• J’ai commencé ce mois de février par un article bien spécial que je dédie à tous mes fidèles lecteurs : « 50 ans au Moyen Orient » dans la rubrique « Découvertes ». J’ai essayé de dire en quelques mots la joie de pouvoir fêter cette année mon jubilé d’or de 50 ans passés au Liban et au Moyen Orient. Une aventure extraordinaire remplie de joies et de souffrances partagées avec tous ces amis qui m’ont changé la tête et le cœur et que je ne pourrai remercier qu’en continuant jusqu’à la fin de mes jours à vivre avec eux, avec vous, cet idéal que j’ai rencontré au fil du temps d’accueillir l’autre et de lui donner la vie qui coule au fond de moi…

    Puis l’essentiel des publications de ce mois, que chacun a vécu au Liban confiné à la maison, a été d’avancer dans la lecture et la méditation du chapitre 24 de l’Evangile de Matthieu, dans « Perles de la Parole ». « De Marc à Matthieu 24 » du 3 au 18 février (articles 1 à 7). Puis « Matthieu 24 » le 20 du mois, pour essayer de donner un regard synthétique sur ce chapitre exceptionnel. Et enfin quelques nouvelles « Perles de la Parole » : « Nous sauver tous ensemble », le 22 février, « Comme au temps de l’arche de Noé », le 24, et « Toujours prêts à l’accueillir », le 26.

    A cela il faut ajouter deux articles dans « Accueil » pour dire aussi la joie de fêter le « 6e anniversaire de notre blog » (articles 1 et 2), le 10 et le 12 février. Je m’étais lancé, un peu hésitant, dans ce beau chantier le 10 février 2015 et, grâce à vos encouragements, vos commentaires, vos remerciements ou vos critiques constructives, nous sommes toujours là tous ensemble, pour tâcher de semer un peu de lumière et d’espoir autour de nous, dans ce monde qui en manque tellement !


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  • « Tenez-vous donc prêts vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » (Mt 24,44)

    Ici encore, il y a deux manières bien différentes d’interpréter cette phrase de Jésus. La première c’est une réaction d’inquiétude, celle du serviteur qui a peur que son maître arrive à l’improviste et qu’il soit puni. Un pauvre serviteur déjà tout seul dans son coin et qui tremble à l’avance car il ne sait compter que sur lui-même. C’est la réaction de quelqu’un qui n’a confiance ni en son maître ni en lui-même ni dans les autres, qui est esclave de la loi et des apparences extérieures… et qui n’a donc rien compris au message de Jésus.

    L’Evangile de Matthieu est rempli de ces descriptions effrayantes qui deviennent angoissantes… pour celui qui n’a pas compris que tout l’esprit de Jésus est un esprit d’amour et de miséricorde, l’esprit de celui qui n’est pas venu pour juger ou condamner, mais pour sauver les malades et les pécheurs que nous sommes.

    Il nous a pourtant bien dit de chercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste nous sera donné par surcroit, parce que le Père nous aime et il sait ce dont nous avons besoin. Alors, bien sûr qu’une telle phrase va nous pousser à aimer encore plus, mais pas par crainte, simplement parce que nous avons trouvé en Jésus notre équilibre et notre paix, la paix intérieure et la paix dans nos relations avec les autres.

    Et à partir de là non seulement il n’y a plus d’inquiétude à avoir, puisque nous serons toujours avec lui, nous savons à chaque instant où il se trouve, nous le voyons arriver, nous suivons tous ses mouvements. Et si par hasard nous avons été distraits un moment, Jésus est venu pour donner sa vie pour nos limites et nos faiblesses. Et puis, si nous faisons sa volonté qui est d’aimer notre prochain et d’être unis au nom de Jésus, l’attente de l’arrivée de Dieu est encore plus belle et plus sereine, car c’est ensemble que nous allons l’accueillir. Son arrivée sera alors une fête, celle de la venue de l’Epoux que Jésus nous a déjà décrite. Et nous allons nous aider les uns les autres à rendre cette fête encore plus belle…


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  • « L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé à l’époque de Noé. » (Mt 24,37)

    C’est incroyable combien cette image de l’arche de Noé me revient souvent à l’esprit ces derniers temps. Avec cette pandémie qui n’en finit pas de nous envahir, avec ces catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme, comme l’explosion du port de Beyrouth… Quand on se sent encore vivant et intact, cela fait une drôle d’impression…

    Mais comment comprendre cette image que Jésus lui-même nous rappelle ? Devons-nous le remercier de nous avoir préservés et de faire partie d’un groupe de privilégiés que Dieu aurait aimés finalement plus que les autres ? Ce serait ne rien comprendre à tout le message de l’Evangile.

