué et inquiet, je crois qu’ils ont été touchés par mon accueil, parce que ce n’était pas moi seulement qui les accueillais, mais toute cette humanité qui avait pénétré en moi en m’enrichissant…

     

     


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique