• [Pour nous préparer à la lecture du chapitre 12 de l’Evangile de Luc, nous reprenons quelques commentaires publiés dans ce blog en 2019] 

    Le GPS de l’Esprit

    « Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là, car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. » (Mt 10, 19-20) (cf. Lc 12,11-12 : « Quand on vous traduira devant les synagogues, les puissances et les autorités, ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou comment parler. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu’il faudra dire. »)

    Là, c’est vraiment passionnant. Vous avez entendu parler de ces sourciers capables de trouver l’eau dans un terrain où personne n’aurait jamais deviné sa présence ? Comme un vrai miracle ? Eh bien c’est cela que Jésus nous propose de faire, et l’eau qui va nous désaltérer c’est la voix de l’Esprit Saint qui veut parler pour nous éclairer et pour éclairer le monde avec nous. C’est aussi un vrai miracle parce que personne n’est habitué au départ à se rendre compte que l’Esprit Saint est présent et à essayer de l’écouter.

    Alors va commencer ici encore une nouvelle aventure. Nous nous levons le matin en tâchant de comprendre ce que l’Esprit veut nous suggérer, déjà simplement pour organiser le programme de la journée : à qui je pourrais téléphoner pour demander des nouvelles ? A qui je pourrais apporter une aide qui lui ferait du bien ? A qui je pourrais faire aujourd’hui une bonne surprise ? Comment commencer à résoudre le problème qui m’a touché la veille ? Quels mots délicats je pourrais employer pour expliquer à mon ami qu’il se trompe, mais sans pour autant le blesser ? Je pourrais décider aussi par exemple d’écouter sérieusement ce que mon frère voulait me dire hier et que je n’ai pas bien réussi à accueillir dans mon cœur. Mille possibilités se présentent à nous à chaque instant si nous sommes un tant soit peu attentifs…

    La vie change alors complètement. Au lieu d’avancer sur mon chemin comme une pauvre feuille desséchée qui est balancée par le vent sans savoir où elle va, au hasard des circonstances positives ou négatives de notre vie, voilà que je prends ma vie en mains, ou plutôt que je demande à Dieu de m’indiquer la route et que je me laisse guider par lui. Et si j’apprends à écouter cette voix au fond de mon cœur, mais aussi au fond du cœur de mes frères et sœurs en humanité, la route va devenir tellement plus facile. C’est comme maintenant quand nous laissons démarrer le GPS pour arriver à bon port à l’adresse indiquée sans plus nous faire de souci sur la route à suivre. Invention moderne surprenante, mais Jésus et l’Esprit Saint avaient déjà inventé bien mieux il y a 2000 ans, mais l’humanité n’a pas l’air d’en avoir encore tellement pris conscience…

     


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  • [Pour nous préparer à la lecture du chapitre 12 de l’Evangile de Luc, nous reprenons quelques commentaires publiés dans ce blog en 2015]

    « Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » (Mc 3,29) (cf. Mt 12,31-32 : «… mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné. Et si quelqu’un dit une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné, mais si quelqu’un parle contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné, ni en ce monde-ci, ni dans le monde à venir. ») (cf. Lc 12,10b : « Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné. »)

    Là, par contre, on a un peu peur. Ça a l’air sérieux et ça l’est effectivement. Jésus n’est pas en train de plaisanter. Espérons que ces pauvres scribes et pharisiens n’aient pas su au fond ce qu’ils faisaient : accuser l’esprit de Dieu de faire le travail du diable ! Dieu leur a sans doute pardonné à eux aussi. Il a bien pardonné à Paul qui était un de ces pharisiens qui avaient mis à mort Etienne, le premier martyr chrétien. Et il en a fait le plus grand des apôtres, avec sa libre collaboration bien sûr.

    Mais que veut nous dire ici Jésus ? C’est qu’on ne peut pas regarder en face la grandeur de ce Dieu amour, la force de son pardon, la beauté du salut qu’il apporte à l’humanité, la libération qu’il nous donne, le bien qu’il fait à tous ces malades qui souffrent et déclarer que tout cela vient de Satan, que tout ce bien est le mal absolu. Ou bien on ne se rend pas compte de ce qu’on dit et de ce qu’on fait (et alors Dieu nous pardonnera sans doute là aussi), ou bien on se laisse consciemment posséder par l’esprit du diable et alors sans doute la conversion et le pardon deviennent bien difficiles. Ce ne sont là certainement que des cas extrêmes et nous pouvons espérer qu’ils n’ont jamais existé et qu’ils n’existeront jamais. Mais Dieu nous a laissés libres et il n’est pas mauvais de nous souvenir parfois que cette liberté est en même temps une responsabilité extrême que nous ne devons pas prendre à la légère.


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  • [Pour nous préparer à la lecture du chapitre 12 de l’Evangile de Luc, nous reprenons quelques commentaires publiés dans ce blog en 2015]

    « Amen, je vous le dis : Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu’ils auront faits... » (Mc 3,28) (cf. Mt 12,31 : « Dieu pardonnera aux hommes tout péché, tout blasphème ») (cf. Lc 12,10 : « Celui qui dira une parole contre le Fils de l’homme ; cela lui sera pardonné. »)

    Je ne sais pas ce que vous pensez en lisant cette petite phrase. Je me suis moi-même demandé si je l’avais un jour regardée vraiment, si je m’y étais arrêté sérieusement au moins une fois. Et pourtant, c’est bien écrit noir sur blanc : Dieu va tout nous pardonner, absolument tout (à part ce blasphème contre l’Esprit que nous allons examiner ensuite avec la prochaine phrase). Dieu a envoyé son Fils pour nous sauver et nous pardonner. Et cela fait presque 2000 ans maintenant que nous continuons à nous juger et à nous condamner les uns les autres sur la base de l’Evangile. Nous avons fait de la Bonne Nouvelle une sorte de loi morale, pour classer les gens en catégories de saints et de pécheurs, de bons et de mauvais chrétiens, pour nous plaindre sans cesse les uns des autres parce que l’autre ne veut pas comprendre... et c’est aussi ce que je suis en train de faire maintenant : je suis capable de ne pas pardonner à ceux qui ne pardonnent pas. C’est un cercle vicieux sans fin, comme un chat qui courrait après sa queue sans réussir jamais à l’attraper.

    Combien d’énergie gaspillée pour bien peu de résultats dans notre bataille morale pour convertir le monde alors qu’il nous suffisait de l’aimer, de lui pardonner et de le libérer de lui-même en lui faisant voir une autre lumière qui l’aurait guéri pour toujours. Mais il est peut-être temps de recommencer. Dieu nous pardonnera en tous cas tout de suite ces bêtises si nous savons enfin comprendre sa miséricorde. Mais que dis-je ? Dieu nous pardonnera de toute façon, même si nous nous entêtons dans ces bêtises. C’est nous qui mettons des conditions : Jésus n’a pas dit que Dieu nous pardonnera si...nous changeons, si...nous nous repentons. Non, il a dit qu’il nous pardonnera de toute façon. Mais ce serait seulement plus intelligent de profiter de son pardon et de se décider de vivre avec Lui dans la lumière. Et surtout ce serait bien de passer tout le temps qui nous reste à vivre à répandre autour de nous la Bonne Nouvelle : Dieu nous aime et il est venu nous pardonner. D’où vient cette peur de l’enfer, ces complexes et ces scrupules qui ont fait des chrétiens les clients les plus nombreux parfois des cabinets de psychiatres, alors que nous devrions être simplement remplis de la joie de vivre ?

     


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  • [Pour nous préparer à la lecture du chapitre 12 de l’Evangile de Luc, nous reprenons quelques commentaires publiés dans ce blog en 2019]

    Révéler enfin l’Amour

    « Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Ce que je vous dis dans l’ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. » (Mt 10, 26-27) (cf. Lc 12,2-3 : « Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Aussi tout ce que vous aurez dit dans l’ombre sera entendu au grand jour, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. »)

    Pourquoi cette peur de Dieu que malheureusement nos pasteurs nous ont trop souvent communiquée pendant des siècles de la vie de l’Eglise ? Comme si cette phrase devait être utilisée pour nous obliger à être sages, puisque toutes nos bêtises et nos péchés cachés allaient un jour apparaître à la lumière du jour (c’est comme cela que cette phrase a parfois été interprétée) …

    Excusez-moi si je parle parfois sur un ton un peu provoquant, mais l’amour et la miséricorde de Jésus dans l’Evangile sont tellement clairs et évidents qu’on doit vraiment apprendre à relire l’Evangile d’une autre façon. En fait qu’est-ce qui est ici à moitié caché et qui va être finalement dévoilé ? C’est tout simplement l’amour de Dieu pour nous. C’est l’homme, en se repliant sur lui-même et ses pauvres intérêts terre à terre, qui a enfoui sous la poussière le message de l’amour de Dieu que Jésus veut maintenant nous révéler pour toujours.

    Le moment est venu de crier sur les toits la Bonne Nouvelle. Mais apparemment l’humanité n’a pas l’air d’avoir encore compris grand-chose. Alors ce moment de crier sur les toits que le Royaume des cieux est tout proche, que le Fils de l’homme est arrivé dépend peut-être simplement de nous. Mais peut-être avons-nous essayé de crier chacun tout seul dans son coin et le monde n’a presque rien compris et il a souvent rejeté le message. Le jour où nous nous aimerons vraiment les uns les autres avec Jésus présent au mieux de nous, tout deviendra sans doute plus clair. Certains ont dit que le troisième millénaire serait celui de l’Amour : pourquoi ne pas le croire et surtout donner notre vie pour un tel idéal, cela en vaut vraiment la peine !

     

     


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  • « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. » … « Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d’entrer, vous les en avez empêchés. » (Lc 11,46.52)

     

    Il est frappant de lire aujourd’hui cette terrible caricature des hommes qui exerçaient des responsabilités religieuses au temps de Jésus. On dirait les histoires de scandales de certains hommes d’Eglise de notre époque récente. Ces personnes qui se prennent au jeu du pouvoir et qui abusent de ce pouvoir pour dominer les autres au niveau des structures de responsabilité, sur le plan spirituel, moral ou de conscience. L’homme est toujours le même dans le monde social, politique, du travail ou de la religion. Il est si facile de prendre goût à se sentir important, à s’accrocher à sa responsabilité avec une bonne intention peut-être au départ, mais qui tourne peu à peu à la domination des autres ou à l’élimination de ceux qui nous dérangent ou qui voudraient prendre notre place…

     

    Il y a un seul remède à tout cela : revenir au cœur des béatitudes de l’Evangile. Quand on est pauvre d’esprit, pur, humble, constructeur de paix entre les hommes, on n’est pas intéressé à se sentir plus important que les autres. On est tellement pris par la lumière de la Parole et par le bonheur de donner sa vie pour les autres qu’on n’a même pas le temps de penser à autre chose. La paix dans le cœur et la joie de l’amour réciproque, la beauté de se laisser pénétrer par le regard de Dieu sur l’humanité donnent un tel sens merveilleux à la vie que plus rien d’autre ne nous attire. Sinon, on voit vite le résultat et l’on comprend pourquoi tellement d’églises se vident de nos jours, en particulier en occident. C’est triste, mais on connaît bien le remède : on le trouve à chaque pas de notre Evangile !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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