    Car la Bonne Nouvelle de la venue du Royaume sur terre sera toujours que Dieu est venu pour donner sa vie divine à toute l’humanité et la sauver. Mais comme il veut respecter notre liberté et ne peut donc pas nous sauver contre notre volonté, Dieu cherche toujours un juste, ou une juste ou un groupe de justes qui soient prêts à l’accueillir, à le laisser pénétrer en eux pour Le porter ensuite à toute cette humanité malade.

    Car Dieu ne cessera jamais d’aimer tous ses enfants. Lorsqu’il disait dans l’Ancien Testament qu’il allait sauver une ville s’il s’y trouvait encore seulement une dizaine de justes, c’est que d’un côté il ne peut pas obliger les hommes à le suivre et à être sauvés, mais en même temps qu’un seul petit groupe de quelques personnes décidées à recevoir l’amour de Dieu et à le partager avec les autres suffit pour que commence dès maintenant le relèvement et la guérison de toute l’humanité.

    Dieu n’a pas appelé Marie ou les disciples pour qu’ils se sentent meilleurs que le reste de l’humanité, mais pour qu’ils soient simplement le canal nécessaire à l’avènement du Royaume de Dieu parmi les hommes. Dieu ne peut réaliser le salut du monde que par l’intermédiaire de quelques hommes qui acceptent d’entrer avec Lui dans son plan de salut et d’amour.

    Alors si nous sommes la famille de Noé d’aujourd’hui ce n’est pas pour nous enorgueillir de ne pas être comme le reste des hommes, comme le faisaient justement ces mauvais pharisiens que Jésus vient à peine de dénoncer, mais pour devenir simplement pour toujours les collaborateurs de l’amour de Dieu pour l’éternité. Une responsabilité incroyable et en même temps toute naturelle, car c’est Dieu qui fera ensuite tout le travail. Mais il a besoin de nous au départ. Et il aime chaque homme comme il nous aime.


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  • « A cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira. Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé. » (Mt 24,12-13)

    Alors, là, c’est une phrase extraordinaire qu’il faut bien lire si l’on ne veut pas faire un contresens horrible et dénaturer complètement le message de tout l’Evangile. Car il y a ici deux clés de lecture possibles et qui sont pratiquement incompatibles l’une avec l’autre.

    Si l’on en reste à une vision individualiste de la religion, basée sur le salut de soi-même coûte que coûte sans pratiquement se préoccuper de ce qui arrive aux autres, la fin du monde serait un peu comme le fameux naufrage du Titanic. Catastrophe totale que personne n’avait prévue avec une telle ampleur. Et donc panique totale. Sauve qui peut ! On ne parviendra pas à sauver tout le monde, alors au moins je vais essayer de me sauver moi-même. Le mal est si fort que je vois autour de moi-même les personnes que j’aime aller vers la perdition, ne plus même être capables de vivre la moindre charité avec les autres…

    Alors, je vais essayer, moi au moins, de persévérer, avec la grâce de Dieu et de m’en tirer. Moi, je ne me suis pas laissé entraîner par le mal comme les autres, j’ai gardé en moi la charité que Dieu m’a donnée et j’espère bien qu’à la fin je vais m’en sortir et gagner ce salut qui m’attend. C’est évidemment une caricature que je fais, mais n’est-ce pas cette vision égoïste de la religion qui a fini par vider la plus grande partie de nos églises d’Occident ? Ne voit-on pas dans une telle attitude la pire hérésie des pharisiens que Jésus dénonçait il y a 2000 ans dans ce même chapitre se reproduire exactement de nos jours de la même façon ?

    Heureusement qu’il y a une autre clé de lecture tellement plus belle, tellement plus proche du cœur de Dieu. C’est bien vrai que la charité se refroidit quand le mal est trop fort. Mais il y aura toujours des personnes capables de vaincre le mal et de laisser cette charité, cet amour, brûler au fond de leur cœur. Et c’est là qu’il faut essayer d’être bien humbles, de ne pas se croire supérieurs au mal qui nous entoure, de reconnaître notre faiblesse et de demander de l’aide à Dieu et à notre prochain. Car ce ne sera jamais seul que je parviendrai à passer à travers une telle épreuve. C’est là qu’intervient la force de l’unité et de l’amour réciproque au nom de Jésus, qui fait que Jésus Lui-même vient prendre la situation en main et en Lui le salut est assuré.

    Mais quel est ce salut ? Encore une fois ce n’est pas seulement le paradis qui nous attend après la mort. Car le salut c’est la vie de la Trinité parmi nous qui commence déjà sur cette terre. Et cette vie de la Trinité ne peut jamais se vivre chacun tout seul, ce serait un contresens absolu. Alors, bien sûr que nous devons persévérer, mais ensemble avec d’autres frères et sœurs qui cherchent comme nous à suivre le Christ et ce salut sera de nous jeter tout de suite avec le Christ pour sauver le reste de l’humanité en péril, prêts à donner notre vie, notre cœur, notre temps pour que le Royaume de Dieu se répande toujours plus autour de nous. Alors la vision change. Nous ne pensons même plus à nous sauver nous-mêmes égoïstement, mais nous nous préoccupons d’abord des autres (c’est cela la véritable charité) et Jésus Lui-même se préoccupera de nous. C’est tellement plus simple…

     


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  • Jésus vient de terminer sa terrible diatribe contre les scribes et les pharisiens en pleurant sur Jérusalem qui « tue les prophètes », en avertissant que bientôt le Temple allait rester désert et en déclarant pour finir : « Vous ne me verrez plus jusqu’au jour où vous direz : ‘Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.’ » Les disciples devaient être évidemment complètement perdus, bouleversés. Matthieu va reprendre maintenant une grande partie du chapitre 13 de Marc où Jésus s’adresse pour la dernière fois aux disciples. Pour Matthieu, c’est le cinquième et dernier discours de Jésus, qui se terminera par le fameux chapitre 25, celui du jugement dernier.

    « Jésus était sorti du Temple et s’en allait, lorsque ses disciples s’approchèrent pour lui faire remarquer les constructions du Temple. Alors il leur déclara : ‘Vous voyez tout cela, n’est-ce pas ? Amen, je vous les dis : il ne restera pas ici pierre sur pierre ; tout sera détruit.’ Puis, comme il s’était assis au mont des Oliviers, les disciples s’approchèrent de lui à l’écart pour lui demander : ‘Dis-nous quand cela arrivera ?’ » Et il ajoute, par rapport à Marc : « Dis-nous quel sera le signe de ta venue et de la fin du monde. »

    « Jésus leur répondit : ‘Prenez garde que personne ne vous égare. Car beaucoup viendront sous mon nom, en disant : C’est moi, le Messie, et ils égareront bien des gens.’ » Marc avait dit simplement : … « en disant : C’est moi. » Et commence alors, comme chez Marc, la description effrayante de cette fin des temps. « Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerre. Attention, ne vous laissez pas effrayer, car il faut que cela arrive, mais ce n’est pas encore la fin. On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume ; il y aura ça et là des famines et des tremblements de terre. Or tout cela n’est que le début des douleurs de l’enfantement. On vous livrera aux tourments. » Et Matthieu ajoute ici : « On vous tuera, vous serez détestés de toutes les nations à cause de mon Nom. Alors beaucoup succomberont ; ils se livreront les uns aux autres, se haïront les uns les autres. »

    « Quantité de faux prophètes se lèveront et ils égorgeront bien des gens. » Et Matthieu ajoute : « A cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira. » Puis il continue comme Marc : « Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé. Et cette Bonne nouvelle du Royaume sera proclamée dans le monde entier ; il y aura là un témoignage pour toutes les nations. Alors viendra la fin. »

    Et notre Evangile continue ici avec les mêmes scènes apocalyptiques terrifiantes que Marc nous avait déjà proposées. « Lorsque vous verrez le Sacrilège Dévastateur installé dans le Lieu Saint… alors, ceux qui seront en Judée, qu’ils s’enfuient dans la montagne…Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver ni un jour de sabbat, car il y aura une grande détresse, comme il n’y en a jamais eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, et comme il n’y en aura jamais plus. Et si le nombre de ces jours-là n’était pas abrégé, personne n’aurait la vie sauve ; mais à cause des élus, ces jours-là seront abrégés… Voilà que je vous ai tout dit à l’avance… Comme l’éclair qui part de l’orient brille jusqu’à l’occident, ainsi se produira la venue du Fils de l’homme… Aussitôt après la détresse de ces jours-là, le soleil s’obscurcira et la lune perdra son éclat. Les étoiles tomberont du ciel et les puissances célestes seront ébranlées. Alors paraîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme ; alors toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine [remarque originale de Matthieu] et verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec grande puissance et grande gloire. Il enverra ses anges au signal retentissant de la trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre coins du monde, d’une extrémité des cieux jusqu’à l’autre. »

    Et après toute cette description à couper vraiment le souffle, le ton se calme tout d’un coup et Jésus commente simplement : « Que la comparaison du figuier vous instruise : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent ses feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez tout cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront jamais. Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges des cieux, pas même le Fils, mais le Père seul. »

    Et notre chapitre va se terminer avec des passages qui sont cette fois-ci nouveaux par rapport à Marc. « L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé à l’époque de Noé. A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche. Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a engloutis : tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme. Deux hommes seront au champ : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée. » Marc disait alors : « Veillez donc car vous ne savez pas quand ce temps viendra. » Et Matthieu : « Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. » Matthieu continue ensuite : « Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

    Marc avait terminé son récit par la comparaison avec un homme qui était parti en voyage et avait donné tout pouvoir à ses serviteurs pendant son absence. Chez Matthieu, c’est à peu près la même image que l’on retrouve : « Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit : ‘Mon maître s’attarde’, et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, son maître viendra le jour où il ne l’attend pas et à l’heure qu’il n’a pas prévue : il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Marc avait simplement parlé de serviteurs endormis.  

    Un chapitre tout de même extraordinaire. Des descriptions terrifiantes et Jésus qui nous dit : « Ne vous laissez pas effrayer… veillez simplement. » Et quand on pense que Jésus, qui nous parle ici, avec force et conviction, vivait en même temps le drame de l’approche de sa passion et de sa mort, avec à la fois l’angoisse qui grandira jusqu’à la nuit au jardin des Oliviers, et la paix de quelqu’un qui vous dit tranquillement : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. »

    Une leçon d’histoire, une clé de lecture sur le destin global de l’humanité et en même temps une lumière pour chacun de nous, lorsque nous voyons dans notre vie ou celle de nos proches se profiler à l’horizon une grande épreuve ou une catastrophe. Dieu est toujours là qui veille sur nous et qui nous aime. Toutes ces épreuves passeront et Jésus est en train de fonder son Eglise avec ses disciples. Car ses paroles ne sont pas seulement des paroles, mais la présence de Dieu en elles. Et Jésus lui-même est le Verbe, cette Parole qui est Dieu et qui continue à soutenir l’univers tout entier et chacun d’entre nous. Sans oublier que nous-mêmes sommes des paroles dans la Parole, des gouttes de ciel descendues en mission avec Jésus sur la terre et tout cela reste pour toujours, avant, pendant et après les épreuves par lesquelles nous devons tous passer, en essayant de garder notre âme, notre cœur, notre boussole intérieure toujours orientés dans la bonne direction. Cela donne tout de même à réfléchir, cela relativise d’un coup beaucoup de nos angoisses, de nos projets ou de nos désirs, en nous rappelant que le dessein de Dieu sur chacun de nous et sur toute l’humanité est sans doute tellement merveilleux, comme nous le découvrirons « le jour où le Seigneur viendra. »


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